Fugue

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{Je ne peux pas rester là à ne rien faire, il faut que je bouge, quitte à me perdre, à me sentir encore plus seul, je dois partir...}

Day 17

La nuit me parut longue, j'eus du mal à dormir, enfin dormir est un grand mot, car étant mort, je ne pouvais plus le faire. Disons que je n'arrivais pas à me reposer, car bien que j'eus énormément envie de partir de chez moi, je ressentais la même pression qu'à l'époque, lors de ma fugue...

"Flashback"

C'était un soir de décembre, je devais avoir entre 8 et 12 ans, il y avait une véritable tempête de neige dehors. Je revenais d'un magasin de bonbon avec mon père, et surpris par la tempête, il avait dit ne pas avoir le temps d'en acheter, j'avais donc décidé de faire mon caprice, un caprice qui me valut, sans doute une des pires expériences de ma vie.

En rentrant tout trempé de larmes et de neiges à la maison, mon père déjà exténué par mon caprice dut rajouter à son énervement, le retard du repas que maman avait oublié, préoccupée dans la décoration du sapin, aidée de ma petite sœur.

Je ne sais pas, et ne saurais sans doute jamais si c'est son énervement, la baisse soudaine de la température ou juste un crise, qui le poussa à partir frapper violemment maman et ma sœur. Je tentai d'intervenir, mais mon père me repoussa contre la cheminée, ce qui me fit saigner abondement de la tête.

Je finis donc ma soirée a l'hôpital...

Le lendemain, à la sortie de l'hôpital, je revis mes parents venus me chercher. La vue de mon père me répugna, après tout ce qu'il m'avait fait, il osait venir me voir comme si de rien n'était...

Mon sang ne fit qu'un tour et je partis en courant le plus vite possible à leur opposé. Mon père se lança à ma poursuite mais au tournant de la rue, j'accélérerai et me cachai dans une boulangerie, je le vis passer en trombe devant la boutique. J'attendis 5 minutes avant de sortir, et j'errai dans la rue le reste de l'après-midi, la nuit tomba vite, et le temps se rafraîchît aussi...

La nuit fut froide, mais je ne voulais surtout pas rentrer chez moi, alors je pris mon mal en patience et m'assis sur le trottoir. Vers 1 heure du matin, un camion s'arrêta devant moi, un homme en sortit. À peine réveillée, je me levai lentement, mes sens se réveillant petit à petit. Mais l'homme m'empoigna le bras et me tira vers la remorque, je paniquai et essayai de me débattre, mais en vain. Il sortit un mouchoir de sa poche, le mit sur ma bouche et tout devînt sombre...

Je me réveillai quelques heures plus tard, dans le fourgon, mes mains étaient liées, j'entendis des voix dehors, je réussis à me mettre debout sans faire trop de bruit, le peu de lumière filtrant par les ventaux me permit de voir le loquet de ceux-ci. Grâce à ma tête, je pus ouvrir, et sentir l'air frais sur ma peau. Il y avait une forêt sur la droite, je m'y hâtai et aperçus dans un dernier coup d'œil mes deux kidnappeurs.

Je courus pendant de longues minutes à travers la forêt, m'efforçant d'aller toujours tout droit. Vers la fin de l'après midi, le ventre tordu par la faim, j'arrivai au bord d'une route, où, en suppliant chaque voiture de s'arrêter, je fis la rencontre d'une magnifique famille. Leur expliquant ma situation, ils me proposèrent de me ramener chez moi, à environ 1000 kilomètres du lieu où je me trouvai. C'était disaient t'ils sur leur chemin.

Pendant la route, je fis la rencontre de Mélissa, une fille de mon âge qui était passionnée par ma vie, moi, au contraire, j'étais passionné par la sienne... Cette différence nous a beaucoup rapprocher et si loin que je me rappelle, ce fut ma première relation amoureuse...

Nous étions parfaitement fusionnel, un seul regard disait tout. Nous passions de long moment serrés l'un contre l'autre, enlacés dans mes bras, elle me disait des mots doux qui auraient attendris un fauve. Ce voyage fût comme un rêve éveillé.

De retour chez moi, le choc se fit dur, ma famille était si misérable face à mes sauveurs, mes parents ne semblaient pas être fâché de ma fugue, ma mère pleura en me tenant dans ses bras, mon père lui s'excusa enfin et tout rentra à peu près dans l'ordre...

"Fin du flash-back"

Ce que j'aurai voulu vous dire... Où les histoires vivent. Découvrez maintenant