𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 19

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La neige, d'un blanc si pur à l'aube, est maintenant devenue terne et grise et à en partie fondue, faisant disparaître les traces de mon passage.

Maintenant que j'ai tué la fille du dix, je suis, avec Mattew et Titus, la seule tribut en dehors des carrières.

Mais, Titus est si obstiné à vouloir manger le plus de carrières possible, qu'au final, je n'aurais presque qu'à attendre qu'il les dévore tous, puis je n'aurais plus qu'à le tuer.

Je n'ai rien mangé ce matin, et mon estomac commence à crier famine, il faut urgemment que je trouve de la nourriture. À force de marcher droit dans cette forêt, il y a bien un moment où je vais finir par en trouver de toute façon.

J'entends soudain un grognement, je m'arrête net et relève le regard, que j'avais involontairement baissé au sol.

Je découvre, devant moi, à une centaine de mètres, une meute de ce qui semble être des loups géant.

Il ne me faut pas longtemps pour comprendre que ce sont des mutations génétiques du capitole, j'en ai déjà vu lors de la diffusion de certains Hunger Games. Les juges veulent sûrement voir les jeux s'accélérer...

Je recule lentement, tout en glissant avec délicatesse ma hache dans mon ceinturon et mon sac sur mes épaules. Les loups grognement et montrent les cros, je recule encore d'un pas, extrêmement lentement, de peur que le moindre mouvement brusque ne les poussent à me pourchasser.

Les loups grognent de plus belle, et la mutation génétique la plus proche arc ses pattes arrières, comme pour me sauter dessus, puis il s'élance dans ma direction en lâchant un jappement rauque.

Le reste de la meute ne tarde pas à faire de même, alors, je fais brusquement volte-face et cours le plus rapidement possible.

Mes jambes sont encore engourdis par le froid, et ma hache me ralentis considérablement, donc je redouble d'effort afin de ne pas me faire dévorer.

Je cours le plus vite possible, mes poumons commencent à me brulé, et chaque muscle de mon corps me supplie de m'arrêter mais je continue à courir.

J'entends les jappements des mutations génétiques se rapprocher dangereusement...

je me rends vite compte que je ne peux pas monter à un arbre, pour la simple raison que si ces loups savent grimper, je suis fichue.

Alors je continue à courir tout droit, le plus vite possible, comme si ma vie en dépendait...

Ce qui est d'ailleurs le cas.

J'entends le soufflement rauque des loups se rapprocher considérablement, et du coin de l'œil, j'aperçois une des mutation génétique arriver par ma droite.

J'accélère autant que je le peux, mais le loups cours bien plus vite que moi, il me saute dessus, nous roulons tout deux à terre, jusqu'à ce que le loup finisse au dessus de moi.

La mutation génétique est aussi grosse et lourde qu'un griselis, et d'ici, je sent son haleine brûlante et nauséabonde caresser mon visage. Elle ressemble nettement moins à un loups vu de près, son museau est court et enfoncé, ces babines sont retroussées sur une rangée de dents bien trop pointus et proéminente par rapport au reste du corps.

Il grogne, et ouvre la gueule pour me mordre, mais je suis plus rapide que lui et mes réflexes de survit me poussent à enserrer sa gorge de mes doigts.

Je sert de toutes mes forces, le loup cesse de grogner et commence à gémir.

Je bascule mon corps sur le côté, afin de me retrouver au dessus de ce dernier et d'inverser les rôles.

J'appuie de tout mon poids sur sa trachée, déversant toute ma rage contre les jeux te le capitole dans ce corps à corps.

Aveuglée par la colère, d'une main, je retire ma hache de mon ceinturon, et la place à quelques centimètre de mon autre main.

J'appuie de tout mon poids dessus, la lame éguisée coupe la chaire comme du beurre, résiste légèrement en coupant l'os puis elle rencontre la terre gelée.

La tête de la mutation génétique roule sur le sol, et du sang se répands par terre.

La rage quitte lentement mon corps, et je me redresse sans accorder plus d'attention au cadavre de l'animal.

Je fais face au reste de la meute qui grognent contre moi, surement que les mutations n'ont pas aimés que je tuer un des leurs.

Je m'apprête à reprendre ma course folle, lorsqu'elles cesse de grogner net.

Elles commencent à reculer tout en baissant les oreilles, la meute entière recule en gémissant.

La dizaines de loups au museau court qui étaient prêts à me tuer quelques instants plus tôt s'enfuient sous mes yeux.

Qu'est ce qui a bien put les effrayer ainsi ?

Réponse : quelque chose de plus dangereux encore...

Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant