𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 37

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Le lendemain, quand je suis rentrée de ma journée de bucheronne, j'ai appelé ma mère dans toute la maison, mais elle ne m'a pas répondu.

Un frisson d'effroi m'a traversé à l'idée que Snow est réellement put mettre sa menace à exécution.

J'ai cherché dans toutes les pièces, mais quand je suis arrivée dans le bureau,j'ai eu la surprise de découvrir le président, assis sereinement sur la même chaise que la dernière fois.

« - Que faites-vous ici ? Je l'agresse presque.

- Je suis ici pour vous prévenir que j'ai envoyé des pacificateurs chercher votre mère pour l'amener au Capitole, ne vous en faites pas, elle est en sécurité. Je vous laisse donc une dernière chance Mademoiselle Mason : accepté de vous prostituer et aucun mal ne lui sera fait. Annonça-t-il avec son calme et sa froideur habituel. J'ai l'impression que tout vacille autour de moi,ça ne peut pas être vrai, il ment forcément !

- Vous bluffez, elle va revenir d'un instant à l'autre, jamais je ne prostituerai ! Sortez immédiatement de ma maison ! Je crie.

- Comme vous voudrez, n'allez pas dire que je ne vous aurais pas prévenue... il quitta la pièce, me laissant bouillonnant de colère dans le bureau.

Ils ne peuvent pas, ils n'ont pas le droit de faire ça...

Je suis sûre que ma mère va revenir du marché, son panier en osier sous le coude, toute souriante.

Oui, c'est ça, elle va revenir...


                                                        ***

Ma mère n'est pas revenu, il ne bluffait pas, et elle est surement morte à l'heure qu'il est. J'ai mangé mon petit-déjeuner seule, j'ai décidé de ne pas pleurer, je ne pleurerai plus jamais. Je vais me contenter de me concentrer sur l'avenir, mes préparatrices arrivent aujourd'hui pour m'habiller pour la tournée de la victoire.

C'est ça, l'avenir...

Je ne suis même plus certaine d'avoir un avenir, les Hunger Games m'ont tout pris, il m'ont pris mon passé, mon présent et mon avenir : ils m'ont pris ma mère.

La seule personne qui comptait pour moi et la seule pour qui j'avais de l'importance. Ma mère était mon tout, et il me l'ont pris.

Je les ferais payer un jour...

la sonnette retentit, me sortant de mes pensées, je me dirige mécaniquement vers la port d'entrée.

Ce que je vois devant moi me sidère, Nina et Sonia sont sur le seuil, la mine désolée,mais le plus oppressant, c'est l'objet qui se trouve juste devant elles. Un immense cercueil en bois massif portant le nom de ma mère.

Non...

Je recule comme si j'avais vu un fantôme, ça n'est pas possible...

Ils vont me le payer...

Le président Snow à pensé me déstabiliser en envoyant ce cercueil, il m'a tout pris, et maintenant, il profite de ma vulnérabilité pour m'enfoncer un peu plus.

Une immense vague de colère m'envahir, de quel droit fait-il ça !

Énervée, je claque la porte au nez de mes préparatrices.

Je pose le front contre le mur, dans l'espoir que la fraicheur de ce dernier apaise mon début de migraine.

Je donne un coup de poings si violent dans le mur, que mon poings s'enfonce dans la cloison. Je vais tuer Snow...

Je relève la tête, Il me le payera un jour, et quand ce jour arrivera, tous ses méfaits seront enfin punis.

Je me vengerai, moi, et tout les habitants des districts, il ne peut pas me prendre tout et rester impunis.

La colère qui bout en moi depuis tant d'années explosera, et Snow sera aux premières loges quand ça arrivera, j'en fais le serment...

fin

Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant