𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 24

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Ma jambe me lance énormément, mais je continue à marcher, reconnaissant les quelques repères qui me confirment que je suis bien passée par ici pour rejoindre la montagne.

Quand la douleur devient vraiment trop aigus, je retire le couteau de mon ceinturon pour le ranger dans mon sac, puis, je me serre de ma ceinture pour me faire un vague garrot.

Le sang qui coulait abondamment le long de ma cheville se réduit à un simple filet et la douleur s'estompe légèrement.

Mon pantalon est déchiré au niveau de la plaie et est imbiber de sang, mais je m'en occuperai une fois que j'aurais la hache.

Je continue à marcher à la recherche de mon arme, je sais que je ne suis plus très loin, et maintenant que les secousses ont cessées, je pourrais facilement me trouver un endroit pour la nuit dans la forêt.

J'arrive enfin à l'endroit où j'ai tué la mutation génétique.

Le cadavre avec la tête coupée est toujours là, ainsi que l'arbre qui à faillit m'écraser les jambes.

Je cherche aux alentours de l'arbre, explorant le sol enneigé du regard.

Aucune trace de ma hache...

pourtant si mes souvenir sont bons, je l'ai laissé tomber quand la première secousse m'a fait tomber.

Elle devrait être là !

Je continue à chercher, des fois que je me tromperai, mais rien...

Pas la moindre hache...

ça signifie donc, qu'un des tribut est passé par ici, et a récupéré ma hache, à moins que ce ne soit les mutations génétiques, mais je vois mal des loups géants prendre une hache dans leurs gueule pour leurs bon plaisir...

Épuisée, je me laisse tomber au sol, à côté de la tête du loup.

Écrasée par la fatigue, je prends enfin conscience de la douleur provoquée par mon altercation avec les carrières, mon visage me brûle au endroit où la fille du un m'a griffée, mon mollet me lance d'une manière insupportable et ma gorge me brûle à chaque bouffée d'air.

Incapable de bouger plus, je décide de planter mon camps derrière l'arbre qui à faillit me tuer, à l'abri des regards si jamais un tribut passait par ici.

Appuyé contre le tronc, je soupir d'épuisement.

J'enlève un peu de neige sur environ trente centimètre carré, puis, j'arrache quelques branche de l'arbre pour en faire un foyer en les disposant savamment.

Je prends l'allume feu dans mon sac, et commence à frotter la lime et la lame ensemble, des étincelles jaillissent, mais le feu peine à prendre.

Au bout de quelques minutes, de la fumées sort d'entre les brindilles, et je sais que j'ai réussit.

Je n'ai rien mangé de la journée, et mon estomac commence à gargouiller, il faut que je me nourrisse, mais je n'ai plus la force d'aller chasser.

J'aperçois alors, dépassant de terre, des tiges d'une variété de plante qui ne m'est pas inconnu, c'est du manioc.

J'utilise le peu d'énergie qu'il me reste pour sortir le couteau de mon sac, j'essuie la lame dégoulinante de sang sur mon pantalon et rampe vers la plante.

Je tire sur les quelques feuilles qui dépassent de terre, et un gros bulbe difforme sort du sol.

Je retourne près du feu, et commence à coupé les tiges du manioc, à même le sol.

J'entreprends ensuite de l'éplucher, ce qui n'est pas une mince affaire avec un couteau de combat.

Je finis par le couper en petit morceau, en appuyant de tout mon poids sur le manche.

Des dés asymétrique de manioc sont maintenant étalés par terre, et je me demande comment je vais bien pouvoir les cuire...

je fouille dans mon sac à la recherche d'un quelconque outils qui pourrait me servir à cuire ses fichus dés.

Je trouve soudain la gourde en inox, je n'ai visiblement pas le choix, alors, je prends plusieurs poignées de neige, et je les fourre dans la gourde.

J'y mets les cube de manioc, puis je la rebouche avant de la mettre sur le feu.

Je souffle de fatigue, ce manioc sera la première chose que je mangerais de la journée, et il me semble que je ne suis pas loin de l'hypoglycémie...

mes blessures me font réellement suffire, surtout celle au mollet, et si je ne les guéri pas au plus vite, elle risque certainement de s'infecter et ce sera plus grave encore.

Je serre don les dents, et je retire mon garrot improvisé, je déchire ensuite le tissu de mon pantalon. Aussitôt, le sang jaillit.

La blessure est très profonde, et nettement plus grave que ce que j'imaginais, la chaire est en lambeau autour de la plaie, et on distingue vaguement le blanc des tendons à travers le sang.

Ça me brûle et la douleur est horrible.

Je ne vois pas vraiment ce que je peux faire, je n'ai pas de quoi nettoyer la blessure, et à en juger par les picotements qui assaille ma peau, elle est en train de s'infecter.

Je prends le couteau qui est à l'origine de ma douleur, et le glisse sous le tissus de mon pantalon, juste au dessus de la plaie, puis je découpe l'étoffe imbibée de sang.

J'essaie de découper le moins de tissus possible, mais suffisamment pour me faire un pansement.

Le liquide poisseux et rouge coule le long de ma cheville, et un gémissement m'échappe.

Ne voyant pas d'autre moyen de nettoyer la plaie, je prends une poignée de neige et l'enroule de l'étoffe.

Je serre les dents, anticipant la douleur, puis j'amène la vague compresse que je viens de faire sur ma blessure.

Une douleur immense me submerge, je gémis, elle me tenaille jusqu'au plus profond de moi, je ferme les yeux si fort que s'en est douloureux.

1, 2, 3 ... j'ai si mal...

Je retire la compresse, puis je rouvre les yeux, et j'aperçois, dans le ciel un éclat argenté...

Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant