𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 5

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Je me réveille en sursaut, trempée de sueur, tremblant comme une feuille et la respiration difficile.

De véritables larmes macule mon oreiller, je n'ai jamais fais de cauchemar aussi horrible, et je sais que si dans celui-ci, j'étais obligée de tuer mes parents, c'est parce que je n'ai pas envie de devenir un de ces monstres sanguinaires que les tribus peuvent devenir, je n'ai pas envie de faire partie de ces gens là, j'ai peur de ce que les Hunger Games pourraient faire de moi...

Je me lève difficilement, la respiration redevenant régulière. Je traverse l'immense chambre.

Lorsque, la veille, j'y étais entré, j'ai cru halluciné devant tant de richesse, cette pièce en elle-même fait la taille de ma maison au district 7, si bien que je dois faire une dizaine de pas pour me retrouver devant mon armoire.

Je l'ouvre pour chercher une tenue, mais je me retrouve devant une monticule de robes aux tissages complexes et aux décolletés trop longs. Je finis tout de même par trouver quelque chose de correct, un short et une chemise blanche, que je boutonne jusqu'en haut.

Je sors de cette chambre bien trop grande et me dirige vers le wagon principal. Tout le monde est déjà là, attablé autour d'un bon petit déjeuner, je traverse la pièce et m'assoie à la seule place libre à côté de Mattew.

Sur la table, il y a de quoi nourrir une famille moyenne pendant toute une journée, des petits pain, des produits laitier, du chocolat chaud...

Je me décide à prendre un bol de chocolat que je bois d'une traite.



***

Après ce petit-déjeuner copieux, je me dirige vers la salle d'eau. À coté du robinet, je trouve une brosse a dents sur la quelle est inscrit mon nom, je la prends et la recouvre d'une couche de dentifrice.

Au district 7, posséder un tube de dentifrice chez soi est un luxe, la plupart des gens se contentent d'une pâte à base de feuilles de menthe et de bicarbonate.

Je me sens soudain coupable, je ne peux m'empêche de penser aux gens du district 7 qui ne bénéficie pas du luxe au quel j'ai le droit aujourd'hui. Je me dirige vers ma chambre, et sur le chemin, cette culpabilité se mue en haine pure contre le Capitole.

Quand je pousse la porte de la chambre, je lâche un long soupir, je sais qu'il n'y a aucun endroit ici où je ne pourrais pas grincer des dents face à tant d'abondance. La chambre est d'un blanc nacré, un immense lit trône fièrement au centre une armoire en bois vernis est calée contre le mur et une multitude de décorations vient harmoniser le tout.

Je suis en colère, et dans ces cas-là, il y a deux solutions, ou fondre en larme, ou apaiser cette colère.

J'opte pour la deuxième solution, je prends rageusement la lampe de chevet posé sur la table de nuit, la débranchant au passage et l'envoie valdinguer contre le mur où elle se casse en plusieurs morceaux, je fais la même chose avec tous les vases, les réduisant en de vulgaires miettes. Je continue ainsi jusqu'à ce qu'il ne me reste plus rien à balancer. Je m'assoie sur mon lit, le souffle saccadé.

J'en ai marre, marre d'être un des pions du Capitole. J'aimerais pouvoir tout envoyer valser comme je viens de le faire avec ces objets de décoration, les Hunger games, le président, les tributs, les Capitoliens...

Tout.

Quelqu'un toque à la porte, je ne réponds pas mais il entre quand même : Mattew.

- Qu'est ce que tu veux ? Je demande, plus sèchement que je n'aurait voulut.

-J'ai entendus quelque chose se casser, alors je suis venu voir. Dit-il en contemplant les dégâts. Ça va ?

-Non, avouais-je, il est très gentil de s'inquiéter pour moi, mais j'avais besoin d'être seule, peut-être est-ce pour ça que je fondis en larme, ou peut-être est-ce la peur de mourir sans revoir ma mère, quoi qu'il en soit, je le repousse quand il fait un geste pour me consoler.

C'est la dernière chose dont j'ai besoin, et je lui cris de s'en aller, mais quand il partit, quelque chose se déchira en moi, après tout il essayait d'être mon ami ...

Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹Où les histoires vivent. Découvrez maintenant