Hunger Games de Johanna Mason ᵃⁿⁿᵉᵉ ⁷¹

𝕔𝕙𝕒𝕡𝕚𝕥𝕣𝕖 16

On fait cuire la viande sur les braises du feu de la fille du trois, on la laisse rôtir quelques minutes avant de l'emballer. On se relève prestement, et récupérons nos affaires et commençons à chercher un endroit où dormir.

On marche un peu affin de trouver un endroit pas trop mal pour la nuit. Nous nous décidons pour un endroit entre des buissons gelés qui nous protègent des regards.

On s'installe sur la couverture, tous deux emmitouflés dans nos sacs de couchage respectifs et nous commençons à nous partager l'écureuil, laissant le lapin dans le sachet.

Mattew le croque à pleine dent, je suis un peu plus résistante et j'en mordille un bout.

Je n'ai jamais mangé d'écureuil avant, ça n'est pas si mauvais. Je mange rapidement, j'avais l'estomac creux depuis que j'ai fini le pain.

Je me force à manger plus doucement, arrachant la viande de l'os par petites bouchées. Je me lèche les doigts, et soudain l'hymne de Panem retentit. Je revois le sceau du capitole qui semble flotter dans les aires, je sait bien qu'en réalité il est transporté par un de ces hovercrafts qui survol parfois l'arène. Le mort du premier coup de canon que j'ai entendus le matin est le garçon du quatre, un carrière, c'est très rare que l'un d'entre eux meurent dans les premiers jours, puis apparait ensuite le visage de la fille du trois.

- tu sais comment est mort celui du quatre? je demande à Mattew.

- oui, c'est le gars du six qui la tué, Titus je crois, commença-t-il. Le pauvre type c'était éloigné du camps pour chercher du bois pour faire du feux, quand Titus lui ai tombé dessus.

- comment l'a-t-il tué ? Demandé-je, en fixant ses magnifique yeux d'un bleu hypnotisant.

- tu ne vas peut-être pas me croire, mais il l'a tué à mains nus, dit-il en haussant les sourcils, comme pour m'en montré l'importance. J'étais caché pas loin de camps et je l'ai vu. Il lui à tordus le cou, c'était net, et il est mort sur le coup.

- ah bon ? Je lance, étonnée.

- oui, mais il ne s'est pas arrêté là, continu-t-il en passant sa main dans ses cheveux. Après l'avoir tué, il est devenu complètement fous, il à commencé à s'acharner sur son cadavre, il est devenu cannibale et il à commencer à le manger. Lance-t-il les yeux écarquillé comme si il n'en revenait pas. Ensuite j'ai vus la griffe d'un hovercraft descendre, mais au lieu de récupérer le cadavre, elle a lancé un arc électrique vers Titus pour l'étourdir afin qu'il lâche le corps.

- qu'est ce qui l'a rendus comme ça tu crois ? Demandé-je, toujours étourdie par sa révélation.

- j'en sais rien, souffle-t-il en repassant une nouvelle fois sa main dans ses cheveux. Peut-être a-t-il eu si faim qu'il est devenu cinglé et a pris les concurrents pour de la nourriture ...

- c'est possible, dis-je. Donc qui est ce qu'il nous restes à vaincre ? Demandé-je. Il commence à compter sur ses doigts

- les carrières du un et du deux, dit-il en relevant quatre doigts, la fille du quatre, il en lève un autre, le garçon du six, nous et la fille du dix, finit-il. Ça fait neuf, pensais-je, plus que huit à tuer ...

                                                                    ***

C'est le milieu de la nuit et seule la faible lueur de la lune me permet de voir. Il faut que je trahisse Mattew, je n'ai plus le choix, si je ne le fais pas, ma stratégie va tomber à l'eau et nous savons tout deux qu'il ne peut y avoir qu'un seul gagnant, et se sera moi ! Il est hors de question que je ne rentre pas dans mon district, j'en ai fait la promesse à ma mère. Je regarde sur ma droite, et voit que Mattew dors profondément, alors, très lentement et en essayant de faire le moins de bruit possible, j'ouvre la fermeture éclaire de mon sac de couchage et m'en extirpe. Il faut que je rassemble un minimum d'affaire, alors, en étant le plus délicate possible, je plis mon sac de couchage et le glisse dans le sac que j'ai récupéré. Je m'apprête à y aller, quand je me rends compte que si je veux vraiment gagner, j'ai besoin de la hache. Mattew dors juste à côté. alors, en essayant de faire crisser le moins possible la neige sous mes pas, je me dirige vers lui et prends le manche de la hache. je la fais glisser doucement sur le sol avant de la prendre dans mes mains, c'est une très belle hache, avec un manche en métal gravé d'arabesque et elle pèse pratiquement le même poids que celle que j'utilisais au district 7. Je regarde Mattew, et soudain, une envie de le tuer me prends, après tout, comme ça il n'en restera plus que sept ... Non Johanna ! tu ne tue pas maintenant ! si tu suis ta stratégie, tu arriveras à revenir auprès de ta mère en ayant tué le moins de personne possible. tu n'est pas une tueuse, me soufle ma conscience. Je m'écarte de Mattew, dégouté de moi même. Je récupère mon sac et l'accroche au manche de la hache tel un baluchon, je la jette ensuite par dessus mon épaule.

J'écarte des buissons à l'aide de ma main libre, la neige crisse sous mes pas et mon bout du nez deviens rouge à cause du froid. je continus à marcher tout en frissonnant, j'ai laissé ma couverture à Mattew, et je n'ai plus rien pour me réchauffer et effacer mes traces de pas. j'ai marché durant tout le reste de la nuit, et maintenant le soleil commence à percer à travers les nuages, formant des halos de lumière allant du orange jusqu'au rose.

je ne sait même pas pourquoi je marche, pour fuir ? Pour trouver un tribut à tuer ? Pour me réchauffer ? je ne sais pas ... Mais je continus à marcher.

Je ne sais pas depuis combien de temps je marche, mais le soleil est maintenant assez haut dans le ciel pour faire fondre la neige et effacer mes traces de pas. Je commence à avoir des crampe a force de tenir ma hache. J'entends soudain des éclats de voix, J'ai tout juste le temps de me jeter à terre dans un buisson qu'un tribut passe en courant devant ma cachette en criant à plein poumons, je n'en reviens pas, c'est un carrière, celui du un il me semble. Il a l'air de fuir quelque chose. Puis soudain, surgi le tribut du district six, une expression de haine sur le visage, de la bave coulant sur le menton, et aussi rouge et essoufflé qu'un bœuf. Les mots qu'avait prononcé Mattew me reviennent en mémoire, le tribut du six est devenus cannibale !

Il continus de courir après le carrière, puis se jette sur lui, le plaquant au sol. Le carrière pousse un cris horrible, des larmes perlant sur ses joues sales. Puis, Titus lui enfonce violemment ses dents dans la chair de son cou, et les cris s'arrêtent, aussi net qu'ils avaient commencés ...