Chapitre 3 : Commencement

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" Ne me sous-estimez pas, Mademoiselle Swan. Vous n'avez aucune idée de ce que je suis capable de faire... " - Regina

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Ma tête... Aaah, c'est horrible. Une journée maudite, ce putain d'anniversaire...

Ploc !

J'ouvre les yeux dans un sursaut. Ploc ! Une nouvelle goutte d'eau tombe près mon oreille. La lumière me rend légèrement aveugle, mais lorsque j'y suis habituée... Bah je veux juste me rendormir.

Un mur couleur chocolat pour trois autres blanc crème. Un grand lit aux coussins infinis. Un bureau surchargé, une bibliothèque colorée, un piano électrique. Une belle penderie couleur taupe. Quelques cadres photos, et une boîte en carton cachée, enficelée, abandonnée sous une table de chevet ; une boîte à souvenirs contenant tout ce qui reste de mon passé. Voilà quel environnement je m'attendais à retrouver. Un univers intime et réconfortant, doux et coloré, qui ne peut être que ma chambre.

Et au lieu de ça, un plafond en béton armé de mauvaise qualité.

Ploc ! Oui, ce plafond est percé. Oui, de l'eau me tombe sur la gueule depuis cinq minutes. Je me redresse en stress, incomprise, déboussolée. Où est-ce que je suis ?! Sol en dalles... Et des barreaux ?! Il y a deux cages à poules qui font office de cellules, et je suis dans l'une d'entre elles. L'autre est habitée par un petit bonhomme chauve et barbu qui sifflote en me dévisageant, l'air hagard.

Vu sa dégaine et l'étiquette qui l'identifie comme étant "Leroy", ce mec doit être agent d'entretient, ou un truc dans le genre. Je me désintéresse de son cas et observe plutôt les alentours. Une couchette crasseuse, où j'ai manifestement passé la nuit... Et quelle nuit, vous m'direz ! En face, un bureau croulant sous la paperasse, un évier, un canapé inutile et une porte vitrée, au fond. Quelqu'un nous a même fait péter l'éternel drapeau des States près de la cellule de Leroy. Juste à côté, un dessin d'enfant accroché au mur. Je m'assieds simplement en plissant les yeux. Oui, il y a marqué quelque chose. Diplôme... du meilleur Shérif de... Storybrooke...

NOOOON !!

Storybrooke ? Sérieux ? Encore bloquée dans cette ville de merde ?! Oh ! Et Clark ?! Il doit crever d'inquiétude, putain ! Je bondis de ma couchette en observant le ciel bleu par la fenêtre. Non ! On est déjà le matin !

- Qu'est-ce que tu mattes, gamine ?

- La ferme !, aboie-je, en furie.

J'attends pas le Déluge pour me jeter au sol en arpentant les moindres centimètres de ma cage. Il faut que je retrouve mon téléphone pour prévenir Clark... Putain ! Bloquée dans un commissariat, quoi ! Et à Storybrooke ! Franchement, j'aurais mal imaginé pire.

- Calmos, y a pas le feu, soupire le bonhomme en roulant des yeux, indifférent face à mon hystérie. Si ça cramait, toute façon, Madame le Maire serait déjà là pour taper une crise comme elle les aime...

Sans l'écouter, je me remets debout et retourne mon lit, angoissée. Vite, vite ! Mon tel ! Il faut que Clark vienne me sortir de là. Qu'il m'aide à m'évader avant qu'un représentant de la loi s'intéresse à mon cas, qu'il me demande mon nom, fasse des recherches... et m'emballe dans le plus joli caca dans lequel j'ai jamais foutu les pieds. Manquait plus que ça, putain mais quelle débile d'avoir foncé dans ce maudit panneau !

- Leroy, je te laisse partir pour cette fois...

Juste Ciel.

Je me fige dans tous mes états, et tourne la tête vers l'entrée. Ma frange a beau être lisse, mon pétage de plombs l'a complètement décoiffée, et elle m'obstrue la vue. Je l'enlève même pas, concentrée sur la voix qui vient de résonner.

L'Avenir du Passé - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant