Chapitre 13 : Retrouvailles

508 31 45
                                    

"Plein d'amour et de joie dans le monde ! HOURRA !" - Emma

~~~

 Elle ferme les yeux, éblouie par le flash du premier cliché.

- Tourne-toi sur la droite, lui chuchoté-je en vérifiant la qualité de la première photo

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

- Tourne-toi sur la droite, lui chuchoté-je en vérifiant la qualité de la première photo.

Elle s'exécute sans un mot... Enfin presque.

- C'est forcément une erreur, Emma.

- Je sais... Enfin, non, je sais rien.

Rien du tout. Absolument rien. Je suis nulle et je ne sais rien. Et je suis fatiguée. Et je comprends toujours pas pourquoi je suis là. Ça m'énerve de me poser tous les jours la même question : "Moi, Shérif ?" Depuis quand les ados sont en mesure de mener une enquête sur une disparition, qui d'ailleurs semble prendre le tournant d'une affaire de meurtre et avec de fortes chances pour que leur colocataire catholique et maîtresse d'école soit impliquée ?

Bordel, cessez ce jeu. J'ai toujours détesté Cluedo.

- Profil gauche, enfin...

Toujours muette, Elena s'exécute. Je n'ai pas envie de savoir comment elle se sent. Physiquement, déjà, elle ne mange ni ne dort depuis pas mal de jours. Mentalement, elle était déjà en stade pré-dépressif avant la première battue pour Madame Nolan. Alors là...

- Tu sais... Je sais que je pourrais peut-être t'innocenter, essayé-je de la rassurer tant bien que mal, prenant le dernier cliché d'elle. Après tout, je n'ai pas reçu les résultats des tests ADN du... (Du cœur. De l'organe. Mais je n'arrive même plus à dire ce mot sans avoir l'image en tête, et sans avoir besoin de courir vers les chiottes.) Enfin, tout peut arriver... Mais comprends que si je ne t'arrête pas, les gens penseront que je fais du favoritisme. Regina aura enfin une bonne raison de me virer, de me remplacer par un pantin qu'elle a à sa botte et qui te condamnera sans le moindre état d'âme. Alors... laisse-moi du temps.

Je me racle la gorge, range l'appareil photo et son trépied, et lui indique...

La cellule.

La mienne (enfin, mon ancienne, quoi). Et de tout ce que j'ai pu vivre depuis mon arrivée dans cette ville maudite, rien n'a été plus difficile que de voir ses prunelles grandes, rondes, marron-verts, abattues, découragées et remplies de larmes lorsque j'ai refermé la porte à barreaux sur elle.

+++


J'ai perdu cinq kilos depuis que je suis à Storybrooke.

Dépitée, je redescends de la balance sans un mot. Enfin vous m'direz, je suis seule à la maison. Ça fait bizarre, d'ailleurs. J'ai encore l'impression qu'Elena est en bas, en pleurs avec sa glace, en pleurs dans son lit, en pleurs devant la porte. Non, là, je l'ai laissé en pleurs sur sa couchette grise et trouée. J'avais sept minutes devant moi pour rentrer, manger et revenir travailler. Mais j'ai perdu quatre minutes à regarder mes cinquante-deux kilos sur la balance. Bon... En trois minutes, je trouve une pomme, une bouteille d'eau, un plaid et disparais du loft. Cette nuit, je dormirais au bureau.

L'Avenir du Passé - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant