Quand j'ouvre les yeux, je ne comprends pas tout de suite où je suis. Troublée, je fixe les murs et le plafond blancs pendant que les derniers évenements me reviennent en mémoire. Je suis allongée dans un lit. Un hôpital, sûrement.
"Comment je suis arrivée là ? je m'étonne mentalement."
En tout cas, j'ai beau ne pas beaucoup aimer les hôpitaux, je suis soulagée d'être sauvée. Je suis beaucoup mieux dans cette pièce blanche qu'aux mains de Manon !
Soudain, je me rends compte que quelqu'un tient ma main dans la sienne. Je tourne la tête en fronçant les sourcils puis écarquille les yeux. Olivio. Surprise, je retire vivement ma main et le fixe un instant en silence.
"Cassandre... dit-il doucement.
- Olivio, je réponds d'une voix un peu éraillée, sûrement à cause d'avoir autant crié et pleuré."
Je baisse les yeux en repensant à ce qu'il m'a dit.
"Je suis désolé, Cass..."
Soudain, la tristesse que je ressentais se transforme en colère. Une colère noire.
"Ah ! je m'exclame avec un rire sans joie. T'es désolé ?"
Je secoue la tête avec mépris.
"Et puis, au fait, qu'est-ce que tu fais ici, hein ? Pourquoi tu perds ton temps avec une "gamine" ? Tu as sûrement plein d'autres filles, autre part, que tu as envie d'embrasser, contrairement à moi, hein ! Tu les aimes vraiment elles ? Essaie de ne pas trop leur faire de faux espoirs !"
Je me tais pour reprendre mon souffle et le fusille du regard.
"Tu me dégoûtes, Olivio Ordonez. Tu m'as fait croire qu'on pouvait être amis, et même plus, mais au final, tu es juste un menteur. Comme les autres. Juste un putain de connard, je crache. Je te déteste !"
Je repousse la couverture qui me couvrait et me lève. Je me dirige vers la porte mais il m'attrape la main pour me retenir.
"Cassandre... chuchote-t-il."
Je me retourne et constate avec surprise que des larmes brillent dans ses yeux. Je l'ai fait pleurer ?
"Bienvenue au club, je songe avec ironie."
Je lui lance un regard dans lequel je mets toute ma haine puis j'arrache ma main de la sienne et sors de la chambre. Je traverse les couloirs de l'hôpital à grands pas, énervée. Je trouve l'accueil assez facilement et me présente devant l'infirmière.
"Bonjour, je lui dis.
- Bonjour Mademoiselle, me répond-elle poliment. Quel est votre problème ?
- Je m'appelle Cassandre Durtois et je voudrais savoir si je peux sortir.
- Ah, vous êtes réveillée ! s'exclame-t-elle en souriant."
Elle consulte rapidement son ordinateur puis me confirme :
"Oui c'est bon, vous pouvez sortir.
- Merci, je lui réponds gentiment avant de me retourner pour partir.
- Attendez ! Où est votre petit-ami ?"
Je m'immobilise. Il a dit qu'il était mon petit ami ?
"Il arrive dans quelques minutes, je réponds poliment à l'infirmière."
Elle me sourit puis dit :
"Il tient énormément à vous, vous savez. C'est lui qui vous a ammenée ici, il avait l'air bouleversé. Je n'ai jamais vu quelqu'un qui semblait aussi inquiet.
- Je... Merci, je lui réponds, un peu troublée."
Je sors de l'hôpital et, comme je ne sais pas vraiment où aller, je finis par m'assoir sur un banc. Quelques minutes s'écoulent, durant lesquelles je réfléchis en silence, puis je sens que quelqu'un s'assoit à côté de moi. Je tourne la tête pour voir de qui il s'agit, et soupire en constatant que c'est Oli. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir une pointe de culpabilité en voyant ses yeux rouges.
"Cassandre... commence-t-il d'une voix hésitante.
- Quoi ? je dis avec légèrement plus d'agressivité que je ne le souhaitais.
- Je suis désolé, Cassandre... murmure-t-il."
Je soupire. Qu'il s'excuse autant qu'il veut, ça ne changera rien. Après tout, je ne suis "qu'une gamine" !
"Au revoir, je dis d'un ton catégorique en me levant.
- Non ! s'exclame-t-il en me retenant par le bras. Laisse moi t'expliquer !"
J'hésite un instant, puis ma curiosité l'emporte sur ma colère et je me rassois.
"Bon ben, alors, commence déjà par m'expliquer pourquoi tu as dit à l'infirmière qu'on est ensemble.
- Je ne lui ai rien dit, elle l'a pensé toute seule. Il faut croire qu'on va bien ensemble..."
Je rougis légèrement, mais m'efforce de le cacher.
"Bon allez, dis ce que tu as à dire, je soupire.
- Cassandre, je ne pensais pas un mot de ce que je t'ai dit...
- Ah oui ? je m'énerve. Et pourquoi tu l'as dit, alors ?
- Je... Parce que j'avais peur... déclare-t-il d'un ton hésitant.
- Peur ? je m'étonne. Pourquoi ?
- J'avais peur... pour toi... Je me disais que, si on était ensemble... Tu recevrais des messages de haine sur les réseaux sociaux et... Je ne le supporterais pas."
En silence, je le regarde, ébahie. Je m'attendais à toutes les explications du monde, sauf ça. Il avait peur pour moi ? Je rougis et il continue.
"Je m'en veux énormément, parce que je me suis rendu compte qu'en te disant ça, je... Je te faisais plus de mal que n'importe quel message de haine d'un inconnu."
Je bats des paupières, essayant de chasser les larmes qui me montent déjà aux yeux. C'est vrai. Il a le pouvoir de me blesser plus que quiconque. Et il le sait.
"Je suis vraiment désolé, et je comprends parfaitement que tu ne veuilles plus me parler après ça. Je voulais juste que tu saches que je ne te considère absolument pas comme une gamine. Vraiment, je suis désolée."
Une larme coule sur ma joue et mon coeur se serre. Il ne pensait qu'à moi. Il était prêt à sacrifier notre relation juste pour me protéger.
"Je t'aime, dit-il finalement."
Je me fige et j'ai l'impression que le temps comme mon coeur se sont arrêtés. Incapable de répondre, je reste paralysée, des flots de larmes incontrôlées coulant sur mes joues.
Soudain, il se lève du banc, voulant sûrement partir, arrêter de m'embêter.
Je me lève aussi, brutalement, et le regarde dans les yeux. Etonné, il me regarde d'un air interrogateur.
"Moi aussi. Je t'aime, je souffle, si bas que je crains qu'il ne m'ait pas entendue."
Mais ma crainte est dissipée quand, délicatement, il pose ses lèvres sur les miennes.
OMG ce chapitre je l'aiiime (vous ne pouvez pas savoir le plaisir que j'ai pris à l'écrire ! Enfin, surtout la fin mdrr)
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Bisous <3
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Dans mon ciel étoilé... (Bigflo et Oli)
Fanfiction« La dernière fois, quand tu pleurais, je... Je sais pas, j'avais envie de tuer la personne qui t'avait fait du mal. Mais tu avais besoin de moi, alors je suis resté, pour te tenir dans mes bras. Bordel, Cassandre, je ne t'ai fréquentée que pendant...