Dans mon ciel étoilé... (Bigflo et Oli)

Chapitre 46 : pour toujours, tout le temps...

Biiip... Biiip... Biiip...

J'ouvre les yeux en prenant une grande inspiration. Perdue, je me redresse dans mon lit blanc en regardant autour de moi. C'est ça, la mort ?

"Cassou ? dit une voix enrouée mais heureuse derrière moi."

Je tourne la tête et vois Jeanne, qui me sourit malgré ses cernes et ses yeux rouges, à force d'avoir pleuré, sûrement... Lisa est assise à côté d'elle et dort sur son épaule.

"Je ne suis pas morte ? je souffle, perplexe.

- Oh, Cass, murmure Jeanne juste avant de fondre en larmes. Je suis tellement désolée !

- Mais non, je réponds, déconcertée.

- Si, j'aurais dû voir que tu n'allais pas bien !

- C'est pas grave !

- Roooh, Cass, parle moins fort, je dors, grogne Lisa en remuant sur l'épaule de Lisa, les yeux clos."

Soudain, elle s'immobilise, semblant réaliser ce qu'elle vient de dire. Elle se redresse sur sa chaise et me regarde avec des yeux ronds.

"Cass ? répète-t-elle, incrédule.

- Non, non, moi c'est Chloé, tu dois confondre avec quelqu'un d'autre, je réponds en rigolant faiblement."

Elle me regarde pendant que ses yeux se remplissent de larmes, puis elle se lève et s'assoit à côté de moi en me serrant dans ses bras. Après une petite hésitation, Jeanne se joint à elle et s'assied de l'autre côté de moi (NDA... Ça se dit "de l'autre côté de moi" ? ... Bon, tant pis, hein XD)

"Pourquoi t'as fait ça ? me demande Lisa d'une voix blessée. Qu'est-ce qu'on aurait fait, nous, sans toi ? T'y as pensé, au moins ?

- On a eu tellement peur ! continue Jeanne.

- Désolée, je murmure. Je ne sais pas pourquoi... Désolée..."

Quelqu'un frappe trois petits coups avant d'entrer.

"Les filles, je... commence ma mère avant de se figer quand elle me voit.

- Euh... Coucou, maman ? je dis avec un petit sourire gêné.

- Cassandre...

- On vous laisse, hein, dit Jeanne avec tact en tirant Lisa par le bras pour qu'elle la suive hors de la chambre d'hôpital."

Ma mère prend immédiatement leur place à côté de moi et, caressant mes cheveux elle me demande doucement :

"Comment tu te sens, ma chérie ?

- Ça va... Je suis juste un peu fatiguée.

- Cassandre ? crie à moitié mon père en déboulant dans la chambre. Jeanne m'a dit que tu étais réveillée !

- Euh, oui, je réponds avec un petit sourire."

Mon frère et ma soeur arrivent, et je m'excuse de leur avoir fait peur. Je regrette. Mais, malgré tout ce que je dis et ma joie d'être finalement encore vivante, une pointe de tristesse me perce encore le coeur. Lui, il n'est pas là. Il n'est sûrement même pas au courant que je suis à l'hôpital.

"Cassandre, il y a quelqu'un qui voudrait te parler, me dit ma mère au bout de plusieurs minutes.

- Ah bon ? je réponds, surprise.

- On vous laisse tous les deux, ma chérie."

Elle sort de la chambre avec le reste de ma famille, laissant la porte entrouverte. Au bout de quelques secondes, elle s'ouvre de nouveau.

Non.

Ce n'est pas possible.

Ma bouche s'ouvre de stupéfaction et mon coeur rate un battement.

"Salut, me dit-il, gêné en s'asseyant sur une chaise.

- Pourquoi tu es là ? je lui demande directement, en fronçant les sourcils.

- Je... C'est moi qui t'ai... trouvée... J'étais venu pour m'excuser."

Notre dispute me revient immédiatement en tête.

"Désolée, je murmure, les larmes aux yeux. C'est de ma faute.

- Non ! proteste-t-il. C'est... On n'a qu'à oublier tout ça, d'accord ?"

J'acquiesce, les joues striées de larmes. Il se met debout et me tend la main. Je l'attrape et il m'aide à me lever. Délicatement, il essuie les larmes qui coulent sur ma peau avec son pouce. Je le laisse faire, puis je me blottis dans ses bras.

"Ça va ? me demande-t-il doucement.

- Oui..."

Il y a un silence, puis au bout de quelques secondes, je déclare :

"Je ne veux plus jamais qu'on se dispute.

- Moi non plus, répond-il. C'était horrible."

Je lève les yeux vers lui et demande sérieusement :

"Tu reste avec moi ?

- Je te le promets.

- Pour toujours ?

- Pour toujours."

FIN