Chapitre 36 : figurante ?

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Deux mois plus tard :

Quand la sonnerie du lycée retentit enfin, toute la classe pousse un soupir de soulagement -et j'ai l'impression que le professeur aussi. Je range mes affaires et sors de la classe avec Lisa et Jeanne, un grand sourire sur le visage.

"Aaah je suis trop pressée ! je m'exclame.

- Je sais, soupire Jeanne.

- En fait, ça fait deux semaine que tu nous le dit cinq fois par jour, dit Lisa, aussi amusée qu'exaspérée.

- Oui mais là c'est dans quelques minutes, je proteste. Et ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu !

- Deux semaines, pouffe Lisa. Et depuis, tu nous fais le décompte des jours !

- Tu sais, je les adore aussi, mais là on en a marre, ajoute Jeanne d'un air moqueur.

- Désolée, je dis en souriant. Bon, j'y vais, à lundi les filles !

- A lundi, soupirent-elles en choeur."

Je m'éloigne en direction de la grille en leur adressant un signe de la main. Je sors du lycée et me pose sur le muret qui se trouve devant l'établissement pour l'attendre.

Lui. Olivio. Et accessoirement mon petit copain. Ça fait presque deux mois qu'on est ensemble, maintenant. On ne s'est disputés qu'une seule fois, à propos de la chose la plus bête du monde -et encore, on ne s'est même pas disputés fort. Le débat pain au chocolat/chocolatine. On s'est énervés l'un contre l'autre pendant dix minutes avant de se rendre compte que nous disons tous les deux chocolatine...

Ce soir, il passe me chercher au lycée, et nous allons passer tout le week-end ensemble. Il dort chez moi, dans ma chambre. Au début, mes parents ont eu du mal à accepter notre relation, parce qu'il est rappeur, parce qu'ils n'aiment pas Bigflo et Oli, parce qu'il a six ans de plus que moi. Et puis il est venu, il leur a parlé, et depuis il les a dans sa poche. Je ne sais absolument pas comment il a réussi à faire ça, car moi, j'ai eu beau essayer de convertir ma famille à Bigflo et Oli pendant quatre ans, ça n'a jamais marché.

"Cassandre Durtois ?"

Je sursaute légèrement et me tourne vers la voix qui vient de parler.

"Oui ? je réponds, surprise."

Je regarde mon interlocuteurs -ou plutôt mes interlocuteurs, car ils sont cinq. Trois filles et deux garçons. Je les connais, de vue. Ce sont les "populaires" du lycée. La fille du milieu, celle qui vient de parler, s'appele Inès. Je la déteste, Jeanne m'a racontée qu'elle l'a harcelée pendant trois ans au collège.

"C'est toi, non, la fille qui est tout le temps en photo sur le compte Insta des deux rappeurs, là ? La copine de Biglo.

- Alors, déjà, c'est BigFLO et non, c'est Oli."

Elle me regarde comme si je venais de parler chinois, puis semble faire un gros effort pour demander sans me regarder d'un air méprisant.

"Tu peux nous les présenter, alors ?

- Ben, non, parce que tout ce que tu veux c'est la popularité, et ils ne servent pas à ça. Et tu veux peut-être aussi me le piquer, sauf que, excuse-moi, mais t'es trop conne pour lui, je réponds sans réfléchir."

J'écarquille les yeux en me rendant compte de ce que je viens de dire. Oups.

"Héhé, euh... je bredouille en reculant inconsciemment d'un pas.

- Pardon ? dit-elle en plissant les yeux. Tu peux répéter ce que tu viens de dire ?"

... Au point où j'en suis, autant répéter...

"J'ai dit que t'étais conne? T'es sourde, en plus ? je crache méchamment."

Je la déteste. En fait, je suis en train de lui dire tout ce que j'ai voulu lui dire quend Jeanne m'a raconté ce qu'elle lui faisait au collège.

"Sale pute ! s'exclame-t-elle. Comment tu peux oser me dire ça ?

- T'es une merde, par rapport à nous, tu le sais, ça ? dit une de ses amies."

Je sursaute presque en l'entendant parler. Donc elle est vivante. OK. Je me demandais si elle n'était pas un robot, programmé pour suivre Inès à la trace.

"De toute façon, il ne t'aime pas vraiment, ma pauvre, siffle Inès. Tu es juste là pour faire joli, pour faire de la figuration. Un jour, il va te quitter, parce qu'il n'en a rien à faire de toi, et ton petit coeur de merde sera brisé."

Je recule d'un pas encore une fois, avec l'impression qu'elle vient de me gifler. Et si elle avait raison ?

"Cass, ça va ? demande une voix quelques mètres derrière moi."

Je me retourne vers Olivio, qui doit lire la peur sur mon visage, car il regarde Inès d'un air menaçant.

"Barrez vous, gronde-t-il."

Il est mignon... Mais il ne fait pas vraiment peur, quand même... En tout cas, ça a l'air de marcher, car Inès s'en va, suivie par ses robots. Il attend qu'ils disparaissent, puis m'embrasse et me demande :

"Ça va ma Princesse ?

- Ouais, je réponds en essayant d'avoir l'air convaincante. Et toi ?

- Tu es là, alors je ne pourrais pas aller mieux !"

Je le remercie en souriant puis nous montons dans sa voiture. Il a passé le permis exprès pour venir me voir. Assise à ses côtés, pendant le trajet jusqu'à chez moi, je réfléchis aux paroles d'Inès.

"Il ne t'aime pas vraiment... Tu es juste là pour faire joli, pour faire de la figuration... Il n'en a rien à faire de toi..."

Non. Elle a tort, forcément. Il m'aime. Il fait plusieurs heures de route deux fois par mois juste piur me voir. Il m'aime. Je le sais.

Mais, malgré tout ce que je me répète pour me rassurer, le doute s'insinue en moi, noir et froid.

"Et si elle avait raison ? "


Voilà !

J'espère que ce chapitre vous a plu ! Dites moi ce que vous avez pensé en commentaire, ça me fait toujours plaisir ;)

Peut-être un nouveau chapitre tout à l'heure ? ;)

Je suis vraiment désolée si je publie moins qu'avant, c'est parce que je n'ai vraiment pas de temps :( J'ai mes activités le soir, et surtout, je vais passer le brevet... (au secours TOT)

Bref, bon week-end les Visios <3

Dans mon ciel étoilé... (Bigflo et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant