Chapitre 37 : et puis la vague est passée...

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Quand je me réveille le samedi matin, Olivio n'est plus là, il a du descendre petit-déjeuner. Je me lève et, avant de le rejoindre, je jette un coup d'oeil dans la chambre de mes parents. Ils ne sont plus là, ils sont partis chez des amis. Mon frère est avec eux et ma soeur est à son cours de danse. Je souris en songeant qu'Olivio et moi sommes seuls pour la matinée.

Je descends dans la salle à manger et trouve Oli sur son téléphone. Je pose mes cookies -que j'ai pris en passant dans la cuisine-  sur la table et m'assois en face de lui.

"Salut !

- Salut, me répond-il avant de se replonger dans son téléphone en fronçant les sourcils.

- Ça va ? je demande, un peu inquiète.

- Mmmh...

- Oli ?

- Mmmh...

- Hier j'ai fait de la zumba avec des licornes pailletées ?

- Mmmh... Hein ? Mais qu'est-ce que tu dis ? s'étonne-t-il deux secondes plus tard.

- Tu ne m'écoutes pas, je soupire.

- Désolé...

- Qu'est-ce qu'il y a, Oli ? je demande.

- Rien, ne t'inquière pas, marmonne-t-il.

- Si ! je proteste. Si, je m'inquiète ! Qu'est-ce qu'il y a ?"

Il baisse les yeux vers son téléphone sans répondre.

"Olivio ! j'insiste. Montre moi ce qu'il y a sur ton téléphone ! S'il-te plaît !

- Non ! rétorque-t-il. Il n'y a rien, tu comprends ? Rien ! Fous moi la paix !"

J'ai l'impression que je vais fondre en larmes. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Jamais il ne m'avait parlé comme ça...

"Oli... je dis doucement. Dis-moi ce qu'il y a, je t'en prie ! Je ne...

- Ta gueule ! hurle-t-il. T'es conne ou quoi ? T'es vraiment chiante Cassandre !

- Non, je suis pas chiante ! je crie à mon tour en me levant. Je suis juste inquiète ! Tu t'es vu depuis ce matin ? Tu m'as à peine dit bonjour !

- Oui, ben désolé, mais tu n'es pas le centre du monde Cass !"

Je recule d'un pas, blessée et mon nez commence à piquer.

"Oh non... je pense. Ne pas pleurer. Pense à ta dignité, Cass. Ne pleure pas. La dignité."

"Je viens chez toi, je fais dix heures de route pour te voir et toi tu me fais chier ! continue-t-il.

- Mais n'importe quoi ! je hurle d'une voix hystérique. C'est toi ! Tu viens chez moi, et tu restes sur ton téléphone, tu ne me réponds pas et tu ne me dis pas ce qui ne va pas !"

Il prend une grande inspiration pour se calmer.

"Ecoute, Cassandre, il faut qu'on parle."

Cette phrase me paralyse.

"Oli...

- On ne peut pas continuer comme ça, Cass...

- Oli, tu n'es pas en train de me quitter, là ? je demande, affolée.

- Cassandre, je suis désolé, je...

- Tu me quittes, oui ou non ?

- Oui... répond-il après une hésitation."

Non. Tout mais pas ça. Non.

N o n.

"Mais pourquoi ? je souffle. C'est juste... une dispute ? C'est la première fois que ça arrive !

- C'est pas ça, Cassandre... Il y a un trop grand... écart entre nous... L'âge... Et la célébrité aussi...

- Ah bon, monsieur est célèbre, monsieur est grand, donc il ne peut pas sortir avec moi ! je crie.

- Putain, Cass, tu comprends pas ? Notre relation te fait du mal !

- Et tu crois pas que c'est à moi de le décider, ça ? je bredouille."

Et merde, je pleure. Tant pis pour la dignité...

"Elle avait raison, je souffle pendant que des larmes dégoulinent sur mes joues.

- Qui avait raison ? demande-t-il. Elle avait raison sur quoi ?

- Elle m'a dit que tu ne m'aimais pas vraiment. Que tu n'en avais rien à faire de moi, je dis avec un rire sans joie. Elle avait raison, je répète.

- Mais non, je t'aime ! proteste-t-il.

- Tu m'aimes ? je hurle. Pas la peine de me mentir Olivio ! Tu me quittes, alors ne me dis pas ça ! De toute façon, je ne te mérite pas ! Tu mérites quelqu'un comme... Je ne sais pas, moi... Emily Ratajkowski par exemple ! Elle est tellement plus belle que moi, hein ? Je te déteste Olivio Ordonez ! je continue, les joues trempées de larmes. Tu es toute ma vie, et tu l'as gâchée. Je te déteste !"

Je me précipite dans les toilettes et ferme la porte à clé. Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?

Je ne sais pas combien de temps je reste enfermée dans cette pièce. Je l'entends, au début, dire mon prénom devant la porte. Mais quand je sors enfin, il est parti. Loin de moi. La vague est passée...

Il est reparti comme la mer...

Elle s'est écroulée comme un château de sable.

Dans mon ciel étoilé... (Bigflo et Oli)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant