Dans mon ciel étoilé... (Bigflo et Oli)

Chapitre 30 : Manon

Nous rejoignons Flo et Yanis en bas de l'immeuble et nous dirigeons vers l'accrobranche. Toute la matinée, nous traversons les parcours. Cette fois, je parviens au bout du dernier sans avoir pleuré ou hurlé de peur, et j'en suis très fière. Vers midi, Florian et Yanis partent, me laissant une fois de plus seule avec Oli. Il m'invite à manger dans un petit restaurant qu'il connaît bien et j'accepte en souriant. Le patron nous accueille avec enthousiasme et je le laisse me conseiller sur les plats, contaminée par son sourire et sa bonne humeur. Oli et moi mangeons notre plat tout en parlant et riant.

Je trouve ça vraiment extraordinaire, qu'après trois jours passés ensemble, nous ayons encore autant de choses à nous dire. Et je n'arrive pas à expliquer ce que je ressens à chaque fois qu'il me parle, me touche, me fait un compliment, ou que nos regards se croisent.

"Alors, ça t'a plu ? me demande-t-il en revenant vers moi après avoir payé.

- Oui. C'était super, je réponds en souriant. Merci."

Je me tais un instant, puis répète :

"Merci. Merci pour tout ce que tu fais pour moi. Merci de me traiter comme une amie, alors qu'au départ, je ne suis qu'une simle fan.

- Non, répond-il doucement. Tu es plus qu'une simple fan. Tu comptes tellement plus, pour moi."

Je le regarde et mon pouls s'accélère. Il me prend dans ses bras un instant, et j'écoute nos deux coeurs battre, ensemble. Puis je recule légèrement et plonge mon regard dans le sien. Dans son regard chocolat qui me fixe avec une intensité qui m'effraie autant qu'elle fait battre mon coeur. Lentement, et sans détacher son regard du mien, il replace derrière mon oreille une mèche échappée de ma queue de cheval et laisse sa main posée délicatement sur mon cou. Il rapproche son visage du mien, ne laissant que quelques centimètres entre nous. Il est maintenant si proche que je peux sentir son odeur. Je sens sa respiration sur mon visage, aussi rapide que la mienne.

Soudain, il recule brusquement, détachant sa main de mon cou, y laissant une sensation de vide.

"Pourquoi ? je demande, frustrée.

- Je... Merde, Cassandre, lâche-t-il en enfouissant son visage dans ses mains.

- Qu'est-ce qu'il y a ? je m'inquiète.

- Rien.

- Si, il y a quelque chose, je dis doucement en posant ma main sur son bras."

Il se dégage vivement, comme si mon contact le dérangeait, et je fais de mon mieux pour ne pas me sentir vexée.

"Il y a... commence-t-il lentement avant de s'interrompre.

- Olivio, pourquoi tu ne m'as pas... embrassée ? je demande.

- Parce que je n'en avais pas envie, répond-il sur un ton froid qui me glace le sang."

J'écquarquille les yeux et balbutie :

"Oli, je...

- Non, me coupe-t-il. Je ne t'aime pas, Cassandre. Désolé si j'ai pu te faire de faux espoirs."

Je le dévisage avec incrédulité, tandis que mon coeur se met à chuter.

"Tu es une gamine, finit-il d'une voix froide, sans compassion."

Je recule comme si il venait de me gifler. Son expression change légèrement, comme si il prenait conscience de ce qu'il vient de me dire, du mal qu'il vient de me faire. Mais je n'attends pas de voir quelle sera sa réaction suivante. Je lui jette un regard blessé et m'enfuis en courant, avant qu'il ne me voie fondre en larmes.