8. 𝕋𝕣𝕦𝕤𝕥

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Vous êtes dans la peau de "Sunmi"

« - Alors, vous y croyez-vous ?

- Oui Chungha, je te répète que j'y crois. Je ne peux qu'y croire, répondis-je.

Nous étions trois à discuter dans cette grande chambre au confort digne... d'un hôtel de luxe.

Oui, ce grand bâtiment aux suites spacieuses nous avait presque semblé un mirage quand il était apparu sous nos yeux.

Nous y avions été conduits à l'aube, par six des créatures qui nous retenaient captifs.

Mais avant ça, nous avions discuté de choses étranges sur ce qui s'était passé en-dessous des gradins.

Nous avions tous entendu les hurlements, et la majorité d'entre nous n'avait fait autre que retourner sur la pelouse grisâtre frappée par les rayons lunaires.

Cependant, six manquaient.

HongJoong, Si Cheng, Yuta, et puis Hee Yeon, Hyuna et Momo.

Et seuls trois nous ont rejoints.

Ils se mirent à nous raconter ce qu'ils avaient vu, notamment le bras du coréen devenant aussi dur que de la pierre sous la pression du chinois.

Momo semblait encore plus terrifiée qu'elle ne l'était lorsqu'elle avait pleuré au stade. Elle nous disait que la pièce qui enfermait cette étrange statue de femme était maléfique, que quelque chose de sombre et d'indescriptible en émanait.

Hyuna nous avait raconté maintes choses plus surprenantes encore, choses qui avaient glacé le sang de tous, et plus particulièrement le mien.

Elle nous expliqua qu'elle avait assommé Si Cheng, et que le masque orange, apparaissant de nulle part, s'était alors approché du corps inanimé et lui avait déboutonné sa chemise.

Il aurait alors posé sa main noirâtre sur le pectoraux gauche du chinois, et, quand il se serait éloigné de Si Cheng, un "3" sanglant aurait été gravé sur sa peau, au même endroit où le monstre l'avait touché.

Beaucoup n'arrivait à croire ce que Yuta, Momo et Hyuna racontaient, mais moi si. Je savais qu'ils n'étaient pas fous, même lorsqu'ils évoquèrent une certaine Déesse Kohatu.

Mais que pouvais-je bien faire ? Tous les considéraient comme des menteurs, des dégénérés mentaux.

Et si je parlais, moi aussi, de ce que j'avais vécu, alors tous me regarderaient exactement de la même façon qu'ils le font en ce moment même.

Cependant, le japonais et les deux coréennes avaient assumé ce qu'ils avaient vu, eux, ne devrais-je donc pas faire de même ?

Dans un élan de courage, je me levai et me plaçai face à tous.

Les discussions avaient cessé ; j'étais devenu le centre de l'attention.

Alors, sans trop oser y réfléchir, j'ôtai mon t-shirt dans une grande inspiration.

Les regards se dirigèrent immédiatement au dessus de mon soutien-gorge, sur mon sein gauche, où un "2" rougeâtre laissait couler de fins filets de sang.

- Ils disent la stricte vérité. Ce "2" est apparu, je pense, pendant qu'il m'enlevait, clamai-je.

Je leur racontais tout, les voitures qui m'avaient traversée comme par enchantement, cette sensation affreuse d'être immatérielle, sa main qu'il avait posée sur mon sein gauche, cette douleur affreuse qui s'en était suivie, je n'oubliai aucun détail.

ꜱᴍɪʟᴇ ᴛᴏ ᴛʜᴇ ᴅᴇᴀᴛʜ™ [MultiFandom]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant