10. ℂ𝕠𝕞𝕞𝕖 𝕕𝕖 𝕝𝕒 𝕓𝕣𝕦𝕞𝕖

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Vous êtes dans la peau de "Baekhyun"

« Un bruit sourd résonna quand Sunmi se cogna pour la septième fois à la porte d'entrée de l'hôtel.

- Recommence, répéta durement Kim Jiwon, un Coréen aux cheveux tout aussi excentriques que ceux de HongJoong : le côté gauche de sa coupe était totalement décoloré, et, avec son arcade percée, lui donnait une aura indéniable.

Son expression laissait transparaître le combat intérieur qu'il menait ; la peur, la confusion et la détresse s'agitaient au fond de ses ténébreuses pupilles.

D'ailleurs, nous arborions tous cette mine pâlotte. Devant nous s'était tenue la preuve irréfutable que Hee Yeon, Hyuna et Yuta avaient dit la vérité.

HongJoong nous avait regardé un par un, à son retour, et nous avait montré son bras à jamais transformé en pierre.

En outre, il ne nous était plus si difficile d'imaginer un Si Cheng enragé et haineux, car si au stade son regard semblait doux et innocent, il était maintenant vide de remord, vide de tout.

Et devant nos convictions ébranlées, nous avions tous voulu fuir, partir immédiatement loin de cet endroit. Mais nous n'avions trouvé qu'une porte verrouillée de l'extérieur, et les barreaux aux fenêtres nous empêchaient toute autre possibilité d'évasion.

Mais si personne n'avait menti, si Si Cheng pouvait bien rendre en pierre ce qu'il touchait, alors Sunmi avait dit la vérité elle aussi. Alors elle pouvait véritablement se rendre immatérielle.

C'était ce que s'était dit Jiwon.

Et c'est ainsi que nous avions assisté au septième échec consécutif de Sunmi de passer à travers la porte.

Elle s'était laissée glisser au sol, les yeux rougis et les nerfs en pelotte.

Hoseok se pencha alors à son niveau :
- Tu nous as dit que tu avais eu comme... une sensation, la fois où les voitures t'ont traversée. Concentre-toi dessus d'accord ? Essaye de la retrouver, je suis sûr que tu vas y arriver.

La Coréenne hocha doucement la tête, puis se releva en s'appuyant sur lui avant de fermer les yeux.

1... 2...
Je comptais intérieurement pour calmer la tension qui montait en moi.

7... 8...
Sunmi était toujours immobile.

102... 103...
Tout le monde retenait son souffle.

138... 139...
Ses poils commencèrent à se hérisser les uns après les autres comme de minuscules vagues soulevant la surface d'une mer un peu trop calme.

- Je la sens, la sensation, bredouilla-t-elle, je la sens !

Pour l'apaiser j'eus le réflexe de poser ma main sur son épaule, mais je faillis m'évanouir quand elle disparut à travers son corps.

Je sentais toujours ma main et mes doigts trembler légèrement, et pourtant ils semblaient comme avalés sous la peau laiteuse de Sunmi.

Cette dernière se laissa de nouveau tomber au sol sous le choc puis après plusieurs hoquets entre peur et pleurs elle se remit sur ses jambes avant de courir vers la porte.

Elle ne se cogna pas. Non, elle traversa le PVC comme s'il n'existait pas.

Nous restions tous interdits et silencieux ; Jiwon s'était accroupi, tenant sa tête entre ses mains devant ses croyances effondrées.

ꜱᴍɪʟᴇ ᴛᴏ ᴛʜᴇ ᴅᴇᴀᴛʜ™ [MultiFandom]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant