24. chacarera

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Wooyoung

Attablé avec Jongho, je touille mon bouillon sans vraiment le manger, apportant de temps en temps la cuillère à soupe à ma bouche. Je déteste le chaud, mais je ne fais même pas attention au liquide brûlant qui m'irrite la gorge. Jongho n'ose pas vraiment me déranger dans mon silence accablant, puisqu'il ne me pose aucune question, et je l'en remercie.

De toute façon, ça a été facile à deviner pour tout le monde. Yeosang et moi nous sommes évités tout l'après-midi, surprenant mes amis ainsi que les deux compères du brun, surtout Seonghwa qui semblait totalement perdu.

- Tu veux en parler ?

Sa voix inhabituellement douce me serre le coeur. Je dois être tellement pathétique s'il utilise ce ton. Je secoue la tête pour lui répondre et baisse la tête.

Il soupire puis mange.

Le silence est pesant.

Il est brisé de temps en temps par le bruit irritant de la cuillère qui râcle l'assiette.

* * *

Le matin, quand mes yeux s'ouvrent, la première chose à laquelle je pense, c'est que j'ai pas fini le devoir à rendre.

La deuxième, c'est que je n'ai pas envie de voir Yeosang.

La troisième, c'est que je me lève, les pieds traînants et je ne vais pas réveiller Jongho en lui sautant dessus. Je m'attable simplement pour mon petit-déjeuner, et je finis par ne pas manger. Je n'ai pas faim. Quand j'y réfléchis, je ne sais pas vraiment ce qui me met dans cet état. Je me sens vraiment ridicule, mais je n'y peux rien. Après avoir été ignoré pendant quatre ans par Yeosang, quand enfin il me porte de l'attention, c'est pour me dire que tout est de ma faute et que peu importe mes efforts, on pourra jamais s'entendre. Je ne sais pas pourquoi ça me serre autant le coeur.

Je devrais juste arrêter d'y penser et le rayer de ma vie, de gommer.

Mais c'est écrit au marqueur noir, indélébile.

Je devrais arracher les pages.

Mais les bouts de papier restent et ne disparaissent jamais.

- Tu es levé tôt, la vache.

Jongho interrompt mon flux de pensées et vient s'asseoir avec moi. On se prépare, et malgré ses efforts, assez drôles je dois l'avouer, pour me faire rire, je me contente d'un sourire ou deux de temps en temps.

Je sors avec lui, et ferme la porte doucement, sans la claquer. La porte voisine s'ouvre, et je vois mamie qui nous regarde suspicieuse.

Je ne suis pas d'humeur à me battre avec elle, alors je me penche juste pour lui dire bonjour et au revoir en même temps.

Mais, la tête tournée vers le côté, elle me bloque le chemin en tendant le bras. Je la regarde remettre correctement les lunettes sur son nez, évitant mon regard, puis je dirige mes yeux vers sa main qui me tend un espèce de panier repas.

- Je vous ai trouvé bien silencieux hier et ce matin. Je me suis dit que je devais vous récompenser pour cet effort.

Je souris doucement à l'idée qu'elle souhaite me réconforter, et récupère le panier en la remerciant :

- Merci grand-mère, je vais sûrement aller mieux grâce à ça.

- Détrompe-toi jeune homme, c'est uniquement pour vous inciter à vous taire plus souvent !

La voyant dans le déni le plus total -pire que moi- je souris un peu plus, dévoilant mes dents blanches, la faisant soupirer puis elle lâche d'un ton sec :

- Allez, filez bande de voyous.

Jongho et moi rigolons avec un "merci grand-mère" commun qui la fait hurler dans tout l'immeuble que "CE N'EST PAS GRAND-MERE MAIS MADAME".

- Ca va mieux ?

- Un peu.

C'est ainsi qu'on arrive à l'académie, et que, de meilleure humeur, j'enfile mon merveilleux sourire habituel devant mes amis.

Je ne sais pas si je ne veux pas les inquiéter ou si j'ai honte.

Sûrement un mélange des deux.

En tout cas, Yeosang et moi ne nous adressons par la parole de la journée.

C'est mardi soir, alors mes couilles viennent chez nous ce soir.

A cette idée, la journée me semble tout à coup plus lumineuse, et je souris parce que y'a rien de mieux que mes potes pour aller mieux. C'est ce que je pensais.

Mais le soir, une fois rentrée avec tous mes potos chez moi, rien ne parvient à me faire penser à autre chose. En plus de ça, il est évident que j'angoisse pour l'examen. Malgré notre dispute, nous devons absolument nous voir pour finir cette chorégraphie, et ce n'est pas négligeable. Je ne veux pas être celui qui fait le premier pas.Pas encore.

Pourtant, c'est contre moi que je m'empare de mon téléphone et tape un message à ce crétin de Yeosang.

"Demain, dix-huit heures".

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Les bruits [woosang]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant