Les bruits [woosang]

36. tinku

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Yeosang

Wooyoung voit triple quand son regard croise le mien, alors que je montre bien ma rancune, les bras croisés et le regard glacial. Il dit au revoir à Jongho puis me rejoint en bas de l'amphithéâtre.

On sort et je lui tends une barre chocolatée qu'il accepte, étonné.

- Comment tu sais que ce sont mes préférés ?

Je soupire :

- Wooyoung, ça fait combien de temps que je suis dans ta classe et que tu racontes ta vie h45 ?

Il grommelle des trucs, mais à dire vrai, je ne l'écoute même pas. On marche tranquillement, s'éloignant peu à peu de l'université, et je lui demande :

- Tu as des cours après ?

- Ouais, et toi ?

- J'ai encore un cours d'anglais.

- La poisse.

- Je te le fais pas dire.

- Viens on sèche.

Je me tourne vers Wooyoung, les yeux plissés. Je suis vraiment le dernier à vouloir sécher un cours, et il le sait, alors je pensais au départ qu'il rigolait. Mais quand je vois son regard on ne peut plus sérieux, je l'arrête tout de suite :

- Alors là, tu peux toujours r-... WOOYOUNG, LACHE-MOI !

Mais qu'est-ce qu'il lui prend ?! Pourquoi je me retrouve en sac à patate sur son dos?! Ok je suis pas lourd et plutôt petit mais là c'est carrément humiliant :

- WOOYOUNG ! Repose-moi !!

- Tu peux toujours rêver !

Enervé qu'il reprenne la phrase que je n'ai pas pu finir, je martèle son dos en lui ordonnant de me lâcher, mais il ne le fait qu'au bout d'une dizaine de minutes, après m'avoir foutu la honte de ma vie devant tout le monde et s'être assez éloigné de l'Université pour me dissuader d'y retourner.

Il me sourit de toutes ses dents, puis je soupire :

- T'es pas possible.

- On a des vacances bientôt. On voulait retourner à la plage avec les gars, Yunho et Seonghwa sont d'accord.

- Tu te fous de moi ? Tu sais bien que-...

- Y'aura pas les autres, juste entre nous. Tu pourras rester loin de la mer. S'il-te-plaîîît !

Je suis vraiment trop trop trop faible.

- Ok.

- YASSSS !

- Te réjouis pas trop vite, tu m'agaces.

- Roh, t'es pas marrant.

Frustré et vexé qu'il me désigne comme quelqu'un de « pas marrant » sachant bien que je ne suis pas une personne très amusante, je m'éloigne et parcoure les rues sans l'attendre, ignorant ses appels alarmants.