Les bruits [woosang]

29. haka

omg déjà le 30e chapitre moeifmozrign

celui-là est court (enfin quand même 1000 mots) mais le prochain est normalement plus long

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Wooyoung

La dernière note retentit, et j'en oublie la salle dans laquelle je suis, le sol sur lequel je marche, les gens devant lesquels je viens de me produire. Il n'y a que le regard de Yeosang. Celui-ci me fixe, les yeux écarquillés, plongés dans les miens, nos souffles erratiques. Je les entends, mais ils me paraissent si loin d'un autre côté. Les souvenirs reviennent, et c'est comme s'ils défilaient.Je l'entends. Son coeur.

Aaah...

Il bat vite.

J'ai envie de rapprocher mon oreille de son torse, pour l'entendre un peu plus, un peu plus effrené, un peu plus proche.

Mais ma raison me ramène à l'ordre, et je me relève en le lâchant soudainement, comme si la flemme de la conscience venait de me brûler. Je me racle doucement la gorge, m'écarte de Yeosang et je viens même mettre une distance raisonnable entre nous deux.

Il semble encore secoué et, tout aussi confus que moi, il se redresse et on s'incline tous les deux devant le jury. Ils ont le devoir d'être impassible, alors on ne sait pas vraiment si on a réussit ou pas. Ils notent un peu sur leur feuille, puis nous demandent d'aller disposer.

On se dirige alors vers les coulisses. Mais juste avant qu'on puisse les franchir, on entend la voix d'un des juges qui retentit doucement :

- Très bonne interprétation du sujet et bon choix de chanson messieurs.

Mon coeur rate un battement au compliment, et on se retourne en synchronisation, puis on s'incline à 90 degré afin de remercier l'attention positive portée sur nous. On répond dans un "merci" accordé aux notes de la sincérité, puis on s'éclipse après un regard satisfait qu'on se lance. On essaye de marcher normalement et d'être silencieux, mais dès qu'on fait irruption dans les vestiaires, on reste planté comme deux idiots devant la porte. Puis je me mets à sauter dans la salle, à balancer toutes mes affaires de danse à travers la pièce en hurlant de joie :

- ON L'A FAIT YEOSANG ON L'A PUTAIN DE FAIT ! YOUHOUH !

Je roule des fesses, m'étale au sol, m'enroule dans mes vêtements en faisant la saucisse sur le carrelage, enfin, tout ce qui me rend absolument pas crédible.

Yeosang n'exprime pas vraiment sa joie de la même manière, mais je la sens de là où je suis. Il sourit, et je crois bien même qu'il rigole derrière sa main en me voyant agir comme ça. La fin de l'examen qui a semblé être un succès me délivre d'un poids que je ne pensais pas aussi énorme. J'ai l'impression que le stress de fin d'examen s'efface, et je me sens à la fois vidé de mon énergie, et à la fois prêt à faire cent fois le tour des montagnes.

- Putain j'y crois pas, j'y crois pas, c'était vraiment l'exam le plus stressant de ma vie je te promets ! J'suis tellement fier de toi Yeo, il était parfait ce jeté !

Emporté par mon euphorie, je le prends dans mes bras, et c'est peut-être à cause de sa fine carrure, mais je me rends compte que je le porte devant moi, mes mains sous ses aisselles, et les siennes sur mes épaules. Alors évidemment, mon coeur bat et je le fixe dans le blanc des-...

EH. Vous avez cru on était où ?

Mon cerveau a ses limites de dijonction par jour. Il a atteint ses limites aujourd'hui. Laissez-moi paniquer en paix.

C'est pourquoi, tout naturellement, je lâche d'un coup Yeosang pour ranger mes affaires alors qu'il se ramasse la gueule par terre en me maudissant. Et d'un coup, je gonfle ma poitrine de courage et je me tourne vers lui en criant :

- EST-CE QUE TU VEUX QU'ON AILLE FETER CA EN MANGEANT ENSEMBLE ?

Il sursaute et se fracasse presque de nouveau la gueule alors qu'il venait de se relever, mais la scène arrive même pas à me faire rire tellement je retiens mon souffle à cause de mon embarras. J'attends sa réponse alors qu'il commence à comprendre que c'est clairement une invitation à ce qu'on appeler un date et que tel le clown que je suis je sens le vent arrivé à des kilomètres.

Il prend un temps à assimiler, puis plus les secondes passent plus il devient rouge à tel point qu'il finit en fait en tomate.

- Euh... d'a-d'abord... rh-rhabille-t-...toi. S-s-s-s'ilteplait.

Je baisse les yeux et oops-...

Effectivement je suis torse nu. Je me dépêche d'enfiler mes vêtements propres et il bégaie en se tortillant les doigts :

- Euh... Sinon... si... si tu veux ?

Waouh.

Ok.

Go la prison pour les pensées qui viennent de faire irruption dans mon esprit.

- Tu veux aller où ? Enfin, genre, tu préfères quoi comme bouffe ? Nan mais non pas que je-... Bref.. Tu... RMIZUHFMEUHFRZOIFGORI CHOISIS.

Yeosang, devant ma panique évidente et apparemment de son point de vue hilarante, lâche un rire et répond doucement -dOuCEMENt eST-cE que VOUS SenTEZ mA dOULEUR mON CoeUR mE fAIT mAL :

- J'aime bien le poulet. Y'a sûrement un KFC pas loin.

Le pOULET vOUS eNTENDEZ tinY yOESANG aiME LE pOULET jE-...

- Go !

Oui, j'essaye de paraître normal sinon c'est un peu chelou après. On prend nos affaires avec nous et on se retrouve à marcher en ville, délivrés du stress des examens à la recherche d'un KFC :

- Yeosang ?

- Quoi ?

- Du coup c'est qui ton chanteur préféré ?

- Tu es fatiguant.

- T'as pas répondu !

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WOOYOUNG T FATIGUANT OSEIHFGQMORIGJHE