Amour et sorcellerie

Partie 18

1 mois plus tard

Cela fait presque 2 mois que Mél bosse au campus. Nous évitons de nous tenir la main ou de nous embrasser sur le campus. Nous arrivons quand même à nous voir dans des endroits où les élèves ne vont pas. Ce qui nous permet de passer un peu de temps ensemble.

Il est 13 heures. Je suis assise dans la salle d'autonomie. Je bouquine tranquillement. Soudain, quelqu'un pose brusquement ses affaires sur ma table. Je ferme mon livre et lève les yeux. Benjamin et ses amis sont debout devant moi.

- Alors comme ça tu sors avec la nouvelle prof ? me dit il d'un ton sec et méprisant.

- Même si c'était le cas, qu'est ce que ça peut vous foutre ? réponds je.

Benjamin pose ses deux mains sur la table et se penche vers moi. J'ai un mouvement de recul.

- Tu me parle encore une fois comme ça Wa'Il, je te frappe. Je m'en fous que tu sois une meuf. A partir de maintenant, tu vas nous donner tout les devoirs qu'on aura à faire pour elle. Tu nous les donnera corrigés, bien évidement.

- Plutôt crevé que t'écouter ; dis je.

Benjamin lève la main et me frappe. 

- Tu ne le fais pas, je continue de te frapper. C'est clair ?

J'acquiesce. Benjamin et ses amis sortent de la pièce. Je m'effondre en larmes. Juste à ce moment, Mél arrive. Quand elle me voit pleurer, elle vient vers moi. Je me lève et vais dans ses bras. Je mets mon visage dans son cou. Je ferme les yeux et je respire un grand coup.

- Qu'est - ce qu'il y a mon cœur ? me demande Mél en reculant d'un pas et en mettant ses mains sur mes joues.

- Rien. Ne t'inquiète pas.

- Angie.

- Je suis juste fatiguée. J'ai besoin de me reposer.

Je dépose un doux baiser sur les lèvres de Mél, récupère mes affaires et sors de la pièce. Mél me court après jusqu'à ma voiture.

- Angie attends !! s'exclame - t - elle.

- Quoi ? demande je en me retournant.

- Tu veux que je te ramène chez toi ?

- Nan, ça va.

- On va faire autrement. Tu monte dans ma voiture, je te ramène chez toi.

- Mél... râle je.

- Tu n'as pas le choix. Aller.

Je monte dans la voiture de ma petite amie en râlant. Durant tout le trajet, le silence règne. Je prends mon portable et envoie un message à Maggie.

Moi : Hey ! Je sais que tu étais dans la salle quand Benjamin m'a giflé. Je sais aussi que tu as tout vu. Mais s'il te plait Maggie. Ne dis rien à personne.

J'envoie le message et range mon portable. Juste à ce moment, Mél coupe le moteur. Elle se détache sa ceinture et sort de la voiture. Je me détache et rejoins Mél dehors. Celle ci ferme sa voiture et vient enlacer ses doigts dans les miens.

- Tu fais quoi ? dis je.

- Je sais que tu ne vas pas bien. Donc je reste avec toi jusqu'à temps que tu dorme. Je veux pas te laisser toute seule. C'est mal de vouloir rester avec sa petite amie qui va mal ?

- Non. Désolée d'être chiante comme ça.

- Ça peut arriver à tout le monde, c'est pas grave.

Je me colle à Mél, pose ma main libre sur sa joue et viens l'embrasser.

- On rentre ? me demande Mél.

- Ouais.

Lorsque nous sommes dans mon appartement, j'enlève mes chaussures et pose mes affaires dans mon salon. Puis je vais dans ma chambre. Mél me suit. Je ferme les volets, vais dans mon lit et me colle à Mél.

- Moi qui pensais avoir un doux baiser avant que tu dorme ; me dit Mél, vexée.

Je me redresse en souriant. Je me penche sur ma petite amie et viens l'embrasser.

- Je t'aime ; dis je, avant de me coucher contre Mél.

Je m'endors très rapidement sous les caresses de Mél.