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"Car qui sommes nous vraiment quand on l'est pas vraiment?"

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"Car qui sommes nous vraiment quand on l'est pas vraiment?"

𝟏𝟏𝐡𝟎𝟎

Je suis parti de chez Nabil ce matin alors qu'il dormait encore, mais les vacances approchent et je sais toujours pas où aller avec Thalia. Je m'emparais de mon ordi et commençais mes fouilles, en vain. J'avais abandonné l'idée d'aller à la Réunion car c'était trop compliqué pour prendre un avion ailleurs qu'à Paris et j'avais la flemme de nous rendre sur Strasbourg surtout si c'est les mecs qui nous emmènent car je ne voulais pas les déranger.

J'étais à court d'idées mais je ne pouvais pas appeler Thalia vu que c'est une surprise pour elle justement. J'étais dans une impasse. Une putain d'impasse dans laquelle je devais trouver un chemin pour m'en sortir. Ce voyage nous ferai un grand bien. Tant à elle qu'à moi, sachant qu'en ce moment rien ne va dans nos vies. Entre l'avortement, mon père, mes crises et j'en passe.

Une lumière s'éclairait d'un seul coup dans mon cerveau puis un souvenir me vint. Thalia m'avait parlé une fois de l'île qu'est la République Dominicaine. Elle voulait y aller? Et bien j'allais l'emmener alors! Je réservais sans grande difficulté les billets aller-retour qui étaient dans mes moyens. L'avion décollait d'Orly à 15h10, ce qui nous laissait le temps de nous préparer et de dormir quelques heures de plus, et il arrivait à 9h10 sur l'île. Pour les dates, j'ai réservé dans des tranches où Thalia et moi sommes disponibles.
Comment j'ai su ses disponibilités? C'est simple, j'ai envoyé Tarik pour qu'il sache quand elle est disponible mais sans lui demander directement. Il était passé par des milliers de chemins pour pas qu'elle crame pourquoi il voulait savoir ses disponibilités. Le soir même je savais les dates auxquelles elle était libre.

J'ai les places d'avions, mais pas les réservations pour un logement. Je m'activais encore une fois pour trouver des bons plans pas chers mais un minimum bien. Le néant. Je ne trouvais rien, nada, wellou mais je ne perds pas espoir car j'ai déjà mes places d'avions et au pire j'ai encore du temps pour chercher et trouver.

Installée sur mon balcon, j'observais les nombreux bâtiments en face de moi l'air pensif. Ses hautes tours où j'apercevais des jeunes allant de quinze à trente ans, qui squattaient en bas des halls. Des halls remplis de chaises de camping, de canettes au sol et des boîtes aux lettres tagués avec les courriers qui voulaient s'en échapper. Plusieurs descentes de flics ont déjà eues lieues dans ma cité, et à chaque fois une vague de stresse de peur me prenait, comme si j'avais peur qu'ils se fassent chopper. Que ces garçons que je voyais depuis petite, allaient finir derrière les barreaux. En soit ce n'est pas mon dos mais je n'aimerais pas que ça se finisse ainsi.
Au même moment de ma contemplation, mon téléphone émet une vibration me faisant sortir de mes pensées lorsqu'un message s'affichait sur celui-ci.

De Nabil à Neïla:
t où?

De Neïla à Nabil:
Je suis rentrée mais on se voit cet aprem stv?

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