Doris...

13

Dix jours ont passés depuis la fin de journée à Grouse Mountain...

L'album est fini et enregistré.
Lonny et moi, n'avons pas reparlé ensemble.
J'ai rien à lui dire.
Par contre il a tenté, mais je me sens trop con. Je préfère le fuir.

Demain on repart tous pour NY.

Retrouver mon appart., mes amis... J'ai hâte.
J'ai besoin de passer du temps seule, et aussi avec Colin.
En attendant c'est ménage...
Ah putain je m'en serais bien passé de ça ! On en verra jamais la fin tant c'est grand. D'un coup c'est moins la fête dans nos têtes. Mais on rechigne pas à la tache, on en a bien profité. Tout se paye.
On se fait une douce soirée autour de la piscine, à papoter...

Valises bouclés, direction le bus pour l'aéroport...

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NY nous revoilà enfin !

Je pause ma valise dans la chambre, ça me fait tout drôle de revenir à l'appart., d'être au calme, de retrouver mon confort.
Pas que j'ai un appartement hors du commun avec des meubles luxueux. Je vis dans immeuble en brique en plein cœur de Brooklyn, le dumbo ou flea market, c'est un coin génial, nos puces de NY en faites... C'est devenu un poil trop bobo, mais bon... J'aime bien m'y balader quand même.
J'y trouve parfois des reliques du passé. J'suis assez vintage 70... Ce coin me change des quartiers huppés où j'ai pu bosser ces dernières années, en plein Manhattan. J'suis pas une grande mordue...

Après une bonne douche, je me détends en jouant, laissant libre court à mes doigts, sans réfléchir.
Je suis dans mes songes, je profites de cet instant de calme.

Trois mois loin de mon cocon, ça m'avait manqué, je ne m'en étais pas aperçue.

Demain je retourne bosser au salon. Le soir j'ai prévu de débouler chez Tilia et Colin. Ça fait un bail. Ils me manquent.
C'est vraiment étrange se retour à la normal, je me sens décalé, bon ouais plus que d'hab. !

Je suis limite calme.
Au salon, les gars s'étonnent, depuis le temps que j'y bosse, ils m'ont jamais vu calme et pausé...
Les pauvres sont presque choqué.
Ils me font marrer tient.

J'arrive juste chez colin, je sonne...
Pas de réponse.
Je recommence mais rien.
J'apelle Tilia et Colin, direct messagerie...
Bon je fais quoi ?
Ah oui Marvin !!
Ça sonne...

Marvin : Salut Doris, que me vaut le plaisir ?

Doris : Salut mec ca va ? Dis je suis devant chez Colin, personne, et j'ai direct leurs messageries, tu saurais pas où ils sont par hasard ?

Marvin : Mmmh Tilia vient de perdre sa mère, ils sont à Rochester pour l'enterrement.

Doris : Ah merde c'est arrivé quand ?

Marvin : Quatre ou cinq jours je crois. Il sont partis hier.

Doris : Ok merci. Sinon tu va bien ?

Marvin : Ouais tranquillement et toi Vancouver ?

Doris : Tu voudrais pas venir boire un coup avec moi ? Ah moins qu'tu sois occupados ?

Marvin : Je suis libre t'inquiète. Il y a un endroit précis qui te plairais ?

Doris : Oh que oui, le « Half Five » !

Marvin : Ça marche à toute miss, on s'y retrouve.

Doris : Super.

J'y vais à pince c'est pas bien loin de chez Colin et Tilia. Je reviendrais chercher ma bécane plus tard.
Marvin et moi passons la soirée à papoter du groupe, même sans Adam ils ont travaillés, il est vraiment content de l'ambiance.
Je lui raconte Vancouver, le groupe, les musicos que j'ai trouvé, la ville, la surprise de mes ami(e)s... On évite le sujet douloureux sur Colin, et moi le sujet Lonny, dont je n'ai aucune envie de parler...
J'ose lui demander comment va mon ami.
Selon lui, Colin est irascible au possible, Tilia pleure souvent.
La période est donc délicate.
C'est un mauvais moment à passer, auquel les médecins nous avaient préparés, seulement étant loin, Tilia a dû être bien seule face à un Colin paumé, et en proie à un violence interne.
On est là maintenant, on va les soutenir.
Après une bonne heure de discutions, et quelques verres, je salue Marvin et lui dit à dans deux jours. Jour du retour de nos amis, avec une répète prévue le soir même, car gros concert le lendemain pour la fête de la musique.