Chapitre 7

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Soudain on frappe à ma porte, je sursaute et je regarde l'heure, presque minuit, je n'ai pas le temps de demander de qui il s'agit que d'autres coups retentissent.

-Lauryn! ouvre moi je sais que tu es là.

Je me fige, mon cœur fait un bond dans ma poitrine.

-Adam????

-Ouvre moi.

-Qu'est  ce que tu veux?

-Ouvre moi... je ne vais pas parler à ta porte, mais je peux rester dans le couloir toute la nuit, je suis tenace.

Il est complètement barré. J'ouvre brusquement la porte, Adam est appuyé sur le chambranle, j'aperçois le t-shirt blanc qui moule parfaitement son corps musclé sous sa veste, les mèches blondes auréolent sou visage, deux émeraudes me percutent.

-Tu es malade de taper comme ça!!! Comment as tu su où j'étais?

Avant qu'il ne me réponde, je lui fais un signe entendu de la main.

-Laisse tomber.

(Il n'y a qu'une réponse à cette question : Matt!!!)

Je lui tourne le dos. Je l'entends fermer la porte, ses doigts s'enroulent soudain autour de mon avant-bras et il me colle au mur, sa main vient se poser prés de mon visage, il a le bras tendu de telle sorte qu'il laisse assez d'espace entre nous mais je suis incapable de faire un mouvement, je suis tétanisée, mon cœur bat tellement vite que je suis certaine qu'il peut l'entendre, il à l'air de reprendre sa respiration, sa poitrine se soulève vite et fort.

-Pourquoi tu es partie?

-Qu..quoi?

-L'autre nuit... pourquoi tu es partie?

Je suis incapable de répondre, ses sourcils froncés assombrissent son regard. Je ne sais pas où poser mes yeux qui papillonnent de ses lèvres à ses prunelles puis redescendent sur ses lèvres.

-Je...

Il se rapproche, pose son front contre le mien.

-Pourquoi?

Je ferme les yeux, je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire, je panique.

-Je ne...je ne peux pas...Adam...Je....

Je déglutis difficilement. Il recule légèrement, je mordille ma lèvre inférieure, ses yeux tombent aussitôt sur ma bouche,(seigneur) ma cage thoracique est en train de rétrécir, ma poitrine frôle son torse.

Mes mains que j'avais posées sur sa poitrine pour maintenir une certaine distance entre nous deux, viennent soudain agripper son cou, une fulgurante douleur irradie de mon ventre à mon cœur qui se serre violemment.
Mon corps a compris que j'avais perdu bien avant mon cerveau.
Un gémissement m'échappe quand nos lèvres se rejoignent, ma langue va chercher la sienne, les bras d'Adam m'entourent, il me soulève contre le mur et ses mains passent sous mes cuisses pour me permettre d'entourer sa taille de mes jambes, je sens la chaleur de ses mains contre mes cuisses nues, ses doigts remontent sous mes fesses et je l'entends jurer contre ma bouche quand il réalise que je ne porte pas de sous-vêtements.
Je m'accroche à ses épaules quand il me détache du mur et nous entraîne tous les deux vers le lit. Il finit par me faire tomber sur les draps. Pendant que je me redresse, il enlève sa veste sans me quitter des yeux, je m'agenouille devant lui, passe une main sous son t-shirt pour le soulever, caressant ses abdos, je sens sous la pulpe de mes doigts ses muscles se contracter et le fin duvet qui descend jusque sous la ceinture de son jean, je ne peux même pas profiter du spectacle, il se penche vers moi, passe une main sur ma nuque, serre mes cheveux dans son poing et m'embrasse presque violemment. Sans cesser ses baisers, il prend les bords de son t-shirt et le fait passer par dessus sa tête, il se retrouve enfin torse nu devant et bon sang ça devrait être interdit d'être aussi bien gaulé. Sous son regard assombri pas le désir, je recule sur le lit, il se met à genou, rampant vers moi comme un fauve, son corps remonte le long du mien entre mes jambes avec un sourire carnassier plein de promesses.


Le jour doit être levé depuis longtemps quand j'émerge mais des nuages empêchent  le soleil de percer.
Adam dort prés de moi, cette fois, je ne me défilerai pas, cette fois je fais ce que je mourrai d'envie de faire la première fois, je dégage son front du bout de mes doigts, repoussant une mèche de cheveux, puis ma main descend, je caresse doucement sa pommette de mon pouce, sa barbe naissante me picote un peu, un léger sourire s'étire sur ses lèvres.

-Qu'est ce que tu fais? murmure t-il de sa voix rauque et encore ensommeillée, des frissons  de plaisir me parcourent le dos.

Surprise, je vais pour enlever ma main mais il la capture et la repose sur sa joue.

-Non...continue, c'est agréable.

Alors j'obéi et il ouvre les yeux, je croise un regard si profond et si doux que mon cœur me remonte dans la gorge. Pendant un moment nous restons là , à nous regarder. Ses doigts courent sur le dos de ma main avec tendresse, mon pouce caresse sa bouche, je ne le lâche pas du regard, Adam entoure alors ma taille de son bras et me rapproche de lui, de sa chaleur, à présente je caresse ses lèvres des miennes, sa langue passe alors lentement le barrage de mes lèvres, il me serre plus fort contre lui, je pousse involontairement un gémissement auquel il répond par un grognement.
D'un mouvement de hanche, je passe mes jambes de chaque côte de son corps musclé pour venir le surplomber, ses mains se posent sur ma taille, je me penche vers lui, mes cheveux tombent en cascade autour de mon visage, il prend une mèche du bout des doigts et l'enroule autour de son index. Son regard balaie mon corps entièrement nu puis remonte vers mes lèvres et mes yeux.

-Tu es belle...

Sa voix est toujours aussi rauque mais cette fois ce n'est pas dû au sommeil, son désir pour moi est tellement évident, que je le crois, je me sens belle, je me penche vers lui, il se redresse légèrement et s'empare de ma bouche et de mon corps avec passion.

Adam reste avec moi presque toute la journée, nous discutons, nous rions, nous mangeons, nous faisons l'amour et finissons par recommencer sous la douche. 
Quand je le vois se rhabiller, je comprends que notre petite intermède est terminé.

-J'aurais adoré rester avec toi chaton mais je bosse au resto ce soir...

Malgré moi je baisse les yeux, je ne veux pas qu'il voit la déception sur mon visage, mais c'est trop tard, sa main remonte mon menton vers lui et plonge ses prunelles dans les miennes.

-Fais pas cette tête, je n'ai pas l'intention de te lâcher comme ça.

Il m'embrasse avec douceur  dans un baiser plein de promesse, je me retiens à son t-shirt et il disparaît après un dernier sourire.

Ma petite bulle éclate méchamment.
Je déteste ce vide qu'il fait naître en moi, je déteste cette envie de pleurer qui me prend d'un seul coup...je déteste ce que je ressens.
Les draps et les oreillers ont encore l'odeur d'Adam, je les sniffe comme une droguée en manque, je suis pathétique, heureusement que personne ne me voit.




Is it love Lauryn et AdamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant