Quand les sorciers rencontrent les demi-dieux (En pause)

Onzième chapitre

- Mademoiselle Granger va mieux. Elle a perdu beaucoup de sang mais grâce à la talentueuse Mme. Pomfresh, tout va bien. Elle dormira encore quelques jours, probablement mais ses jours ne sont pas en danger.

Tout le monde souffla de soulagement. La totalité de Poudlard adorait ou respectait Hermione, même les Serpentards. Percy enlaça Ginny et Harry, ce qui l'empêcha de voir Ron se lever, furieux. Le roux se dirige vers la table des serpents et se campe devant Drago, celui-ci était devenu encore plus pâle que d'habitude à cause de l'annonce.

- C'EST DE TA FAUTE ! TU LA MANIPULE DEPUIS LE DEBUT ! TU T'ES RAPPROCHE D'ELLE POUR MIEUX POUVOIR LA TUER PARCE QUE T'ES UN PUTAIN DE MANGEMORT MALEFOY !

Tout en déblatérant toutes ses conneries, Ron s'était rapproché de Drago et avait à présent le doigt sur son torse. Auparavant livide, le blond est rapidement devenu rouge de colère. S'il y a bien une chose qu'il déteste, c'est qu'on s'en prenne à Hermione, surtout pour des trucs aussi cons. Le jeune homme se leva lentement, et jaugea le roux de toute sa hauteur. Malgré que les deux garçons faisaient pratiquement la même taille, Drago le dominait. Le blond se dit que c'est le bon moment pour leur dire à tous ce qu'il ressent vraiment. Pour une fois, il va se mettre à nu. Pour Hermione.

- Ecoute moi très attentivement Ron, parce que je ne vais pas te le répéter, commença Drago d'une voix calme mais glaciale qui fit taire toutes les autres conversations dans la Grande Salle, même celles des professeurs. Je ne toucherais jamais à un seul cheveu d'Hermione, jamais. Tu la veux pour toi je le sais, on le sait tous, mais on est deux. J'aime Hermione, Ron. Je l'aime de tout mon cœur et de tout mon semblant d'âme. Je ne lèverais jamais la main sur elle. Premièrement parce que je ne frappe pas une fille, et ensuite parce que j'en suis amoureux. Cette fille est mon strict opposé mais elle me ressemble tellement. Hermione défit tout ce qui m'a été appris depuis ma plus tendre enfance. Tu veux que je te dis un secret Ron ? Hermione, elle a mon cœur en otage depuis le premier jour. Et le seul truc que j'ai trouvé pour qu'elle me remarque, c'est de la faire chier. Parce que c'est comme ça que j'avais été élevé, et parce que je ne sais pas faire avec les sentiments. Je suis un mur de glace Weasley, mon cœur est protégé par une multitudes de remparts. Remparts que seule Hermione a détruit sans le savoir, et sans le vouloir. Tu veux Hermione ? Moi aussi. Que le meilleur gagne Ron, et il t'en faudra de la chance. Je ne laisse pas tomber si facilement.

L'entièreté de l'école avait entendu le discours de Drago et pourtant, le jeune homme se sentait bien. Il avait enfin mit des mots sur tout ce qu'il le rongeait depuis des années. Il se sentait plus léger. Maintenant reste plus qu'à le redire devant Hermione, et le tour est joué. Et même s'il sait que Ron et Hermione se sont embrassés, que la jeune fille était tombée amoureuse de son meilleur ami quelques années auparavant, il ne se lancera pas à corps perdu dans une compétition contre le roux. Drago compte jouer la carte de la simplicité et de l'honnêteté. Hermione le connait bien, très bien même. Elle sait combien il lui ai difficile de s'ouvrir. Alors le voilà, son plan miracle. Prendre le risque d'ouvrir son cœur à la brune, en espérant qu'elle ne le détruira pas.

Après un rapide coup d'oeil autour de lui, Drago partit, laissant Ron au milieu de la Grande Salle. 

Percy, Ginny et Harry en restèrent bouche-bée. Jamais ils n'auraient même imaginer que le blond se dévoilerait devant l'école entière, et surtout pas pour répondre à une provocation puérile de Ron. Les trois se regardèrent, abasourdis. Plus personne ne peut avoir de doutes sur la véracité des sentiments qu'éprouve le fils Malefoy pour Hermione. C'est Harry qui sortit de son état de torpeur en premier, quand Ron revint à la table, fulminant. Le roux ouvrit la bouche, surement pour insulter Drago, mais Harry fut plus rapide.

- Ne dis rien Ron, dit-il. Arrête. Tu t'enfonces dans des gamineries. Si tu tiens un tant soit peu à Hermione, laisse la tranquille. Drago est l'homme qui lui faut, l'homme dont elle a besoin pour avancer. 

Et il fit un geste de la tête à Ginny qui se leva après lui. Toujours accompagné de sa petite amie, il se dirigea vers Blaise et Pansy. Les deux levèrent les yeux vers lui, toujours choqués de la tirade de leur meilleur ami.

- Blaise, Pansy, je m'excuse du plus profond de mon cœur, déclare-t-il sincèrement, captant l'attention de tout le monde. Vous faites parti de mes amis les plus chers et je n'ai pas envie de vous perdre parce que je m'accroche à quelqu'un que je ne reconnais plus. Tous les deux, vous êtes les personnes les plus géniales que je connaisse. Je m'excuse en mon nom, en celui de Ginny, et surtout, surtout en celui d'Hermione. On est tellement désolés. Et je suis prêt à me mettre sur les genoux pour que vous me pardonniez.

- Il peut le faire, acquiesça Ginny à ses côtés.

Blaise et Pansy rigolèrent et c'est le noir qui se leva en premier. Il attira Harry dans une accolade amicale en lui affirmant que ce ne serai pas la peine. Ginny sauta dans les bras de Pansy, en s'excusant continuellement, ce qui fit rire la fille aux cheveux noirs. Puis ils échangèrent. Ginny partit se réfugier dans les bras de Blaise et Pansy tira Harry dans une étreinte fraternelle. 

- Allons le voir maintenant, il a besoin de nous, dit Harry.

Les autres hochèrent la tête, et les quatre sortirent de la Grande Salle, non sans un signe de la main aux demi-dieux. Harry et Ginny se laissèrent guider jusqu'au dortoir des Serpentards, où ils retrouvèrent Drago. Après s'être regardés pendant de longues secondes, Drago les attira tous les deux dans un câlin bien mérité. 

Finalement tout est bien qui finit bien... enfin presque. Pourquoi ne pas épicer tout ça avec quelques monstres mythologiques ?