C'est un beau jour pour mourir

8 1 1
                                    

"Hey, ça va ?"

Je suis avachie sur une table, seule, dans le couloir. Je suis arrivé avec au moins 45 minutes d'avances en cours. Sûrement parce que j'avais oublié qu'on commençait à 9 heures aujourd'hui.

Cette question, je la redoutais. Je l'ai senti quand j'ai entendu les autres qui commençaient à arriver derrière moi. Je devrai répondre oui, pour éviter les questions inutiles, mais je dois savoir. J'ai besoin de savoir.

"Va me chercher Noé s'il te plait."

La personne non identifié accepta ma demande et m'apporta la person e demandé.

"Assied toi en face de moi."

Il s'exécuta sans parler.

"Toi tu es un garçon, tu peux me répondre : est ce que quand la personne que tu aimes t'envoie un message, tu lui répond sans attendre ?"

Il a l'air assez perturbé par ma demande. C'est inhabituel, c'est vrai.

"Eh bien... Je dirai que oui. Enfin, si je l'aime, c'est logique que je lui réponde."

"Donc tu ne disparaîtrais pas trois fois d'affilé en laissant seule la personne que tu aimes ?"

"Non..."

"Tu ne l'abandonnerais pas sans lui donner de nouvelle pendant des jours et des jours ?"

"Non plus..."

"Si tu l'aimais, tu le lui dirais, n'est ce pas ?"

"J'imagine, oui..."

"D'accord. C'est bon, tu peux partir."

Dans son élan, il fit un courant d'air qui me procura des frissons. Je me sentais seule. Abandonnée. Perdue. Vide. Je ne sais plus quoi faire. Il faudrais que je me lève. Je dois aller en cours. J'entends la prof m'appeler. Mai j'en ai rien a faire. J'en ai absolument rien à foutre de tous ces gens qui m'observent en croyant me comprendre sans même me connaitre. Ils me fatiguent. Tu me fatigue. Je n'en peux plus que tu disparaisse sans arrêt sans prévenir. J'en ai marre. Ça suffit.

"Bon, si tu ne te lèves pas, je considère que tu es absente."

"Vous avez raison."

Je me lève brutalement et regarde la prof droit dans les yeux.

"Il fau beau aujourd'hui, vous ne trouvez pas ?"

Je tourne mon regard vers la fenêtre à côté de moi. Il pleut des cordes. Le ciel est si noir qu'on se croirait en pleine nuit. Les gouttes frappent violemment la vitre.

"C'est un beau jour pour mourir..."

Histoires au coin du feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant