Chapitre 12

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Bientôt un mois que Juvia m'ignore.

Et ce n'est que maintenant que je me rend compte à quel point j'ai mal agi. J'ai voulu la tenir la plus loin possible de moi, et maintenant que j'ai réussit, je regrette. Génial !

**

Je m'assoit au comptoir et mine de rien , je demande à Mira :

- Dis, elle a quoi Juvia ?

Elle me répond sèchement :

- C'est pas tes affaires.

**

Juvia entre à la guilde. Je pose une main sur son bras pour lui parler mais elle enlève mon bras d'un geste agacé et me jette un regard noir.

**

Je me tourne et me retourne dans mon lit sans parvenir à trouver le sommeil. Des images me viennent dans le désordre.

Finalement, je me lève, enfile l'écharpe marron qu'elle m'avait tricoté, et sort dehors.

Il neige.
Je tend la main dehors pour attraper des flocons mais ils fondent en touchant ma main.

Je passe devant le petit magnolia.
C'est là que par la fenêtre je vois Juvia.

Mais elle n'est pas seule, elle est avec Léon. Il lui tient la main.

Et ils se dévorent des yeux.

Je sens la rage monter en moi. Je pose la main sur la poignée.

Je vais me le faire. Léon va prendre cher.

Finalement, je m'éloigne en ruminant mes pensées sombres.

Je suis blessé.

Je fais un bonhomme de neige et lui enfile mon écharpe. Je m'assoit sur un banc.

Une main se pose sur mon épaule. Un instant, j'espère que c'est Juvia, mais non. C'est juste Erza. Elle me demande si je vais bien. Je me lève sans lui répondre et je part. Je ne veut parler à personne.

Je retourne chez moi, me glisse dans mon lit, et m'endors, fatigué.

Juvia rit. Elle me prend par la main. Je me débat et secoue la tête. Elle me regarde sans bouger. Je plisse les yeux et m'éloigne. Un minute passe. Elle me rejoint en courant. Son sourire a disparut. Elle tente de sourire mais n'y parvient pas, ses yeux sont paniqués. Elle me tire sur le bras. Je me retourne. Elle se hisse sur la pointe des pieds et m'embrasse. Elle me murmure quelque chose mais sa voix est faible. J'ouvre grands les yeux, mais elle est déjà partie. Le temps file, et je vais chez elle un temps après. Je vois son corps au sol. Mes pensées s'entrechoquent et je me précipite sur elle. Elle a l'air paisible et sourit mais elle est morte. Morte. Ce mot semble dénué de sens face à l'immense douleur que me procure sa perte.

Tuez moi.

 𝖲𝗈𝗎𝗅𝗆𝖺𝗍𝖾𝗌 [𝖦𝗋𝗎𝗏𝗂𝖺]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant