❧ Chapitre 16 ❧

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« De la rencontre au sentiment, il n'y a qu'un petit pas à franchir. »

- Ariane Angeloglou

Deux jours ont passé depuis la visite d'Aydan et Henry, tous semblables, affreusement longs. L'angoisse me gagne pourtant un peu plus chaque jours lorsque j'aperçois la fiole violette dans le tiroir de ma table de chevet. J'ai été dans l'obligation de la déplacer après que Marie-Anne l'ai remarquée hier. Toutes les fois où j'ai imaginé le lanmò tomber entre des mains innocentes, je n'ai pu empêcher un frisson de me picoter le dos. Et je ne voudrais surtout pas que quelqu'un soit blessé ou même tué par ma faute, je ne me le pardonnerais jamais. Tuer Northwood, voilà ma mission. Pour ce qu'il a déjà fait subir au précédent ressuscité ou encore ce qu'il nous réserve, il faut l'arrêter une bonne fois pour toute. Ma main tremblera-t-elle lorsque je verserais ce poison dans le verre de mon ennemis ? Que ressentirais-je lorsque je saurais qu'il aura quitté ce monde, qu'il ne nous chassera plus ? Changer le passé pour nous sauver Aydan et moi d'une mort définitive, je suis prête à le faire. Je chasse toute incertitude en rangeant la fiole dans le tiroir, souffle profondément pour me calmer malgré le poids qui me comprime l'estomac, puis me lève pour me diriger vers le salon au rez-de-chaussé. Seulement, au détour d'un couloir, je croise Ann Bloomingdale dans un magnifique ensemble gris composé d'une jupe large et d'une blouse à manche courte. Je me force à la saluer.


— Bonjour Mère.

— Tiens Cécilia, je te cherchais ! J'étais certaine de te trouver dans ta chambre puisque tu sembles obstinée à rester enfermée ces derniers jours...

— Et puis-je savoir à quel propos vous souhaitiez vous entretenir avec moi Mère ? dis-je le plus poliment possible en serrant les dents tandis que seuls ses yeux plissés trahissent sa surprise.

— De toi bien entendu, crache-t-elle d'un coup comme une évidence.

— A ce propos, l'interrompis-je, je voulais vous annoncer que James est fiancé à Mademoiselle Aberworthy depuis peu. Je ne sais pas si James à eut l'occasion de vous en parler récemment, il est si enjoué depuis que...

— Alors comme cela ce petit ingrat qui me sert de fils s'est fiancé dans mon dos, avec cette maudite irlandaise qui plus est... marmonne-t-elle tout en réfléchissant activement à la nouvelle situation. Cette femme est tout simplement pourrie de l'intérieur, pensais-je, plus rien d'humain ne subsiste en elle.

— Je ne vous permet pas ! m'énervé-je. James va épouser la femme qu'il aime et c'est une des plus charmantes jeune femme que j'ai jamais rencontré, cela ne dépend plus de vous. Mon frère à droit d'épouser qui il l'entend et ce n'est pas à vous d'en juger autrement sous prétexte que vous êtes sa mère alors que vous n'avez jamais été présente pour nous !


Les mots se précipitent sur ma langue comme jamais auparavant. Cécilia à pris le relais. Je ne contrôle plus les tremblements frénétiques de mes poings serrés le long de mon corps. La rage m'anime comme si elle avait toujours attendu au fond de moi, terrée sous le sentiment d'abandon et la tristesse. Les traits auparavant hautains d'Ann se figent en une grimace de dégout envers sa propre fille.


— Vous ne pouvez prétendre au titre de mère car vous n'avez jamais été là pour vos enfants, vous nous détestez depuis le jour où nous sommes nés James et moi. Nous n'avons jamais compté pour vous car vous préfériez vous amusez chez plusieurs de vos amis intimes, n'est-ce pas Mère ? Je sais pertinemment à quoi vous occupez votre temps chaque jour chez ses hommes, je suis au courant depuis mes quatorze ans ! Vous n'êtes personne à mes yeux, et le bonheur de James ne sera pas compromis par une espèce de...

Contre le temps : 20'sOù les histoires vivent. Découvrez maintenant