Comme en son habitude, Anthon se réveilla de bonheur. Sur le lit trônait encore les sous-vêtements en dentelles de son amant de la veille. Cette dernière dormais à point fermée. Les cheveux éparses sur le lit son corps de mannequin voilé par le drap. Elle était très désirable. Les événements de la veille refirent surface dans sa mémoire. L'inauguration du casino, la soirée, les filles qui lui dévoraient littéralement du regard. Bien qu'il n'appréciaient guère ce genre de femme vile et superficielle, il avait succombé au charme de Caroline Mayer: Une mannequin international et connue de tout les tabloïds. Elle lui avait jouer de ses charmes toutes la soirée et sa libido fragile avait eut raison de lui. Elle s'était montré timide et désinvolte au début de la soirée bien qu'il est remarquée qu'elle était très expérimenté sexuellement. Pouvait-il faire d'elle sa maîtresse? Un sentiment de tendresse le saisit et il se pencha pour lui donner un baiser... Mais à la vue de ses lèvres impeccables et peint il stoppa son geste. Finalement, elle était comme toutes les autres. Fort heureusement pour lui, il n'avait pas prit le risque de l'emmener chez lui. Il aurait fait une belle erreur sinon.
Presser de quitter cette chambre et de reprendre le cours agité et véloce de sa vie, il sauta dans la salle de bain. Il ne s'y attarda pas: il prit une douche brève et froide. En quelque minutes, il était déjà vêtu de son costume de la veille. Il ajustait sa montre lorsque Caroline se réveilla enfin. Elle lui offrit un large sourire coquin auquel il ne fit pas l'effort de répondre. Au contraire, il l'étudia avec un mépris sardonique.
— Tu t'en vas? Lui demanda t-elle d'une voix langoureuse.
— On a passé une belle soirée mais ça s'arrête là.
Il avait la nausée rien qu'en disant ces quelques mots.
Caroline Mayer se leva du lit mettant à sa vue sa nudité. Elle l'enlaça et posa ses lèvres sur les siennes dans un baiser avide et passionnel. Sa langue brûlante cherchait à franchir le barrage de ses lèvres et déjà ses mains s'activaient à défaire les boutons de sa chemise. Surprit par cet assaut, Anthon empoigna ses poignets et la plaqua contre le mur. Caroline fit glisser sa langue sur ses lèvres en songeant certainement qu'ils allaient faire l'amour. Ses prunelles étincelantes et sa respiration saccadée venaient confirmer ses soupçons. Le flegme et l'assurance qu'elle abordait lui donnait des envies de destructions.
— Réserve tes forces et ta salive pour ton prochain amant, dit-il sadique. Qui est-ce déjà...
Anthon feint de réfléchir un instant sous le regard incompréhensif de Caroline.
— Ah, Kody Stross.
Caroline pâlit de honte et de confusion mêler. Il avait guetter sa réaction et il n'était pas déçu. Maintenant que les masques étaient tombés il pouvait arrêter de faire semblant et dire les choses clairement.
— C'était bien jouer, continua t-il sur un ton sadique. Me mettre dans ton lit, me séduire et enfin me faire plier au contrat de ton piteux amant.
Caroline essaya de s'extirper de sa prise mais Anthon la tenait fermement à lui briser les poignet.
— Lis-tu seulement la presse ma très cher Caroline ?
Elle acquiesça d'un mouvement de tête rapide. La douleur commençait à se lire sur son visage.
— Tu dois alors connaître comment on me qualifie?
— De dangereux, d'impitoyable, d'austère et de misanthrope.
Anthon ne put s'empêcher d'esquisser un sourire cynique. Il ne se serait pas mieux caractériser lui-même.
— Et pour avoir osé vouloir me piéger tu sais quel part de moi aimerait s'exprimer en cet instant?
— J'ignore de quoi tu parles, je ne connais pas de Kody Stross, je il n'y a pas de piège. Tu es fou.
La mâchoire de Anthon tressauta dangereusement. Caroline niait merveilleusement bien mais là n'était pas son problème. Qu'elle nie les faits était une chose mais qu'elle l'insulte en était une autre. Sa placidité laissa place à une rage indescriptible.
— Insulte moi encore une fois et je te promet que tu vas me supplier de te tuer tellement je vais te faire souffrir.
La panique inscrite sur le visage de Caroline lui indiqua qu'elle prenait sa menace aux sérieux. Et elle avait raison d'avoir peur. Car il en était capable. Raison pour laquelle on le qualifiait de misanthrope. Il n'avait aucune compassion, aucun sentiment envers autrui. C'était un homme sans foi ni loi. La seule et unique personne capable de lui faire ressentir le moindre sentiment de faiblesse, de tendresse et d'amour était Gwen.
— Kody a appelé pendant ton sommeil, commença t-il. Il était tellement sûr que c'était toi qu'il a commencé à parler de votre plan et à te poser de nombreuses questions auxquelles j'ai prit plaisir à répondre avant de lui raccrocher au nez. Alors là tu vois mon côté misanthrope et impitoyable me disent de te torde les poignets que me propose tu?
Caroline Mayer sanglotait, le visage rouge et gonflé. Anthon ressentit de la pitié pour elle. Il la relâcha à contre coeur. Elle s'affala dans un gémissement sourd.
— La prochaine fois qu'une idée saugrenue et dangereuse te prends, assure toi que je ne soit pas la victime, déclara t-il d'un ton cruel. Je serai moins indulgent cette fois.
— Je te désirais vraiment, souffla Caroline comme ultime argument.
— Laisse moi rire.
À ces mots, Anthon quitta cette chambre d'hôtel qui avait failli être le lieu d'un massacre.
Dans le hall de l'hôtel, son téléphone vibra. S'était l'agent secret à qui il avait confié la surveillance de Johana Carey.
— Un problème George?
Il pouvait détecter la panique de ce dernier à travers le combiner.
— Miss Carey est-elle en danger?
— Si seulement, marmona George. C'est vous qui êtes en danger monsieur.
Anthon esquissa un sourire incrédule.
— Elle nous traque toujours Anastase et moi ?
— Oui et je crois que vous avez eut tord de songer qu'elle allait se lasser au bout de quelques années.
Une vive inquiétude toucha Anthon.
— Qu'a-t-elle découvert? S'enquit-il impatient.
— Une photo de son sauvetage sur Internet. Où vous la tenez dans vos bras.
Cette image lui envoya une décharge électrique d'émotions. L'odeur boisée de sa chevelure lui chatouillant le nez de et la douceur de sa peau.
— Et alors?
— Sur l'image on peut déceler le tatouage en tête de mort sur votre bras.
Anthon eut un rire nerveux.
— De milliers de personnes on se tatouage George. C'est tous ce qu'il y a de plus banal.
— Pas si on tape sur Internet: Homme musclé, terrifiant et mystérieux dans la trentaine avec un nom commençant par A et qu'on y ajoute avec un tatouage de crâne au bras. Et qu'ensuite qu'il soit indiqué sous la première image qu'on lui présente Anthon Milan.
Les doigts d'Anthon se crispèrent sur le combiner et il serra les dents pour ne pas hurler. La situation prenait une tout autre ampleur et il fallait qu'il agisse avant que cela n'aille plus loin. Il admira le croquis de la jeune femme qu'il avait fait encadrer au dessus de son lit. Il avait eut tord de la sous-estimer.
— Continue à veiller sur elle, déclara t-il d'une voix sombre et énigmatique. Je vais me faire un plaisir de la décourager moi-même.
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Un dangereux protecteur(1)
RomanceKidnappée il y a de cela huit ans, et sauver par des mystérieux inconnus. Johana n'a eut de cesse de chercher l'identité de ses sauveurs. Alors lorsqu'elle reçoit une lettre anonyme lui intimant d'arrêt ses recherches, un espoir de toucher enfin son...