17.

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Elle avait envie de lui demander ce qui se passerait si elle n'obéissait pas. Mais à la lueur dangereuse dans ses yeux elle préféra garder sa question pour elle. Elle passa devant lui d'un pas décidé. Elle l'entendit rire mais ne se retourna pas pour le voir. Ses pas lourds l'effrayaient trop pour qu'elle risque un tel geste.

- On te cherchait partout, lui dit sa sœur lorsqu'elle émergea du couloir. Tu dois souffler les bougies.

Elle la suivit devant une table où était poser le gâteau. Un petit groupe s'était formé tout autour attendant patiemment qu'elle leur partage leur part. Même si elle ne connaissait aucun d'eux, leur présence lui réchauffa le cœur.

- N'oubliez pas de faire un vœu, lui rappela le comte lorsqu'elle s'abaissa pour souffler.

Elle l'ignora et fit mine de faire un vœu en fermant les yeux pendant quelques secondes. Elle n'avait pas réfléchi au vœu qu'elle voulait faire et n'avait pas envie de faire un mauvais choix. Et de toute façon, elle ne croyait pas à ses choses là.

On l'applaudit une fois toutes les bougies éteintes et un feu d'artifice de confetti jaillit de nul part flottant dans les et tombant sur ses vêtements. Elle découpa le gâteau en petite portion pour que tout le monde ait sa part, elle en fit même une pour le comte. Elle le chercha des yeux pour la lui remettre mais lorsqu'elle le vit, il disparaissait derrière les portes métalliques de l'ascenseur accompagner de deux hommes. Profitant de l'inattention des gardes du corps, elle se faufila à son tour dans l'ascenseur désireuse de savoir où il allait et pourquoi il avait l'air si contrarié.

Mais à l'ouverture des portes quelques secondes plus tard, elle comprit qu'elle avait fait une erreur. Jamais elle ne le retrouverai dans cette foule de monde qui se mouvait de gauche à droite. Elle allait renoncer quand elle l'aperçu au loin qui se créait un passage dans dans la foule. Elle le suivit avec beaucoup de mal car ses talons ne lui permettaient pas d'aller très vite et elle se faisait quelques fois bousculer.

Le comte s'arrêta enfin devant une femme qui à sa vue se jeta dans ses bras. Il ne la repoussa pas mais ne la serra pas non plus dans ses bras. La blonde dévorait ses lèvres avec avidité comme si sa vie en dépendait. Johana sentit quelque chose se brisé en elle et ses yeux lui piquèrent. Elle allait pleurer. Mais pourquoi ? Le comte repoussa gentiment la femme qu'il prit par la taille, avant de la soulever dans ses bras pour la conduire à l'extérieur.

Comment osait-il ? Après avoir délibérément filtré avec elle tout à l'heure.

En colère et désemparé, elle revint sur ses pas mais elle fut bousculée de gauche à droite si bien qu'au lieu de se retrouver devant l'ascenseur, elle heurta le comptoir du bar. Elle observa autour d'elle et constata qu'elle était très loin d'atteindre les portes métallique avec tant de monde. Elle prit place sur un tabouret et admira le serveur concocté un cocktail pour une jeune femme.

- Qu'est-ce que je vous sers ? Vint lui demander un autre serveur.

Elle regarda la carte collée au mur derrière lui. Elle n'était pas très connaisseuse en matière de whisky.

- Ce que vous avez de plus fort, répondit-elle bien décidée à noyer son chagrin.

Le jeune homme haussa un sourcil intrigué mais s'exécuta. Elle en profita pour retirer ses escarpins et les posa sur ses cuisses. On lui apporta sa commande et elle ingurgita tout le contenu. Elle cracha le breuvage qui lui brûla la langue et quelqu'un se moqua d'elle. Un autre homme assit à deux chaises d'elle.

- Ce genre de boisson se boit à petit gorgée, lui dit-il.

- J'ai l'habitude, mentit-elle.

Il lui lança un sourire dubitatif indiquant clairement qu'il ne la croyait pas.

Un dangereux protecteur(1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant