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Réveiller par la sonnerie du réveil, Johana quitta son lit en trébuchant sur une voiture en jouet et finit les fesses au sol. Elle ramassa l'objet et le jeta sur le lit. Il fallait vraiment qu'elle arrête de faire du baby-sitting dans son appartement.

Elle se brossa les dents et alla se faire un petit-déjeuner consistant. Des tartines grillées et du lait. Elle prit place devant son ordinateur et commença à manger. Le goût douteux du lait lui donna la nausée. Elle regarda la date d'expiration sur la boîte, il ne serait pas imbuvable avant au moins un mois. Déçue, elle se contenta de tartines grillées à la confiture. Elle observait encore la photo d'Anthon Milan. Lorsqu'elle était tombée sur son image une semaine plus tôt elle n'avait pas pensé qu'il pouvait s'agir d'un comte. Il ressemblait tellement à l'homme qui l'avait tenu dans ses bras, huit ans plus tôt. Mais comment un homme aussi riche et séduisant aurait perdu son temps pour sauver une femme comme elle ? Encore qu'à l'époque elle était une stupide adolescente qui cherchait à fuir son père par tous les moyens. Elle devait faire erreur sur la personne, ça ne pouvait être lui son sauveur. Était-il trop tard pour décliner l'invitation de cet homme ? Elle n'avait aucune envie de se ridiculiser à nouveau en appelant sa secrétaire, mais il fallait pourtant qu'elle règle cette délicate situation. Elle referma l'appareil et rangea la vaisselle. Elle jeta un coup d'œil à la vielle horloge posé sur une commode au salon, il était bientôt sept heures trente. Il fallait qu'elle se dépêche de se préparer.

Elle émergeait tout juste de la salle de bain lorsqu'on sonna à sa porte.

— Oh Ana je te dérange ?

Diana sa voisine de pallier se tenait devant la porte avec sa fille de six ans, Chelsea.

— Bien sûr que non, lui répondit-elle. J'étais sous la douche.

— Je sais qu'il est tôt mais j'ai une urgence, peux-tu déposer Chelsea à l'école pour moi s'il te plaît ?

Johana adorait les enfants, et elle n'aurait pour rien au monde refusé de rendre service à Diana.  Elle était si aimable avec elle, et sa fille était un amour. Elle pouvait bien faire un compromis.

— Bien sûr.

Elle prit la fillette et l'entraîna dans l'appartement.

— Merci Ana, tu me sauves la vie, la remercia Diana avant de s'en aller.

Elle trouva Chelsea devant l'ordinateur. Elle l'avait ouvert et devait certainement chercher à jouer à des jeux. Elles en avaient l'habitude pour se divertir. Johana la laissa et alla finir de s'habiller. Comme le temps à Boston était grisonnant elle opta pour un jeans noir qui avait connu de meilleurs jours et porta un sweatshirt au-dessus de son débardeur, elle mit les seules baskets qui lui restait et prit son sac. Elle y rangea la lettre qu'elle avait reçu et alla chercher Chelsea. Avec un peu de chance, elle serait à l'heure à son rendez-vous avec le comte de Mansfeild et arriverait à temps au restaurant où elle travaillait comme serveuse.

— On y va ma puce, déclara t-elle à la fillette en revenant au salon.

Elle était toujours posté devant l'écran de l'ordinateur, les mains posées sur ses joues et l'air rêveuse.

— Il est super beau, lui dit-elle.

— Qui donc ?

Elle tourna l'appareil vers elle et le visage d'Anthon Milan la transperça du regard. En effet, il était beau comme un dieu.

— C'est ton amoureux ? Lui demanda la petite fille.

Johana se sentit viré au pourpre.

— Non ma chérie.

Un dangereux protecteur(1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant