18.

7.1K 827 19
                                    

Le lendemain matin, elle se réveilla le cœur lourd. Elle chercha à tâtons à arrêter le réveil mais sa main se posa sur l'anneau de mariage et la lettre qu'elle avait reçu la veille refit surface dans son esprit.

Xaviero savait à présent tout d'elle et elle creignait qu'il ne vienne la prendre de force pour la ramener au Mexique. Elle sentit la nausée monté vers sa gorge et elle s'empressa dans la salle de bains. Lorsqu'elle eut finit elle se redressa et tira la chasse. S'appuyant contre le lavabo, elle ouvrit le robinet et se rinça le visage et la bouge pour faire disparaitre le goût fade du vomit. Elle croisa son visage pâle dans la glace et son regard se posa sur les marques bleus qu'elle avait au cou. Elle les effleura du bout des doigts et frisonna. Aucun doute, celui qui lui avait fait ses marques ne pouvait être que Anthon Milan. Elle ferma les yeux et l'image de ses mains rudes lui serrant le cou s'imposa dans son esprit.

Stupide.

Comment avait-elle pu se conduire de la sorte hier soir ? Certes elle avait bu quelques verres mais elle était encore bien consciente lorsqu'elle avait accepté de danser avec cet homme affreux. Elle revit ses mains lui enserrées la taille pour la forcé à se coller à lui. Si le comte n'avait pas été là aucun doute qu'elle se serait fait violer. Une larme coula sur sa joue à cette pensée. Il avait failli tuer un homme pour protéger sa vertu... Une vertu qu'elle avait perdu depuis bien longtemps.

Il fallait qu'elle s'excuse au près de lui. Le plus tôt possible.

***

— Il n'y a jamais eut de problème dans l'un de mes clubs avant hier soir, marmonna Anthon en sirotant son whisky.

— En réalité, vous vouliez dire que jamais vous n'avez utiliser votre arme sur un client dans l'un de vos clubs, rectifia George. Pour une femme de surcroît.

Poser dans un fauteuil à la broderie ancienne, Anthon se crispa. Son regard tomba sur le journal posé sur la tablette où il était en première de couverture. Maudite femme ! Rugit-il en son for. George avait raison. Jamais il n'avait connu pareil scandale pour le sexe faible. Certes une querelle entre deux clients, des hommes déplacer qui dérangeait des femmes ; c'était des histoires très courantes qui ne nécessitait pas l'intérêt des journalistes. Et surtout dans toutes ces affaires, jamais il n'y avait été mêlé en quoi que ce soit. Comment avait-il pu perdre ainsi le control... Pour cette femme ?

— Fais fermer ce club jusqu'à nouvel ordre ! Gronda t-il en se redressant.

L'expression de George se peignit d'horreur.

— Ce n'était qu'un malheureux incident, essaya t-il de le raisonner. Inutile de prendre de décision si radical.

— Au contraire. J'ai dérogé à une règle d'or hier soir. Le club serra sali par ma faute. Il restera donc fermer.

— Avez-vous pensez à tous les employés que vous mettrez au chômage ? Sans compter que vous perdrez énormément d'argent.

Anthon haussa les épaules et se retourna pour admirer le tableau de son palazzo en Italie. Peut-être que quelques vacances sur sa terre maternelle lui ferait énormément de bien, songeant-il.

— Si vous voulez mon avis, vous faites une terrible erreur.

L'homme se retourna et mit ses mains dans ses poches. Il incendia son plus vieil ami du regard.

— T'ais-je demandé ton avis ? Lui demanda t-il d'une voix sifflante.

George resta silencieux tout en soutenant son regard avec défi. Il détestait jouer les patrons avec lui mais il n'avait pas le choix.

Un dangereux protecteur(1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant