Dragon ( Parti 1)

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Ensemble à jamais

Son regard se lève vers le ciel, où un soleil radieux brille sous une légère brise printanière. Des nuages blancs, formant différentes formes, sont réunis à l'horizon, ils annoncent une tempête, qui n'arrivera que dans quelques heures.
Pour le moment, l'homme de vingt trois ans profite de son temps seul. Il est rare qu'il est un moment pour lui depuis la disparition de son ami, deux ans auparavant. Tout le monde l'acapare en tant que chef de leur village. Ils ont besoin de lui pour construire le nouveau Berk. Ils comptent tous sur lui pour les guider comme il doit le faire, comme son père Stoik, et ses ancêtres l'ont fait. Il le fait. Mais c'est différent depuis que son ami est parti.
Le jeune chef a perdu sa joie de vivre, l'étincelle qui fait de lui qui il est. Il effectue ses tâches, mais sans entrain. Sans son dragon, sans Krokmou, l'ancien dragonnier n'est rien. Sa seule raison de vivre était les dragons, les découvrir et en apprendre plus sur eux. Il adorait voyager et voler au grès du vent. Maintenant, pense-t-il en levant ses yeux verts en direction du ciel, nostalgiquement, il est cloué sur terre pour toujours.
Tout le monde a eu du mal avec le départ des dragons, mais la plupart se sont vite réhabituer à une vie sans eux, certains plus facilement que d'autres. Mais lui, Harold et sa propre mère Valka, ont toujours des difficultés. Ce n'est pas rare pour eux qu'ils se retrouvent seuls, dans leur maison, pour parler de leur anciens compagnons. Valka ne peut se résoudre à passer à autre chose, toute sa vie, elle n'a connu que les dragons, pendant 20 ans, ils ont été ces seuls compagnons jusqu'à ce qu'elle retrouve son fils.
La petite amie du nouveau chef, Astrid Hofferson, a essayé de le distraire, d'apaiser la peine présente dans son coeur, en vain. Harold Haddock est brisé. C'est un homme, un enfant perdu par le départ de son premier ami. La seule envie du jeune chef est de fuir cet endroit, de retourner dans l'endroit sacré des dragons, dans leur monde où il sait que Krokmou se trouve. Il veut le rejoindre, pour que de nouveau leur lien soit rétabli, pour que de nouveau il soit avec les siens. Pour que de nouveau, il soit complet.

Sa mère lui a toujours dit qu'il avait une âme de dragon, et elle a raison. Harold est humain, mais tout son être lui hurle de retrouver les siens, les premiers qui l'ont acceptés pour qui il était. Il peut aimer son peuple, mais c'est au côté de son meilleur ami qu'Harold est lui même. Il est un dragonnier, et ce jusqu'à la fin.
Malheureusement, il ne peut les rejoindre. Il ne peut pas faire ça à Krokmou. Ce dernier doit être heureux où il se trouve, avec la Furie Éclair et son peuple. Il ne peut pas gâcher son bonheur. Krokmou doit vivre sa vie loin de lui, qu'importe son coeur brisé.
Harold va vivre sa vie au village, il va s'occuper des siens, épouser Astrid et avoir des enfants. Une vie banale. Mais la vie qu'il doit avoir pour son peuple. Il ne sera jamais heureux, mais s'en contentera. Et peut-être un jour…peut-être pourra-t-il voir son dragon, autre part que dans ses rêves et ses croquis.

Harold soupire, lève un main vers le ciel, avant de la rabaisser. Il se lève de la falaise, et se retourne. Il doit retourner au village avant qu'on ne le recherche. Plus vite il aura terminé ses devoirs de chef, plus rapidement il pourra retourner chez lui déprimé. Alors qu'il commence à marcher vers son village, un courant d'air pur, s'infiltre dans ses vêtements, et une ombre, faisant le triple de sa taille lui cache le soleil à sa vue. Inquiet, l'ancien guerrier se retourne et sort son épée qu'il a l'habitude de garder toujours sur lui, ainsi que sa combinaison de vol, de cette manière, il a l'impression d'être proche de Krokmou.

Son épée, anciennement de feu, s'abaisse immédiatement, alors qu'il est sidéré. Devant lui, une scène incroyable. Un dragon le regarde. Un dragon. Eux qui ont disparu, qui sont partis se cacher d'eux, les humains, se retrouve parmis eux. Harold est sidéré. Il ne sait pas comment réagir. Le dragon est en vol stationnaire, et se pose délicatement devant lui. Harold est figé, mais réagit quand le dragon grogne doucement. Il lâche son épée, qui tombe dans un tintement de métal sur l'herbe.
Il est hypnotisé, et lève doucement son bras dans l'intention de se faire accepter par le dragon. Ce geste, il l'a effectué des milliers de fois. Il sait comment procéder, c'est instinctif chez lui.

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant