Recueil d'OS

Mon nouveau départ

Un de mes textes, cela faisait longtemps !

Mon nouveau départ

On m'a toujours dit que dans la vie, si on souhaitait être heureux, il fallait se battre pour l'avoir.

En grandissant, en étudiant, j'ai remarqué que même nos ancêtres, certains philosophes, ont cette démarche d'approche.

Comment est-ce possible ? Je veux dire, nous ne sommes pas pareilles. Chaque étape de notre vie est fondée sur notre société, nos mœurs, nos croyances qui évoluent, changent, disparaissent ou se perpétuent dans le temps. Comment après des siècles d'évolutions, un temps où le monde ne s'arrête pas, et ne cesse de changer, nous pouvons avoir les mêmes pensées ?

Je me le demande, et jamais je n'aurais de réponse je le crois. Cela doit être la simple existence de l'homme. Nous sommes nés pour perpétuer un même cycle de vie, avec de mêmes croyances, qu'importe le temps. C'est universel.

C'est fou.

Le monde autour de moi change, et on s'attend à ce que je le suive.

Je n'en ai pas très envie.

Dans ma bulle, dans un coin de ma tête, avec mes démons et mes envies, mes rêves et mes espoirs, je suis bien. Mon cocon est familier, rassurant. On me dit de l'escalader, de découvrir le monde en dehors.

Je le veux, mais je suis effrayée.

Effrayée comme un nouveau né, comme un enfant qui a perdu ses parents dans un magasin, tel qu'un humain devant sa phobie, et dont le sang se glace et nous paralyse physiquement.

Je suis effrayée du monde qui m'entoure.

Je l'observe depuis mon petit observatoire, niché dans les plus hautes collines du monde, derrière les bosquets les plus sombres, sous un ciel parsemé d'étoiles.

Mon propre monde est étrange, peut-être menaçant par des ombres, ou inquiétant par ces torrents. Cependant il brille parfois un doux soleil, sous une fine brise. Il est inconscient, pourtant il est mien, et je suis calme là bas, en sécurité.

A l'extérieur, tout est confus. Le monde autour de moi est flou, froid et sans saveur. Pourtant la lumière qui brille est éclatante de vie. Je ne comprends pas. Comment un monde peut-il être terne et lumineux à la fois ?

Je comprends que ce n'est que ma propre vision. Ce monde n'est pas le mien, je ne me suis pas adaptée à lui, mais d'autres l'ont fait.

Ils vivent là-bas, tandis que je suis ici.

Je souhaite les rejoindre, enfin seulement certaines fois. Seulement quand la solitude est à son paroxysme, mais je me reprends vite. Je n'ai pas besoin des autres.

Mon monde suffit, mais peut-être pourrai-je insuflter un peu de l'autre dans le mien ?

On me dit qu'il faut se battre pour son avenir, mais à quoi bon ? On mourra tous, sans laisser une trace derrière nous.

Je veux juste profiter des quelques instants que je suis ici, je veux profiter selon mes termes, pas ceux des dirigeants humains.

En grandissant, j'ai voulu ressembler aux autres, me conformer pour ne pas être rejeter. Je n'ai jamais été moi-même.

Je ne souhaite plus suivre cette voie. Merde, je nai qu'une vie.

Je veux être ma propre personne dans mon propre univers. Personne ne pourra y accéder, je serai seule, mais au moins, je serai moi.

C'est un nouveau départ. Un nouvel espoir.