Chapitre 3

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  Les cinq individus étaient assis autour de la table qu'on leur avait attribués. Ils avaient commencés par se présenter à Ariane, chacun leur tour. 

-Casey Matthews, j'ai trente ans, commença ce dernier en souriant à Ariane. Né à Manchester, j'ai grandi là-bas et suis venu m'installer ici pour mes études. Je n'ai pas quitté Londres depuis. Je suis médecin légiste depuis trois ans. J'aime mon métier, même s'il est parfois difficile. J'aime la gaieté, et j'ai tendance à toujours être de bonne humeur. Je déteste l'homophobie, la racisme et le sexisme et tous ces trucs à la con. Un humain, blanc, noir, jaune, juif, catho', homo', zoophile, ça reste un humain. Je déteste la violence, morale ou physique, peu importe. Je ne juge jamais les autres, parce que je ne suis pas forcément tous blanc également. C'est à peu près tous. 

-Tu as bien plus de qualités et de défauts, Amour, c'est pour ça que je peux t'aimer comme te détester, rit alors Isya en tenant fermement la main de son conjoint. 

Les regards des deux amoureux étaient voilés, alors qu'ils étaient plongés l'un dans l'autre, comme s'ils pensaient tous les deux à la même chose. Une chose loin d'être joyeuse. Loin d'être ce qui représenté, purement et simplement, Casey et Isya. 

-A moi ! reprit alors la métisse, gardant la main de l'homme de sa vie dans la sienne. Isya Scott, trente ans, londonienne pur et dure. Mes parents habitent à Londres également, et mon frère vit en Islande avec sa compagne. Je suis décoratrice d'intérieur, et je possède ma boite avec un de mes amis proches et collaborateur. Je ne peux pas enfanter, et c'est la plus grande peine de ma vie. C'est pour ça que j'ai demandé à Casey de faire ce que l'on fait. Accueillir des jeunes comme vous pendant un temps, nouer des liens, sourit-elle en regardant à présent Andreas. Puis il y a eut Andy, qui a débarqué quand il avait dix-sept ans, et j'ai vu en lui un fils. Et je pense que tu as ressenti le même amour pour nous ! Bref, je ne vais pas m'éterniser là-dessus. Je soutiens les même cause que Casey. Je suis la positive-attitude incarnée, comme Casey. Le reste, tu l'apprendras durant ces six mois. A toi de te présenter, Andy.

-Nous avons fait connaissance tout à l'heure. Mais je vais me prêter au jeu. Andreas Daniels, vingt ans. Je suis français, ma famille habite à La Rochelle. Je suis en terminale, et je compte m'orienter vers une carrière de droit, et je ne sais pas encore si je reste à Londres ou si je rentre en France. Après, niveau caractère, je suis pas difficile à cerner, dit-il de sa voix lente. Tant que tu ne me cherches pas des noises, je ne vais pas t'emmerder. Ma curiosité n'a pas vraiment de limite. Par contre, je suis joueur et adepte du "tu veux jouer, on va jouer". Je déteste les gens faux, ça m'horripile. Y'a rien de compliqué à dire la vérité, et c'est moins fatiguant que de trouver un mensonge. Et je crois que c'est à peu pr... Ah non ! Ça va peut-être paraître futile, mais j'ai trois meilleurs amis : Amaury, Fleur et Adam. Ils sont au lycée aussi, et sont plus jeune que moi d'un ou deux ans, pour certain. Voilà, termina-t-il en souriant à Ariane. 

-Moi, je m'appelle Keira Manson ! s'exclama alors la rousse, toujours avec un énorme sourire aux lèvres. J'ai seize et suis américaine, originaire de Phoenix, en Arizona. Je n'ai pas d'accent car je passais toutes mes vacances scolaire en Angleterre quand j'étais petite. J'allais chez ma grande-tante mais elle est morte il y a deux ans. Le Royaume-Uni me manquait alors j'ai décidé de revenir quelques mois mais en famille d'accueille. Je vais au lycée tous les jours comme une ado normale, dans le même lycée qu'Andy, d'ailleurs, dit-elle en faisant un clin d'œil au jeune homme, qui haussa un sourcil, blasé. Et je peux te dire que tu vas te plaire aussi, au lycée ! Ses amis sont vraiment très beaux, mais drôlement étrange.  

Ariane jeta un coup d'œil vers le jeune homme, alors qu'il fixait la rousse, indifférent.
Néanmoins, observatrice, l'irlandaise devina qu'il était agacé, grâce à ses mains qui ne cessaient de pianoter sur la table. Ou alors était-ce simplement une habitude qu'il avait ? 

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