Game of Destiny

Chapitre 1

"Les passagers sont priés de rester attachés, nous amorçons la descente. Merci de rester calme, l'arrivée à Londres est prévus pour dans cinq minutes."

La voix grésillante de la pilote de l'avion retentit dans les hauts-parleurs de l'appareil, alors que ce dernier s'inclinait vers le sol.

Ariane regarda par le hublot, la silhouette de la capitale d'Angleterre se dessinant peu à peu nettement. Son cœur s'emballa, et la jeune fille eut l'impression qu'il s'était allégé d'un poids.
Venir à Londres avait pour but de prendre un nouveau départ.
Le stresse s'empara d'elle au fur et à mesure que l'avion se rapprochait du tarmac.

Les gens se firent plus bruyants, curieux, heureux, angoissés et parfois les quatre en même temps. Ariane, elle, était figée, à la fois heureuse mais aussi craintive.
Lentement, elle déverrouilla son téléphone et alla dans l'application Galerie, ou elle observa une photo de Soan et Molly, son oncle et sa tante, accessoirement ses responsables et représentants légaux.
Le jeune couple, tout deux âgés de vingt-deux ans, étaient accompagnés de deux bébés, et d'Ariane. La famille venait de s'agrandir grâce à la naissance des jumeaux, Evan et Jules, qui n'avaient que quatre mois.
La brune sourit tendrement, alors qu'elle pensait à ses "parents" adoptifs. Ils n'étaient pas à l'aise avec l'idée de savoir leur nièce aussi loin d'eux.
Heureusement, Isya, la mère de famille qui allait l'accueillir était au courant de tous les problèmes d'Ariane. Elles avaient longuement communiqué par Internet, ainsi qu'avec l'oncle et la tante.
C'était d'ailleurs Isya qui venait chercher Ariane à l'aéroport.

Cinq minutes plus tard, l'avion roulait sur la piste d'atterrissage, et les passagers purent descendre.
Des sueurs froides coulaient le long de son dos, alors qu'elle se retrouvait parmi des centaines de personne à attendre ses valises.
Les ongles enfoncés dans les paumes de ses mains, Ariane attendait ses biens avec impatience, l'envie de fuir la foule prenant le dessus sur bien d'autres appréhensions. Comme le fait de regarder autour d'elle.
Sa besace en cuir naturel, qui avait foncé avec les années, pendait contre son corps fin, la brune se sentait rassurée par sa présence.
Ariane n'était jamais venue à Londres. En fait, elle n'avait jamais quitté l'Irlande au paravent, du haut de ses seize ans. Pourtant, découvrir le monde l'intéressait particulièrement.
Lorsque les valises arrivèrent sur le tapis roulant, la brune avisa une valise noire couverte d'autos-collants représentant diverses groupes de rock ou de métal, et s'empressa de l'attraper.
Quelques secondes après, Ariane récupéra sa deuxième valise, faite en cuir naturel, craquelée et assez vieille, plus petite que celle personnalisée. Cette deuxième valise ne contenait ni vêtements, ni affaires nécessaire à la vie de tous les jours, mais des carnets, des crayons de couleurs, une petite palette d'aquarelle et un tas d'autre chose concernant l'art.
Si elle l'aurait pu, Ariane aurait emmené violon, piano, batterie et sa basse ! Rien que pour le plaisir des yeux...
Comme elles l'avaient convenu par message, Isya et elle devait se retrouver à l'extérieur.
Une fois devant l'aéroport Heathrow, la brune regarda partout autour d'elle, cherchant la mère de sa famille d'accueille. Elle avançait lentement, pas à pas, le cœur tambourinant dans ses oreilles.

-Ariane ?

La jeune fille se tourna d'un bloc vers la voix rauque mais douce qui venait de l'appeler.
Une femme, vêtue d'une jupe patineuse grise et d'un haut en dentelle noire, la regardait en souriant légèrement. Isya était une belle jeune-femme de trente ans, sa peau légèrement caramel avec des taches de rousseurs, un piercing au septum, sans oublier ses longs cheveux noirs tressés, elle se fondait parmi les londoniens. Ses talons claquèrent sur le sol alors qu'elle s'approchait rapidement de la jeune fille.
L'adulte prit aussitôt la plus jeune dans ses bras, dans une courte étreinte chaleureuse. Ariane était quelque peu mal à l'aise, elle n'avait plus l'habitude des contacts physique. Et encore moins avec les personnes qu'elle ne connaissait ni d'Ève, ni d'Adam.