Chapitre 8

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    Lorsqu'elle se réveilla, le lendemain matin, Ariane se retrouva face à face avec Fleur, qui était profondément endormie, sans aucun vêtement sur elle, pas même la couverture.
La brune vira au rouge tomate, tandis qu'elle reculait dans le lit. Son corps entra en contact avec celui d'une autre personne, et elle se retourna aussi vite qu'elle le put pour apercevoir Andreas, lui aussi dormait.
Il n'était habillé que de son caleçon, et était assez maigrichon, des abdominaux très fins se dessinaient.
Prise entre les deux, elle ne sut que faire, et regarda aussitôt ses jambes. Ou plutôt, sa jambe.
Elle s'assit dans le lit, constatant que le matelas gonflable était vide, mais que la couverture était défaite. 

-Tu as besoin d'aide pour sortir ? 

L'irlandaise sursauta suite à ce murmure, qui venait d'un coin sombre de la chambre où était assis Amaury, en jogging.
Ariane rougit, alors que son regard n'avait pas résisté à l'envie de parcourir le torse si musclé du ténébreux.
Un raclement de gorge retentit dans la pièce, et le brun se leva et s'approcha du lit. 

-Les autres sont déchirés à l'alcool, ils se sont couchés sur le premier truc qu'ils ont vu. 

Ariane ricana, elle s'était attendue à ce genre de scénario.
En revanche, son rire se stoppa lorsqu'elle repensa à la proposition du garçon. L'aider à sortir serait cool, mais il verrait forcément le petit défaut physique qu'elle avait.
Mais ce n'est pas pire que de te retrouver dans le lit d'Andreas et Fleur !, grogna-t-elle contre elle-même.
Le londonien voyait le doute peser dans le regard de la jeune-fille, il décida donc de mettre fin à ses tourments. 

-J'ai vu ce qu'il y a sous le lit. J'ai déjà vu les autres à poils donc je sais que ça ne leur appartient pas. Je connais Adam depuis l'enfance et cet appartement comme ma poche. La prothèse n'a plus qu'une propriétaire possible. 

Ce garçon ne parlait pas beaucoup, mais il semblait toujours expliquer ce qu'il pensait. C'était probablement mieux comme cela. Et certainement plus rapide. 

-Donc, tu veux bien de mon aide ? Je ne dirais rien aux autres, si c'est ce que tu penses. C'est pas mon problème ce que tu as. Mais par contre, aucun d'entre nous jugera. Parce que ce serait franchement con de juger. 

Ariane ne savait pas dans quelle catégorie mettre le ténébreux.
C'était la première fois qu'elle l'entendait parler autant depuis la veille au soir.

-Je veux bien, s'il te plait. 

La garçon s'approcha, et poussa négligemment sa copine vers le bord du lit afin de pouvoir attraper Ariane sans réveiller Fleur.
La brune ne faisait rien et regardait attentivement le ténébreux s'activer, attendant de voir ses gestes.
Elle fut surprise lorsqu'il passa un bras sous sa jambe, puis l'autre sous son dos.
Il fit un petit décompte, et la souleva telle une princesse, qu'il reposa sur la sol quelques secondes plus tard. 

-Tu tiens ? demanda-t-il, inexpressif. 

-Oui, merci. 

Il se recula de plusieurs pas, comme si le fait de toucher la jeune-fille lui avait valut un effort surdimensionné.
Ariane était dans le même état, n'appréciant pas les contacts physique. Surtout qu'elle avait été contre son torse.
Réflexion faite, il a beau être aussi froid que de la glace, son corps est aussi bouillant que de la lave..., pensa-t-elle en lui tournant le dos et marchant à cloche pied jusqu'à l'endroit ou elle pouvait récupérer sa prothèse.
Une fois la chose en main, Ariane se saisit de son sac et le mit sur son épaule, s'enfuyant de la pièce jusqu'à la salle de bain, qui était inoccupée.
En traversant le couloir, la brune avait eut le temps de se rendre compte que l'appartement était plongé dans le silence, il n'y avait aucun signe de vie.   

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