Chapitre 9

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Andreas et Ariane étaient rentrés chez eux, dans l'après-midi.
Ariane était directement allée dans sa chambre, morte de fatigue, et s'échoua sur son lit.
Le brun l'avait rejoins, frappant doucement à sa porte.

-Alors, ce week-end ?

La brune se redressa et s'assit, tapota la place à côté d'elle sur le matelas. Le français la rejoignit et attendit sa réponse.

-Parfait. C'était super bien, j'aime beaucoup tes amis ! sourit-elle.

-Ils t'aiment beaucoup aussi, tu sais, ça ce voit.

-J'espère, parce qu'il y a une super ambiance avec vous. Tout est sans problèmes, l'atmosphère est détendue et il y a vraiment une bonne entente. Chacun est comme il est mais tout le monde s'entend bien. J'adore le couple que forme Fleur et Amaury. Je les aime bien, tous les deux. Ils sont les parfaits opposés mais vont très bien ensemble finalement.

-C'est vrai, sourit-il. Ils se sont bien trouvés. Mais parlons un peu sérieusement, dit-il en tournant la tête vers Ariane, qui rougit instantanément. Qu'est-ce que tu attends des histoires d'amour, toi ? Tu préfères t'amuser ou te poser ?

L'irlandaise ne prit même pas une seconde pour réfléchir, et dit :

-Me poser ! Je ne suis pas du genre à aller avec n'importe qui et changer tout le temps de partenaire juste pour le... bref, dit-elle en rougissant.

Andreas rit devant l'agitation soudaine de la jeune fille.

-Donc tu préfères de loin rester avec la même personne et fonder quelque chose de vrai avec cette personne, n'est-ce pas ?

-Oui.

-Alors fais attention à Alex. Je l'aime beaucoup, c'est une fille géniale, mais elle n'a aucun respect pour ses partenaires d'un soir et elle sait très bien séduire. Elle a beaucoup de charisme et a tendance à attirer les gens comme des aimants, expliqua-t-il. Elle n'en fait pas toujours exprès, tu vois ?

Ariane hocha la tête. Elle savait déjà ce que lui disait Andreas, mais elle avait besoin que quelqu'un lui dise.
Qu'on lui dise qu'Alex allait forcément être néfaste pour elle. Alors que, justement, la brune avait besoin de remonter la pente, pas d'être tirée vers la bas.

-Alex ne veut pas de sentiments, je crois même qu'elle en a peur. Ne t'attache pas à elle sur ce plan là, Ariane. Parce qu'elle finira par te briser le coeur. Et je n'ai pas envie que ça arrive, parce que tu es mon amie, maintenant.

La brune hocha de nouveau la tête. Il y eut un blanc, durant lequel ils ne dirent rien.
Puis Andreas, curieux, demanda :

-Pourquoi tu es venue à Londres Ariane ?

La ventre de l'irlandaise se noua, tandis que son visage devint pâle.
Lui dire, ne pas lui dire ? Que faire ?
Contre toute attente, la brune se lança, elle en avait l'envie, mais surtout le courage.

-Il y a trois ans, j'ai eu un accident de voiture. J'étais avec mes parents et ma petite-sœur. Ma mère a fait un arrêt cardiaque au volant. Je ne sais plus comment, mais notre voiture est partie en tonneau. Ma mère est la seule à ne pas avoir souffert. La seconde à être partie, c'est ma petite sœur. Sa ceinture a lâchée et son petit corps s'est fait éjecter de la voiture, expliqua-t-elle la voix tremblante. La police m'a dit qu'elle n'est pas morte sur le coup. Elle avait mal et se vidait de son sang toute seule, avec son ventre perforé et sa colonne vertébrale brisée. En se faisant expulser, son corps a heurté la rambarde de sécurité pour finir planté sur une branche d'arbre fraîchement coupée. Elle est partie douloureusement et sans personne à ses côtés. Puis notre voiture s'est arrêtée brutalement, stoppée grâce à un gros tronc d'arbre. Le choc a été tellement violent que mon père est passé par le pare-brise. Lui est mort sur le coup, avec plusieurs côtes cassées mais surtout la boite crânienne explosée contre ce putain d'arbre qui nous a arrêté. J'étais la seule encore consciente, et il ne restait que le corps de ma mère. Ses bras pendaient de la vide, et sa tête aussi. Coup du lapin.

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