Chapitre 28

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  Arrivés à l'appartement,  dès la fin d'après-midi, les jeunes étaient allés dans le salon, dansant et chantant sans musique. Amaury et Fleur n'étaient pas revenus en même temps que les autres, ils venaient d'envoyer un message à Andreas, prévenant qu'ils passaient au magasin pour acheter un gâteau d'anniversaire à la jeune-fille.
En attendant, Andreas et Alex préparaient le salon pour la soirée à venir, installant des coussins confortable au sol, gonflant un matelas pneumatique.
Alex prit soin d'étaler une grande nappe sur la table basse, bien qu'elle ne tenait pas réellement à son mobilier, elle ne souhaitait pas l'abîmer pour autant. 
Ariane et Adam, toujours cul et chemise, préparaient des petits fours avec ce qu'il y avait dans le réfrigérateur et dans les placards.
Ariane s'occupait des classiques, tels que une rondelle de saucisson sur une petite tranche de pain de mie beurrée, ou préparant des saucisses cocktails  dans un bol, ainsi que des bâtonnets de poisson orange et blanc.
Adam s'était lancé dans une fabrication de pâte à crêpe salé, pour faire des roulés avec du fromage et du jambon, d'autres avec du saumon fumé.
Sur le pouce et à la va-vite, mais ils étaient plutôt fiers d'eux.
Tout cela dans une ambiance agréable, de la musique résonnant faiblement dans l'appartement depuis une grosse enceinte. Oui, une soirée plaisante en prévision. 

Ce fut au retour d'Amaury et de Fleur que la soirée pépère débuta. Il étaient revenus avec trois bouteilles de bulles, un gâteau et des bougies ainsi qu'un sac suspect.
Ils s'étaient alors réunis autour de la table, tous une coupette à la main, et Adam se leva alors, tenant son verre à hauteur de sa tête. 

-Bon, fermez là, que je me concentre pour dire quelque chose de... de bien. 

Alex leva les yeux au ciel, un sourire attendri aux lèvres. A côté d'elle était assise Ariane, qui souriait déjà en regardant le bouclé.
Quelques minutes au paravent, Alex déjà assise sur le sofa, avait attrapé les hanches étroites d'Ariane pour l'attirer sur ses genoux.
Or, bien qu'Ariane s'était habituée au contact de ses amis, en particulier à celui de la danseuse, elle n'aimait toujours pas les démonstrations affective en public. Quand cela venait d'elle, et dans ce cas, venant d'Alex également.
Alors elle s'était décalée avec un rictus gêné et coupable peint sur le visage, la tête basse. La femme au cheveux blanc n'avait rien dit, n'avait rien laissé paraître sur son visage. Elle n'était pas réellement vexée, c'était juste qu'elle était loin d'être pudique et donc embrasser Ariane devant leurs amis n'était pas dramatique pour elle. D'autant plus que c'était leurs amis, justement. 

-Premièrement, le retour d'Andreas, et sa décision de rester à Londres ! Tchin-tchin, les gars, sourit-il, à Andy qui va devoir nous supporter pour encore un moment et inversement. 

Ils levèrent leurs verres, en s'exclamant "à Andy", puis ils trinquèrent une première fois. 

-Secundo, à Ariane, qui fête ses dix-sept ans ! Le premier anniversaire que tu fêtes avec nous, et qui j'espère ne sera pas le dernier. A Ariane ! 

Une nouvelle fois, chacun répéta les deux derniers mots que venait de dire Adam en cognant légèrement leurs flûtes de champagne. 

-Et enfin, à Ariane et Alex, qui sont en couple depuis maintenant deux semaines ! Pour vu que ça dure ! Mais dans tous les cas, vous avez chacune une place dans mon coeur, et dans celui des personnes qui m'entourent. A la votre ! 

Pour la troisième fois, leurs verres s'entrechoquèrent, mais cette fois ils trempèrent leurs lèvres dans la boisson alcoolisée.
C'est ainsi que la soirée débuta, dans la bonne humeur, les paroles et anecdotes coulaient à flot, accompagnées de champagne. 

-En fait, mes parents me tannait pour que je leur présente mon copain, parce qu'ils savaient que j'étais avec Amaury. Ca faisait déjà plusieurs mois qu'on était ensemble et que j'avais rencontré presque toute la famille d'Am, conta Fleur à Ariane, assise sur les genoux de son amoureux, tandis que ce dernier souriait niaisement en respirant à plein poumon l'odeur des cheveux de sa compagne : il était totalement mordu. J'ai pas honte de mes parents, ni de ma sœur, mais les chiens ne font pas des chats et mes parents réunis c'est un peu comme... moi en puissance mille.

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