Chapitre 33

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  Le lendemain matin, de nombreuses courbatures dans tout le corps après une longue et réparatrice nuit de sommeil, Andreas, Amaury, Fleur et Adam montèrent dans l'une des deux voitures à dix heure, prêts pour cette journée à Glasgow.
La ville se trouvait à une heure de route de Édimbourg, mais le temps était clément et ce fut pour cette raison qu'ils avaient décidés de partir une heure plus tôt que ce qu'ils avaient prévus.  

Ce fut vers treize heure, reposées et motivées, qu'Alex et Ariane prirent la voiture pour se rendre au centre équestre le plus près des plaines.
Elles arrivèrent à destination une demi heure plus tard.
L'irlandaise était légèrement stressée à l'idée de monter à cheval.
Ces animaux, grands, forts et majestueux l'avaient toujours impressionnée.
De plus, trois ans plus tôt, elle ne pouvait essayer l'équitation, bien qu'elle en avait envie : un poignet cassé, ou d'éventuels fractures aux doigts, le résultat était le même : plus d'instruments de musique.
A l'époque, le groupe de musique dans lequel la brune jouait été en plein ascension.
Si leur principale musicienne, qui jouait de plusieurs instruments, ne pouvait assurer son rôle, c'était la fin du groupe.
Après tout, c'était principalement elle qui créait l'instrumental et qui s'assurait que tout allait bien pour les autres musiciens.
Ariane était la "cheffe d'instruments", c'était à elle que s'adressait les autres musiciens lorsqu'ils avaient un problème, ou qu'ils avaient oublié leur premières notes sous l'effet du stresse.
Elle était un repère pour tous, tel un chef d'orchestre. Treize ans, et déjà de nombreuses responsabilités. 

-Tu le sens bien ? Tu veux toujours y aller ? s'enquit Alex en coupant le contact de l'auto. 

Ariane hocha la tête en observant la devanture de l'écurie principal, qui était faite de bois et de fer. Quelques têtes d'équidés dépassaient, certain box étant ouvert.
Alex hocha la tête à son tour et se pencha pour embrasser les lèvres de sa compagne. 

-Go, murmura-t-elle en sortant de la voiture. 

Ariane l'imita et rejoignit la danseuse, qui était déjà devant l'accueil du centre équestre.
L'irlandaise se hâta de la rejoindre, attrapa solidement sa main.
Les traits de son visage étaient dur, ses muscles crispés.
Clairement, la jeune fille stressait, mais se contentait de serrer fort la main d'Alex. 

-Bonjour mesdames, je peux vous aider ? demanda un vieil homme derrière le bureau d'accueil. 

Des cheveux grisonnant, des lunettes à monture épaisses et noires, une mâchoire carrée : ce monsieur était le portrait craché de Monsieur Carl Fredricksen, et cela mit aussitôt Ariane à l'aise : elle était fan de ce personnage de dessin animé. 

-Bonjour. Nous venons pour une randonnée à cheval. J'ai appelé lundi. 

L'homme observa les deux femmes devant lui, et un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il remarqua les mains étroitement liées des deux clientes.
Dès leur entrée, il avait remarqué la tension qui régnait en Ariane.
Afin de la dérider légèrement, il lança un sourire à cette petite brune qui se cachait un peu derrière l'épaule de la grande femme aux cheveux blanc.  

-Très bien, sourit-il de sa voix chaleureuse. Votre nom ?  

-Harper. 

Le vieil homme sourit une fois de plus et se pencha sur son ordinateur.
Quelques cliques plus tard, il releva la tête : 

-Alex et Ariane ? 

Ariane hocha la tête, de plus en plus à l'aise, tandis qu'Alex acquiesça. 

-Je vois qu'il est précisé que l'une de vous a un handicap. Puis-je savoir de quoi il s'agit ? demanda-t-il. C'est ma collègue que vous avez eu au téléphone, et si elle a prit votre réservation c'est que le handicap n'empêche pas l'équitation. Mais comme c'est moi qui indique aux jeunes, ceux qui seront avec vous pendant la randonnée, tel cheval pour telle personne, je dois en savoir un petit peu plus. Par exemple, êtes-vous déjà monter sur un cheval ? 

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