Départ

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NDA : désolée pour cette longue attente pour la suite du livre mais j'ai décidé de changer deux trois choses qui ne me plaisaient pas et qui me bloquaient pour la suite. J'ai aussi dû m'avancer de deux chapitres pour que je puisse poster un peu plus tard et sans longue attente.

Je vous souhaite une bonne lecture et encore désolée pour l'attente !

***




- Et ce n'est que maintenant que tu te le dis ? s'indigna Jay.

- Je t'accompagne et ce n'est pas négociable, déclara Sam en me regardant de travers

- Tu dois te rétablir avant, dis-je (je vis Jay s'avancer comme pour dire quelque chose mais je le coupai instantanément) Ferme ta gueule McCarter, je ne peux plus te voir, alors je me barrerais avec Sam sans toi, t'as déjà fait assez de dégâts comme ça.

***

Je lorgnais le panneau « Bienvenido a la habana » qui longeait les murs du hall de l'aéroport, ainsi que les nombreux drapeaux dressés à l'horizontale.

Sam et moi venions d'arriver après 10h pénibles de vol. Señor, comme l'avait appelé sa chère hôtesse de l'air, était complètement épuisé, car il avait dû supporter un gamin particulièrement agaçant dans sa rangée.

Ah oui, nous n'étions pas assis à côté, loin de moi l'idée que ça m'ai déplu, au moins je n'avais pas eu à me coltiner ce rejeton de mes deux. De mon côté j'étais assise entre un passionné de mythologie et un professeur d'histoire, autant vous dire que les échanges étaient assez instructifs et intéressants. En plus ils étaient Américains, donc je n'avais eu aucun barrage au niveau de la langue.

- On rentre avant que je commette un crime, lâcha Sam d'une voix fatiguée.

Je soupirai, et me dirigeai tranquillement vers la sortie après avoir récupéré nos bagages qui se limitaient à deux valises. Une remplie d'armes et l'autre de nécessaire de voyage comme deux touristes communs. Comment notre valise armée était-elle passée au contrôle sans soucis ? Demandez à Sam, c'est lui le Démon...

Enfin sortis de l'aéroport, nous regardons la file de vieilles voitures datant des années 50, rouler tranquillement dans les rues colorées et ensoleillées de la capitale cubaine. Toute suite, je me sens détendue et joyeuse, ce qui n'est en aucun cas la même chose que mon compagnon de voyage qui tire une gueule phénoménale.

- Je ne suis pas fan des couleurs désordonnées, déclara-t'il d'un air détaché.

- T'es sérieux ? C'est tellement différent des Enfers, où tout est gris...

- Ton palais est en or et marbré, il regorge de toutes les plantes possibles et imaginables. Ah j'ai oublié la vue sur le lac des Sirènes, où soit dit en passant, tu t'amuses avec Léviathan quand il n'est pas en service, et le volcan de pierre précieuse, me railla Sam.

- Ouais, ça va... pas la peine d'en rajouter.

- Tu ne sais même pas à quoi ressemblent les rues où vit ton peuple.

Je lui jette un regard noir et l'attrape par le col pour me rapprocher de lui et lui déclarer, droit dans les yeux et d'une voix menaçante :

- Ne parle pas de choses que tu ne connais pas Démon, je sais plus que quiconque à quoi ressemble mon royaume, alors à moins que t'ai la capacité de prendre ma place et de voir à quoi ressemble mon quotidien je te conseillerais de fermer ta gueule si tu ne veux pas que je t'envoie dans le Tartare pour un bon paquet de siècles (je le lâchai et mon visage se radoucit) Bon, on va le trouver quand cet hôtel ?

Il s'éloigna d'un pas de moi et passa une main dans ses cheveux avec nervosité.

- T'as réservé quand même ? Lui demandais-je devant son silence.

- Oui, finit-il par dire, on est dans une maison près de la plage, un ami va venir nous chercher.

Sitôt dit, sitôt fait, une vieille Buick d'une couleur rouge fade des années 60 s'arrête devant nous au bord du trottoir en crapotant un nuage de fumée. Ça promet. Un quinquagénaire à la barbe poivre et sel et à la chevelure clairsemée sur son crâne, en sorti, un grand sourire lui étirant son visage. Attendez...son ami était un vieux ET humain ? Je crois qu'il m'avait omit certains détails sur ses relations.

- Hola, ¿cómo estás mon ami ? Depuis le temps ! (il lui fit une accolade fraternelle et se tourna vers moi) Qui est cette bella dama ?

- ¿cómo estás Ricardo? Je te présente Joyce, une amie.

Après une brève présentation de ma part et sans un mot de plus, je m'engouffre dans la voiture et m'assis sur la banquette en vieux cuir décousu et arraché par endroits. Le moteur crapota et la voiture trembla un peu avant de se mettre à rouler tranquillement.

Les rues de la Havane sont surprenantes : en un tournant, on peut complètement changer d'atmosphère. D'un côté des villas et palais de luxe, et puis d'un autre, de petites maisons sur deux étages délabrées, où la vieille peinture craquelée s'enlève des façades, et où des enfants jouent au bord de la route avec une vieille balle, manquant de se faire renverser. Nous croisons aussi une ruelle remplie de magasins de souvenirs, où j'ai aperçu un t-shirt I love Cuba sur une rangée.

Après quelques minutes, Ricardo s'arrêta devant un portail en fer noir, gardant une vieille bâtisse. Une femme qui était dans le jardin se leva et accouru soudainement à l'intérieur. Je fronçai les sourcils, intriguée. Ricardo sorti et m'ouvrit la portière sans que je lui dise quoi que ce soit.

- Cette portière est un peu rouillée, on ne peut que l'ouvrir de l'extérieur, se justifia-t-il (il s'avança et ouvrit le portail) Bienvenido a la casa !

Je m'avançais en détaillant le petit jardin extérieur, où bon nombre de palmier et fleurs de toutes sortes y résidaient. Soudain, une femme, plus âgée sortit de la villa, et se rua vers nous les bras grands ouverts.

- Sam ! ha pasado mucho tiempo ! Bienvenido a la casa ! (elle se tourna vers moi, arborant un air méfiant) Y quien eres tu ?

- Es Joyce una amiga de la infancia y confianza, répondit Sam à ma place, Joyce je te présente Marguerita, la maîtresse de maison.

Marguerita donc, changea tout de suite d'humeur. Un sourire illumina directement son visage et me salua avec sincérité, puis m'invita à entrer, Ricardo faisant la traduction, me précisant bien que sa femme tenait absolument à me faire visiter leur villa. A ce moment précis, je compris enfin le problème des humains avec les langues étrangères.


La Mort   --tome 2--Où les histoires vivent. Découvrez maintenant