L'histoire qui va vous être contée se déroule en des temps lointains. À une époque très avancée où la technologie est un atout indispensable, un conflit mondial ne tarde pas à éclater, opposant le bloc occidental au bloc oriental. Kwangsuk, un habit...
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kim byeongkwan as lee kwangsuk ;
Ah la la Rig ! Pourquoi fallait-il qu'il ne m'apporte que des problèmes ? J'en oubliais mes responsabilités, avec ses conneries !
Les rues de la ville défilant devant ses yeux, Kwangsuk courait à toute vitesse pour limiter le plus possible la casse provoquée par son retard stupide au travail. S'il n'avait pas été préoccupé parcette histoire de caisse empruntée, il n'en serait certainement paslà. Maudit soit ce voleur de pièces jaunes ! Maintenant, il était sûr qu'il allait se faire taper dessus par le patron.
Il continuait de sprinter quand une voiture klaxonna et s'arrêta près de lui. Une voix qu'il ne connaissait que trop bien lui cria :
« Monte, tu perdras moins de temps !
– Kaia, qu'est-ce que tu fais là ? fit-il étonné, presque énervé de la voir là. Il n'y a plus personne pour servir au restaurant si tu m'emmène !
– Je suis en pause, et de toute façon, je suis déjà ici, affirma la blonde. Maintenant dépêche-toi de monter avant que tu ne sois plus en retard ! »
Le jeune homme suivit ses ordres sans plus attendre. Sur ce coup-là, elle lui sauvait la mise. Enfin, si elle ne créait pas un accident avant d'être arrivée. Kwangsuk avait oublié que sa camarade tenait plus du chauffard que du conducteur de limo...
« Roule moins vite, on va se prendre une contravention avec tes conneries ! s'exclama le tressé en observant les chiffres affichés par le compteur, qui devaient être deux fois supérieurs à la limite autorisée.
– De toute façon, c'est moi qui conduis, c'est pas toi qui va devoir payer au final.
– On sait jamais ! T'as une tête d'européenne et je suis typé asiat', ils seraient bien capables de me la refiler !
– Arrête de voir le mal partout ! râla sa collègue. Ils sont peut-être pas très clean, mais y a des limites !
– Justement, ils sont pas très clean. Ils pourraient même croire qu'on est en couple !
– Baaah ! Tu me dégoûtes ! fit-elle en tirant la langue.
– T'inquiète pas, je me dégoûte aussi. J'ai failli gerber en le disant ! À moins que ce soit à cause de tous tes zigzag pour doubler les voitures de devant.
– Encore une remarque et je te laisse sur le trottoir !
– A dix mètres de l'usine, ce serait un peu con.
– Rho mais tu m'énerves ! »
L'adolescente s'arrêta – avec très peu de délicatesse – devant l'entrée du lieu de travail du garçon. Il descendit à toute vitesse en lui assurant qu'il lui revaudrait ça, puis partit direction ce qu'il nommait plus communément le purgatoire.
L'ouvrier passa sa carte sur la machine qui permettait d'ouvrir la porte, et à peine cinq mètres plus loin, le patron l'attendait de pied ferme.
Moi qui comptais me faufiler en douce jusqu'à ma place sans me faire remarquer.
Il allait passer un sale quart d'heure.
« Monsieur Lee, on oublie de venir travailler à ce que je vois. »
C'était plutôt clair : le boss était un personnage odieux et hautin qui détestait du plus profond de son âme toute créature née sur le territoire sur lequel il avait bâtie son usine. Contre toute attente, il ne faisait pas partie des occupants : il était bel et bien coréen. Il répondait au nom de monsieur Kang. Cheveux blond platine décolorés plaqués au gel, posture droite, grand svelte, vêtements aussi monotones que son établissement.
« Je vous pris de m'excuser. Nous avons eu un léger problème au restaurant de mes parents...
– Ce n'est pas mon problème ça, le coupa l'homme avec son ton méprisant. Je n'ai que faire de vos affaires de famille. Vous êtes censé arriver à l'heure, un point c'est tout.
– Ça ne se reproduira plus, affirma Kwangsuk en baissant le regard. Je travaillerais plus longtemps ce soir pour rattraper mes heures.
– Je crois que ça ne va pas être possible, le contredit le chef à son grand étonnement. Vous savez très bien comment ça fonctionne, ici. Nous avons des dizaines de gens dans votre genre sur les listes d'attente, vous n'êtes pas irremplaçable. »
Il est vraiment en train de m'annoncer qu'il me renvoie, ou je rêve ? Tout ça à cause d'un malheureux retard ? C'est une blague !
La colère montait en lui petit à petit.
Contrôle-toi Kwangsuk, c'est ni le moment ni l'endroit pour péter un plomb. Même s'il méritait une grande droite dans la gueule et que je lui vole tous ses objets de valeur. Il serait capable d'appeler la police.
« Néanmoins, je suis d'humeur généreuse aujourd'hui, reprit-il et notre protagoniste se retint du mieux qu'il le pu de pouffer de rire. Je peux vous laisser une deuxième chance, mais cela aura un prix... »
Pourvu qu'il ne me fasse pas récurer les toilettes...
« Votre paye sera divisée par deux. », annonça l'homme.
Son discours eut l'effet d'un choc électrique. Le tressé ne gagnait déjà pas grand chose, était-ce réellement possible de recevoir encore moins ? Il était heureux de ne pas avoir à faire le ménage dans toute l'usine, mais il aurait certainement été mieux payé. Toutefois, il n'avait pas son mot à dire : c'était déjà pas mal qu'il garde son poste.
Il s'apprêtait à entrer dans les ateliers quand il se fit encore arrêter par le boss, qui lui fit remarquer un détail crucial.
« Vous avez la tête dans les nuages aujourd'hui, Lee. Rentrez chez vous, ça n'aurait aucune utilité de commencer le service maintenant de toute façon, fit-il en se dirigeant vers son bureau. Je ne vais pas vous payer quatre-vingt-dix centimes ! »