I. Armes et restaurant

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kim byeongkwan as lee kwangsuk ;

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kim byeongkwan as lee kwangsuk ;


Ne les laisse pas prendre ta vie. Il n'y a que ça qu'ils veulent, même si c'est bien la seule chose qu'on t'adonnée gratuitement.

Le jeune homme retourna au sous-sol pour se reposer un peu, la tête comme une pastèque à cause du bruit de cette salle bondée de monde. Il s'assit très peu élégamment sur une caisse en bois, sûrement remplie de ravitaillement non-déclaré. Sa tête fut rapidement attirée par ses mains, ses coudes posés sur ses genoux. Il soupira. Quelle idée ses parents avaient-ils eut d'avoir un enfant à peine deux jours avant que la guerre n'éclate ? Ils auraient pu s'abstenir.

Juin 21XX, dix-septième année bien entamée pour Lee Kwangsuk. La peau légèrement bronzée et de taille moyenne, ses cheveux étaient coiffés en tresses bleu turquoise. Ce n'était pas un garçon pessimiste en temps normal, bien au contraire. Cependant, ces derniers temps, son moral résidait dans ses chaussettes. Son anniversaire approchait à grands pas, et au lieu de se réjouir comme il l'avait toujours fait, il désespérait de voir ce conflit universel perdurer depuis deux jours après sa naissance. En effet, il vivait la guerre et l'occupation ennemie. À vrai dire, il ne connaissait que ça. Déjà dans son enfance, le garçon s'était habitué aux alertes à la bombe en plein milieu des évaluations sur les tables de multiplications. Il se souviendrait à jamais de ce jour où des soldats adverses s'étaient introduits dans son établissement, alors qu'il était âgé de quinze ans. Il était encours d'anglais à ce moment-là, à côté de son meilleur ami. Trois opposants étaient entrés dans la salle de classe et avaient tiré sur tout ce qu'ils pouvaient. Les médecins n'avaient eut qu'une simple balle à déloger du bras de Kwangsuk. Une blessure bénigne, comparée à celles qui avaient été infligées aux autres. La plupart de ses camarades étaient morts ce jour-là. Depuis il n'est jamais retourné en cours. Il ne voulait plus se faire d'amis, de peur qu'ils finissent assassinés par ces ordures de militaires, ou même qu'ils vivent ce qu'il avait vécu, s'il venait à mourir de leurs mains.

Alors, pas assez qualifié pour faire un métier fou, le tressé travaillait le soir dans le restaurant de ses parents, très fréquenté par les occupants, et la journée dans une usine de munitions. Un vrai enfer, que ce soit pour l'un ou pour l'autre. Dans les deux cas, il était au milieu d'un vacarme constant et ne parlait à personne. On pouvait dire qu'il s'ennuyait. Il avait pourtant tourné la chose dans tous les sens pour trouver un côté positif à ces lieux de travail.

Il n'y en avait aucun.

A l'usine, le jeune homme se détruisait les mains à faire des tâches à la chaîne, car bien évidemment, toutes les machines qui s'occupaient de ce genre de choses avaient été réquisitionnées. Il se faisait engueuler – voire frapper – quand il n'était pas assez rapide, et par dessus le marché il sortait avec un tympan en moins. Ensuite, pas le temps pour la pause, il était déjà l'heure d'aller servir ces clients qui prenaient un malin plaisir à le faire tourner en bourrique, tandis que toute la salle le reluquait de la tête aux pieds, lui, sa peau bronzée et ses tresses bleues. Il était toujours extrêmement mal à l'aise en sentant toutes ses paires d'yeux posées sur lui, accompagnées de leurs pensées plus ou moins appropriées et blessantes.

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