L'histoire qui va vous être contée se déroule en des temps lointains. À une époque très avancée où la technologie est un atout indispensable, un conflit mondial ne tarde pas à éclater, opposant le bloc occidental au bloc oriental. Kwangsuk, un habit...
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jackson wang as rig ;
Kenzo arriva très tôt au QG. Comme tous les matins, d'ailleurs. Il se pointait toujours vers six ou sept heures du matin, pour vérifier que tout le monde était bien là, ou s'il devrait aller par monts et par vaux à la recherche de Sejong complètement bourré sur un trottoir de la ville.
Comme d'habitude, personne n'était réveillé. Jet était toujours avachi sur le clic-clac, très peu importuné par le fêtard de service allongé sur lui, preuve que les deux dormaient profondément. Le lève-tôt profita donc de cette opportunité pour les déplacer dans le lit inoccupé de la chambre de Jaebum et Youngtae, le plus âgé encore couché à moitié en dehors du matelas dans une position des plus inconfortables. Cela fait, il passa une tête dans la pièce réservée à Kwangsuk, pour vérifier qu'il allait bien. Le tressé somnolait avec son oreiller entre les bras, recroquevillé sur lui-même, ce qui fit rire l'aîné de la bande. On aurait dit un petit enfant.
Le jeune homme se risqua enfin à aller rendre visite à leur cher leader, qui n'était toujours pas sortit. Il toqua à la porte en appelant son nom :
« Donghyuk, fit-il à voix basse, ne voulant pas réveiller les autres.
– Hm ? répondit le garçon derrière la porte.
– Ça va ? Tu peux me le laisser entrer s'te plaît ?
– C'est qui ? demanda Rig qui semblait quelque peu agacé.
– C'est Kenzo.
– D'accord, mais je veux aucun commentaire et aucune question, ordonna-t-il, son interlocuteur l'entendant se lever et faire plusieurs pas, lâchant des jurons dans sa marche.
– T'es sûr que ça va ?
– Pas de question, j'ai dit !
– Tu n'as pas encore ouvert la porte, en l'occurrence.
– Ça compte quand même !
– Bref, ouvres-moi cette foutue porte, que je vois l'ampleur des dégâts. »
« Dégâts » était un mot trop peu faible pour qualifier l'état de la chambre et du voleur. Il y avait des morceaux de verre partout par terre, et inévitablement, les pieds du brun était peint de sang et peuplés de débris coincés plus ou moins profond dans sa peau. Le jeune homme avait aussi quelques égratignures sur le visage et sur les bras, mais pas grand chose de notable. La cause de tout ça ? Certains des vieux bocaux que Youngtae avait pu utiliser comme aquarium étaient tombés sur le sol pendant que Rig faisait la sieste. Il avait été réveillé par le bruit mais s'était rendormi aussitôt. Ce n'est quand se levant qu'il fit l'erreur de poser ses pieds au sol.
« Mais restes pas là, espèce d'idiot ! s'exclama Kenzo, consterné, en tirant son ami hors de la chambre.
– J'peux pas marcher je te rappelle ! protesta le plus jeune en s'arrêtant brusquement dans une position qui ne le faisait pas souffrir, et l'aîné le fit monter sur son dos.
– Tu me désespères, se plaint ce dernier en plaçant le blessé sur le clic-clac. Comment on va faire maintenant, hein ? Ça fait combien de jours que c'est là ?
– Quatre, répondit immédiatement le chef.
– Sérieusement ? T'aurais pas pu sortir pour qu'on te soigne ? Tu sais très bien qu'on peut pas t'emmener à l'hôpital, et Sejong est certes plutôt doué pour le faire, si jamais on doit t'amputer, comment on fait ? Pourquoi tu n'as rien dit ?
– Peut-être parce que j'ai espéré que mes pieds pourrissent et que je meurs enfermé dans cette chambre ! »
Cette réplique eut l'effet d'un coup de tonnerre sur Kenzo. Leur leader allait-il si mal que ça ? Pour l'instant, s'occuper de ces bouts de verre qui l'empêchaient de marcher était la priorité. On verrait plus tard pour la séance de psy.
Le plus âgé se rendit donc dans la chambre des quatre voleurs et les réveilla en fanfare. Pour une fois, il était un peu agressif, mais il était sur les nerfs en ce moment.
« Debout les gosses ! s'écria-t-il en ouvrant en grand la porte, les faisant tous sursauter sans exception, le fêtard tomba même du lit sous la surprise.
– Mais ça va pas la tête ! hurla Youngtae tout aussi fort.
– Tu veux qu'on meurt d'une crise cardiaque ?! brailla Jet à son tour.
– Bougez vos culs, y a une urgence. », conclut le jeune homme en reprenant un volume décent, pointant le salon de son pouce.
Les cadets se levèrent donc en râlant tous plus les uns que les autres, assez fort pour que l'aîné les entende, celui-ci prenant soin de revenir dans la chambre pour les frapper à coups de basket de sport si nécessaire. Les acolytes, désormais habillés et en pleine forme, ne prirent pas un air si étonné face à la réapparition de leur chef. Ils préférèrent en rire.
Les retrouvailles passées, la question fatidique fut posée à Sejong, après avoir longuement examiné les pieds de Rig :
« Tu penses pouvoir faire quelque chose ? demanda Jaebum, inquiet de l'état assez critique dans lequel se trouvait son ami.
– Je peux déjà enlever les bouts de verre et désinfecter tout ça. Mais je ne suis pas un professionnel, je ne pourrais pas faire plus que ça.
– On te laisse faire Hyung. »
Les autres prirent congé, pendant que le garçon se mit au travail. Plutôt que d'aller dans leur chambre, ils décidèrent d'aller squatter celle de Kwangsuk, toujours pas levé.
« Yo Kwangsuk ! », s'exclama Jet, constamment de bonne humeur.
Le jeune homme était encore allongé dans son lit, impossible pour lui de s'extirper de ses draps. C'était bien trop confortable. Il avait encore une mine endormie, ses yeux peu habitués à la lumière du jour qui passait à travers les carreaux de la fenêtre, ne disposant pas de volets.
« Hello, répondit-il, sa main droite posée sur son visage.
– On t'a réveillé ? demanda Kenzo, regrettant un peu d'avoir crié tout à l'heure, même si au fond, ça lui avait fait du bien.
– Vu tout le bruit qu'on a fait, je sais pas comment il aurait fait pour ne pas être dérangé. », rit Youngtae en s'asseyant au bout du matelas, le tressé pouffant à sa remarque.
Effectivement, ils l'avaient réveillé. Cependant, il préférait se faire sortir de son sommeil comme ça tous les matins plutôt que de revivre ce qu'il s'était passé hier. Il ne voulait plus revenir à lui en se rappelant qu'il était seul.
Son visage se referma immédiatement en repensant à cet événement tragique. Le tressé avait presque oublié pourquoi il était là.
