Chapitre 12: Secrets !

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Je ne pensais pas qu'elle saurait pour ma venue, je l'avoue j'étais perturbé. Je m'approchai alors d'elle, prenant soin de ne pas être trop proche. Une fois dans le coin du mur, je m'adossai et attendis qu'elle parle:
- " Tu as bien grandi depuis ces dernières années. Tu es devenu un très beau et grand jeune homme, toutes les filles doivent se bousculer pour toi, fit-elle en rigolant.
- Non pas vraiment... Je ne suis pas venu là pour parler de ça maman, j'ai besoin que tu me dises tout sur Arkania." Déclarai-je.
Elle se leva soudainement et partis en direction de la porte pour la fermer d'un coup et incanter je ne sais quelle formule de folie. Elle semblait pourtant plus lucide que tous les autres légumes qui étaient ici, je dis ça je dis rien. Une fois son "sort" jeté, elle prit ma main et me fit m'asseoir à côté d'elle:
- " Ne sois pas aussi imprudent ! Ils pourraient t'entendre et venir te chasser comme tous les autres ! Me fit-elle.
- Comment ça "m'entendre et venir me chercher" ? De qui tu parles ? Fis-je en baissant le ton de ma voix.
- Les traqueurs, chasseurs et assassins envoyés par Arkania pour surveiller les renégats... Comme toi Caleb, m'annonça-t-elle en se rapprochant.
- Comment est-ce que tu peux être au courant de tout ça en étant enfermé ici ? C'est pour ça qu'ils t'ont enfermée ? Demandai-je en chuchotant.
- Pas que pour cette raison, mais je n'ai pas le temps d'entrer dans les détails. Demande moi ce que tu étais venu me demander à la base, fit-elle en se tournant vers la fenêtre.
- J... J'ai besoin de savoir certaines choses et... Tu es visiblement la seule qui puisse m'aider à y parvenir, dis moi... Est-ce que tu étais au courant que j'étais un démon comme eux ? Fis-je en baissant la tête.
- Oui, depuis tout petit tu avais manifesté des pouvoirs démoniaques mais je les ais scellés pour que tu puisses avoir une vie normale. Je n'ai jamais voulu que tu découvres tout ça, c'était bien trop à porter, répondit-elle simplement.
- J'aurais aimé que tu me le dises... Moins de mensonges dans ma vie ne ferait pas de mal ! Fis-je en haussant le ton.
- Je sais mais c'était pour ton b...
- Non ! J'ai déjà trop entendu ça. Qu'est-ce que tu en sais, tu ne peux pas savoir comment j'aurais réagi ! Tu ne peux pas décider de me cacher des choses sur moi, j'ai le droit de savoir ! Hurlai-je.
- Calme toi et parle moins fort tu veux !? Écoute, je n'ai plus le temps pour ça alors dit à Delsin ceci : " Quand l'aube se lèvera, l'obscurité décollera. Le mal dans ses mains et le bien au loin. Vers le soleil et le royaume, l'ombre recouvrira la prairie. A cet instant le voyage de la nuit commencera. Pour 2 saisons il volera et pour la troisième il arrivera. Ainsi le voyage s'achèvera et le royaume sera là". C'est tout ce que tu as besoin de savoir, maintenant pars ! Ils arrivent ! Cria ma mère.
- Q... Quoi ?! Je... Viens ! On va partir d'ici, fis-je en tendant ma main.
- Non c'est trop tard pour moi. Pars... J'aurais aimé être... Une bonne mère. Pardonne-moi..." Répondit-elle en souriant.
Je regardai alors ma mère dans les yeux et vis à quel point elle était belle. Bien que son visage soit fatigué et les joues creuses par la fatigue. Ses longs cheveux noirs teintés de quelques mèches blanches furent soufflés par le vent de la fenêtre, donnant lieu à un paysage magnifique. A ce moment, je me rappelai les quelques moments passés avec ma mère et dans ses yeux gris froids, je retrouvai les souvenirs de mon enfance. Je fus mystérieusement transporté a l'extérieur de la chambre et vis les gardes se ruer vers moi. Je cognai alors contre la porte en agitant mes bras et en criant, comme si ça allait changer quelque chose. Je pris mon courage à deux mains et je me mis en position de combat pour les attendre. J'entendis un chuchotement qui me stoppa et deux secondes plus tard j'étais a l'extérieur de l'hôpital. Juste devant le petit portail. Je pris quelques instants pour réaliser et je regardai alors la seule chambre allumée. Elle clignota deux fois et s'éteignit... Pour de bon. Je fis un pas en avant mais une sorte de barrière magique m'en empêcha, je n'avais pas le temps pour ces conneries, bordel ! J'utilisai ma force démoniaque pour tenter de forcer le passage et les griffes qui avaient poussés à la place de mes ongles, commençaient à percer ce mur. Au moment où celui-ci, allait céder, je me retrouvai dans ma chambre d'hôtel à côté d'Olivia qui dormait encore. J'étais complètement dans le brouillard. Pourquoi ?? POURQUOI ?!! Raahh !! J'étais tellement énervé que mon pouvoir démoniaque transforma Olivia qui se sentit menacée. Elle bondit de son lit et montra les crocs, mais les rangèrent quand elle me vit. J'étais tellement désespéré et sous le choc. Il l'avait sûrement... Sûrement tuée. A cause de moi, ma mère... Ma mère est sûrement morte, quel genre de fils je suis !? Non... Quel genre d'humain je suis ? Je n'ai pas pu sauver ma propre mère. Je ne suis peut-être déjà plus... Humain. Je suis un... Mes pensées venaient de prendre fin quand Olivia m'enlaça par derrière. Elle avait dû s quentire je n'allais pas bien. Elle avait beau ne pas connaître grand chose sur moi elle... Elle voulait m'aider. Mon pouvoir diminuait lentement sans même que je m'en aperçoive et sa transformation prit fin. Je sentis sa poitrine contre mon large dos, la sensation était paisible et je me sentais bien. Je n'étais pas gêné à l'idée qu'à l'instant même, une fille me touchait avec sa poitrine. J'étais juste bien. Elle trembla discrètement et je tournai la tête. Du moins j'avais essayé. Elle bloqua ma tête a mi-chemin :
- " J... J'ai plus de vêtements, regarde pas, fit-elle timidement.
- Réfléchis un peu avant de faire ce genre de choses, fis-je en esquissant un sourire.
- A... Arrête de te moquer de moi ! J... Je voulais juste t...
-... M'aider ? Merci beaucoup. Ton intervention m'a permis de me calmer et de réfléchir plus posément, je ne dois pas perdre mon sang-froid ou je suis foutu, dis-je en retirant mon pull pour le lui passer.
- M... Merci."
Elle l'enfila et s'assit sur le lit. Elle commença à jouer avec les manches d'un pull beaucoup trop grand pour elle. Elle était tellement mignonne que je rougis involontairement mais me repris immédiatement en pensant à ma situation. Je pris alors une partie de l'après-midi pour lui parler de ce qui c'était passé mais également pour lui annoncer mon départ ce soir. Comme je le pensais, elle semblait ne pas avoir de famille ou d'amis qui puissent l'aider en dehors. Elle n'avait plus que moi, un inconnu :
- " Je... Je pourrais venir avec toi ? S'il te plaît dis oui ! Je n'ai nulle part où aller et je suis seule, me supplia-t-elle.
- C'est d'accord, fis-je simplement.
- Je te promets je ne te causerais pas d'ennuis, je serais discrète et tranquille. J'aimerais que tu me laisses v... Attends ! Tu as dit oui ?! Fit-elle en venant de comprendre.
- Bien sûr que tu peux. J'ai déjà dû laisser ma mère et je ne veux pas encore laisser quelqu'un derrière moi ! Fis-je en lui souriant.
- V... Vraiment ?! J... Merci !" Répondit-elle en me sautant au cou.
Je la serrai et souris doucement avant de la laisser redescendre. Je pris mon sac et rangeai mes affaires en parlant à Olivia. Je voulais en apprendre plus sur elle, elle était vraiment différente de ce que je pensais. Elle partit dans la salle de bain pour se changer et je mis les affaires sur le lit en l'attendant. J'allais revenir à Miami mais je n'avais pas vraiment idée de ce que j'allais faire d'Olivia. Je lui aurais bien dit de venir chez moi, mais si jamais Thania revenait, elle pourrait se poser des questions et je n'ai pas vraiment envie que tout s'arrête entre elle et moi. Olivia sortit de la salle de bain, un pantalon slim gris, une veste bleu marron avec un t-shirt et ses jambes fines étaient surmontées de bottes marrons comme sa veste. Elle prit son bonnet et le mit avant de venir se coller à moi en souriant comme une enfant :
- "Je suis prête ! Allons chez toi ! Fit-elle en souriant.
- En parlant je... Je ne sais pas si c'est une bonne idée puisque je...
-... Tu veux plus de moi finalement ? Répondit-elle les larmes aux yeux.
- Non c'est... Parce que c'est pas très bien rangé ! Oui voilà et c'est plutôt indécent d'inviter une fille chez soi alors que ce n'est pas propre, mentis-je involontairement.
- Ne t'inquiète pas ! Ça ne me gêne pas !
- Ah... T... Tant mieux alors "dis-je nerveusement.
Merde ! Je m'étais encore mis dans de beaux draps. Je devrais demander de l'aide à Delsin, il a sûrement une planque ou deux à me refiler. Je sortis alors de la chambre en prenant soin de refermer la porte à clé. Nous descendîmes dans l'ascenseur pour aller a l'accueil. Je déposai ma clé au comptoir et sortis de l'hôtel pour appeler un taxi. Le ciel était bleu malgré la période froide que la ville traversait. Il faisait bon et j'inspirai un gros coup avant de voir qu'un taxi venait de s'arrêter pour nous prendre. Je fis signe à Olivia de monter et de m'attendre dans la voiture, pendant que je mettais les affaires dans le coffre. Je finis de ranger et entrai dans la voiture en m'asseyant à côté d'elle. Le chauffeur me demanda la destination et je désignai alors la gare pour pouvoir prendre celui du soir, au moins je pourrais rentrer chez moi pour me reposer et partir au lycée demain. Il me fallait un peu de temps pour pouvoir aider Olivia, même si je ne savais pas encore comment m'y prendre. Elle tira sur mon pull et rougis doucement :
-" J.... Je crois que ma veste n'est pas assez épaisse j... J'ai un peu froid, fit-elle en se frottant les mains.
- Tu veux mon pull ? Fis-je en souriant.
- C... Ça ne te dérange pas ? Demanda-t-elle gênée.
- Je supporte plutôt bien le froid et puis j'ai encore un t-shirt à longues manches dessous, tiens.
- M... Merci. "
Je retirai mon pull et le lui passai, je n'avais qu'un débardeur. Je souris un peu gêné et pris mon sac pour prendre un t-shirt à longues manches de compression. Elle sourit et commença à rigoler. Elle était vraiment mignonne, on aurait dit une enfant. Je pris alors mon t-shirt de sport et l'enfilai rapidement avec mon bonnet. Je regardai mon téléphone et l'ouvris, j'avais besoin de vérifier une certaine chose. Je partis dans la barre de recherche de Google et inscrivis le nom de l'hôpital de ma mère. Si elle avait bel et bien été enregistrée, elle devrait figurer sur la liste des gens présent sur Internet. Je commençai à scruter la liste de haut en bas mais rien n'y fit. J'avais tapé deux ou trois fois son nom mais c'était la seule personne introuvable. Finalement, ils avaient même effacé sa trace sur les sites. Je reviendrais quand même. Ça ne m'empêchera pas de la secourir si elle était encore en vie. La tête d'Olivia se posa sur mon épaule et elle s'assoupit lentement. Je ne savais pas que les vampires étaient aussi frileux et paresseux, elle avait pourtant dormi tout à l'heure et hier soir. C'était presque drôle. 20 minutes plus tard nous étions devant la gare et le chauffeur nous laissa descendre avec nos affaires. J'allais le payer quand il m'adressa la parole :
- " Votre petite amie semble très amoureuse de vous, gardez-la prés de vous, fit-il en souriant.
- Je... Euh, oui je vous remercie" répondis-je sans réfléchir.
Pourquoi je ne lui avais pas dit non ? Je devais être fatigué, mon cerveau est encore embrumé à cause de tout ça. Je pris mes sacs et partir rejoindre Olivia sur un banc, pour attendre le train. Elle semblait tout excitée :
- " Tu n'as jamais pris le train ou quoi ? Fis-je en rigolant.
- Arrête de te moquer ! Je... Je ne suis jamais sorti de New-York, je ne connaissais que l'hôtel. J'avais été élevée pour accomplir une seule et unique tâche jusqu'à la fin de ma vie. Attirer des gens et les hypnotiser pour les vampires supérieurs, fit-elle en arborant une moue un peu triste.
- Maintenant tu pourras faire tout plein de choses ! Je t'emmènerai visiter de nombreux endroits, pour que tu vois à quel point le monde est grand, répondis-je en souriant.
- M... Merci ! Je... Je suis impatiente ! S'excita-t-elle.
- J'imagine. Ah, c'est notre train, allez viens !"
Elle me suivit en sautillant et en jouant avec les manches trop longues de mon pull, j'étais dans un autre monde. Comme-ci tout ce que j'avais vécu avait disparu et qu'il ne restait plus que ces moments de bonheur et de rire avec elle. Nous montâmes dans le bus et je pris une petite pièce pour nous. Je fermai la porte et rangeai mes sacs dans les emplacements prévus avant de m'asseoir à côté de la fenêtre. Elle s'assit à côté de moi et rigola :
- " Quoi donc ? Demandai-je intrigué.
- J'ai un secret. Je suis une vampire, fit-elle en me regardant intensément.
- Moi aussi, j'en ai un. Je suis un démon" fis-je en répondant du regard.

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