- Passes-le moi, lança-t-elle en s'allongeant face à moi.
Je baissais le regard sur la brunette allongée sur mes cuisses, me regardant en attendant ma réaction. Je la fixais en tirant une nouvelle fois sur l'objet, la laissant faire une moue boudeuse, avant que je n'attrape sa nuque pour la faire s'assoir face à moi. Je l'embrassais alors sous son incompréhension, partageant la fumée, avant de la sentir fondre dans le baiser improvisé. Je n'avais aucune idée de la raison, si c'était parce qu'on était déchirés ou parce que le fait de partager de la drogue de cette façon m'était totalement inédit, mais j'adorais la sexualité que de la fumée donnait à un simple baiser. Alors que je me décollais d'elle, soufflant le reste de fumée en la regardant à nouveau, je fus pris d'une envie de l'embrasser à nouveau, sans arrières pensées. Un simple baiser sur ses lèvres et ça me faisait autant de bien que de baiser à jeun de substances illicites. Mes mains se baladaient sur ses joues, les siennes avaient rejoint ma nuque et on se contentait de se toucher de cette manière pendant de longues minutes. Finalement on reprenait nos places initiales, se lançant un sourire, et finissions notre journée sur le même ton.
Le soir je dus rentrer chez moi, pendant qu'elle retournait au travail. Ça faisait un moment que je n'avais pas remis les pieds dans mon appartement, mais j'y fus bien obligé quand YeongSin m'avait dit qu'il avait ramené une fille, m'empêchant alors de passer la soirée chez mon vieil ami. Quand j'arrivais j'ouvrais toutes les fenêtres, respirant un peu l'air froid de dehors, allongé dans mon lit. Comme une habitude, je me plongeais dans mes réflexions. Je finissais par penser à mes actes envers KiSuk. Je l'avais embrassée, sans me poser de questions, sans vouloir aller plus loin. J'avais envie de la toucher ces temps-ci, même plus qu'envie, je n'avais pas besoin d'y réfléchir: mon corps le faisait tout seul. Mes mains trouvaient bien plus souvent ses cheveux, mes lèvres s'attachaient aux siennes. Pas par envie mais par pulsion, sans vraiment m'en rendre compte, comme quelque chose de naturel. Comme un besoin.Mais je n'avais besoin de rien, même pas d'elle.
Pour une raison obscure, ma première réaction à cette réflection fut de convier tous mes amis, le lendemain, dans ma boite miteuse et pas chère préférée.