J'avais laissé la rouquine à la fin de la soirée. J'avais laissé tout le monde en plan à la sortie en fait, me précipitant vers l'appartement de KiSuk. Je toquais à sa porte comme un fou, ne lui laissant pas le temps de me reconnaitre quand elle ouvrit la porte, entrant directement sans lui poser de questions. Elle souffla un grand coup avant de claquer la porte, se retournant vers moi alors que j'étais déjà dans le salon, debout en l'attendant.
- Pourquoi t'as dit qu'on ne se connait pas? Lançais-je.
- Ça aurait pu gâcher tes plans avec la décolorée, sourit-elle, insolente.
Je me rapprochais d'elle en deux foulées, la surplombant de toute ma hauteur.
- On se connait, pourquoi tu as dit le contraire?
- En te voyant, là, maintenant, j'aurais plutôt tendance à penser que j'ai bien eu raison de dire qu'on ne se connait pas.
- Qu'est-ce que t'es en train de dire?
- Simplement que la trainée assise sur ta queue toute à l'heure avait l'air de te connaitre mieux que moi sur l'instant, lança-t-elle avec le même sourire en me contournant.
J'attrapais son poignet et la poussais contre la table.
- C'est quoi ton problème? Pourquoi t'es jalouse? Criais-je.
- Pourquoi t'es énervé? Rit-elle.
- Parce que t'avais pas le droit de dire qu'on se connait pas! On se connait et tout le monde peut le savoir!
- Tout le monde à le droit de savoir que tu m'as fait penser que j'étais plus qu'une simple salope pour toi? Vas-y, vas dire ça à tout le monde, j'assume mes erreurs.
- Erreurs? Quelles erreurs? Et puis pourquoi ça te dérange que j'aie trouvé cette fille? On n'a pas de relation!
- Pourquoi ça te dérange que j'aie dit qu'on ne se connait pas? On a pas de relation, lança-t-elle sur un ton calme et neutre, me souriant les yeux dans les yeux.
- La ferme! Criais-je, attrapant ses épaules pour la tirer afin de l'embrasser. Elle me repoussait, me lançant un regard meurtrier. Ça me dérange parce que c'est un mensonge. On sait tous les deux que tu me connais, plus que ça même, je peux faire ce que je veux de toi, tu ne peux pas le nier.
- Probablement, je t'ai laissé faire, mais j'arrête quand je veux, j'ai arrêté à l'instant où j'ai vu que t'étais prêt à te taper cette rouquine sur le canapé.
- Tu vois t'es jalouse! Et ça, ça prouve que même si tu le dis tu ne peux pas arrêter de m'être dévouée.
- Ça te fait bander ou quoi? Le simple fait que quelqu'un aie besoin de toi te met dans un état pareil? C'est carrément un truc de dégénéré ça, tu sais? D'accord, j'ai peut-être besoin de toi. Non, en fait c'est sur, le truc qui ne rentre pas dans ta tête de connard c'est qu'il n'y a pas que toi. T'es qu'un égocentrique, félicitations, t'as créé une nécessité, et maintenant? Tu penses que tu peux être le seul aimé et faire ce que tu veux derrière? Je t'apprécie bien mais je ne suis pas désespérée à ce point, si tu veux trouver une parfaite chienne soumise qui acceptera tous tes débordements ça ne sera pas moi, passes ton chemin.
- Bien sur que si ça sera toi, on sait tous les deux que même si tu prônes l'insoumission et la maîtrise de tous les pans de ta vie de débauche, t'aimes quand je prend tout le contrôle sur toi, lançais-je en caressant sa nuque.
On se jaugeait du regard, se défiant, jusqu'à ce qu'elle baisse le regard. À ce moment, je sus que j'avais raison. Je prenais alors son cou fermement, l'amenant à moi pour lui mordre une lèvre. Je la sentis bouger une main que j'attrapais sèchement, serrant ma poigne pour la pousser jusqu'à sa chambre. Là, je l'envoyais sur le lit, la déshabillant rapidement. Je laissais des marques sur sa peau, la mordant durement, appréciant les sons qu'elle émettait à chacun de mes mouvements. Mes mains maintenaient les siennes tandis que mes lèvres dérivaient dans son cou, la laissant gémir à côté de mon oreille. Je me redressais, me déshabillais et finissais en elle en la maintenant. Elle gémissait encore et encore alors que je la prenais durement, passant ma haine et ma rancoeur dans chacun de mes coups de rein. Je me rapprochais rapidement de l'orgasme quand un de ses gémissement étouffés par ma main serrant durement son cou me fit ouvrir les yeux. La vue de son visage baigné de larmes à l'expression presque uniquement souffrante me ramena à la réalité. Ce n'était pas du bien qu'elle ressentait depuis toute à l'heure. Je lâchais alors son cou et ses poignets, ralentissant mes mouvements avant de me pencher vers elle pour embrasser sa joue. Je tremblais, me relevant alors d'un seul coup. Je finis par enfiler mon pantalon, honteux, et fuyais vers la cuisine pour me servir un verre d'eau, reprenant mes esprits.