Chapitre 14 - Hantise Et Café Parisien.

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[PDV Maxime]

J'arrive à toi. Jordan. Tu es assis en tailleur sur le sol, pensif, fixant la noirceur du lieu à tes pieds. Je commence à marcher en ta direction avant d'y ressentir quelques soupçons . Il y a un problème. Tu n'es pas comme d'habitude. Tu as mal. Finalement, tout en gardant la tête basse, tu me demandes :

"Qu'est ce qu'il se passe quand on a tellement mal qu'on ne peut plus pleurer ?"

Je continue à me rapprocher de toi tout en espérant pouvoir parler mais, la peur, le stress et la mélancolie me rendenr incapable de sortir un simple son. Tu continues :

"Hein, Maxime ? Est-ce que les autres pensent que tout va bien ?"

Je reste marbre avant de te laisser continuer ta nouvelle phrase :

"Le mieux, c'est que tu ailles bien et que tu déçoives les autres ou que tu ais mal ?"

... Ce n'est pas Jordan. Tu ne sais rien de cette histoire. Je... Je décide de rentrer dans ton jeu, figé et peureux.

"Je... Je n'ai déçu personne, je crois."

"Ne fais pas l'ignorant."

Ta voix... Ce n'était plus toi. Cette voix féminine pingre et usée me fait penser à la personne que je veux oublier, inoubliable. Finalement, tu te relèves et... Tu n'es définitivement plus Jordan.

"Mam-...Mère, je vous a-"

"Ne m'appelles pas" Mère ", Maxime !"

"Je... Je vous ai demandé toutes mes excuses, à vous trois."

"Et je pense que toute ta famille en mérite ! Tu te rends compte ? Tu es la honte de la famille !"

"Je-"

"Tu nous a menti, et c'est mal. Même si ce n'est pas à cause de ça, il faut que tu comprennes que tu nous a caché... Ça ! Une année entière"

"É-é-écoute moi, Maman ! Je vous ai déçu ! Oui, c'est vrai, mais c'était pas mon but. J'étais égoïste et peureux, ouais, mais je me sentais mal à cette époque."

"Tu. Ne. M'appelles. Pas. Maman.. Parc-"

"Parce que quoi ? Tu me déshérites ? Tu me renis ?"

Je me ravance vers ma mère avant que je lui explique, sans me freiner sur mes paroles, avec tact :

"Tu sais quoi ? J'en ai plus rien à foutre. Utilise l'excuse que mon père ou mamie ne seraient pas fières de moi. Dans tous les cas, ils feront tous les deux partis de la famille qui s'est créé derrière moi. 5 millions de personne me soutiennent. Et tu me considères toujours pas comme ton fils ?"

Un assez grand blanc apparut avant qu'elle se rende en avouant :

" Si ta fausse famille d'Internet te suffit, alors, je ne te force pas. "

" Si ta faux-cul de fille te suffit, alors, je ne te force pas. "

Elle me lance un dernier regard avant de tourner les talons et de s'en aller. Je fis de même dans la direction opposé tout en continuant ma recherche. Je te cherche. Finalement, quelques minutes de marche suffirent pour oublier l'arrivée incompréhensive de ma mère et que je passe à autre chose, avant de remarquer une nouvelle silhouette, comme toi, auparavant. Un homme, brun, en tailleur dans l'obscurité. Il est le seul point de lumière dans toute la pièce. C'est toi, cette fois-ci. J'en suis certain. Je reste figé, devant toi, debout, avant de commencer :

Raindrops [Joyxem] _Tome I_Où les histoires vivent. Découvrez maintenant