Chapitre 18 - Flash et Tournage

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[PDV Maxime]

Je reste dans tes bras, heureux de voir que tu es bien, là. Tu souffres, et pourtant tu te caches, pensant simplement à t'abandonner, laissant les autres avec une belle image de toi. Un garçon souriant et doux que tu étais mais que tu n'es que faussement maintenant. Mais voir que mes mots, aussi simples qu'ils soient, arrivent à t'aider, te rendre réellement heureux à mes côtés, me donne un bien fou. Je reste blotti dans tes bras, par peur de tout briser. Tu es et restes fragilisé.

Soudainement tu esquisses un si grand sourire qui aborde un rire à ton égard. Pourquoi ? Pff, aucune idée. Tant que t'es heureux, je ne dois pas forcément me poser de questions. Tu me relâches mon dos, avant de simplement prendre mes bras et de me regarder, toujours aussi enjoué. Tu ris, réellement, tel un taré. Digne des plus belles des folies. Puis, tu me reprend de nouveau dans tes bras, me serrant de plus belle. On aurait dit la fin d'un film alors que c'est que le début. Et c'est beau. Ton grand sourire, ta joie immense que tu transcrit en nous en tournoyant, me gardant dans tes bras, tout en riant. Tourner comme ça, dans tes bras, tout en riant avec toi, tel une symphonie de joie, me fais un bien gigantesque.

Mais, à force de tourner sur soi-même, tu te mis à soudainement reculer vers le casier, tout en t'agrippant plus fort. Tu essayes de stabiliser ta perte d'équilibre mais, en vain, tu tombes au sol, tout en m'imposant ta chute et en m'attirant à tes côtés. Je m'assois à tes côtés, gardant cette joie pour nous, tout en esquissant un sourire différent : plus mâture, doux et calme, mais toujours aussi sincère. Tu m'esquisses le même, tout en tournant ta tête vers la mienne. Je ressens un bon feeling. Comme si que tout me disait d'y aller, sans réfléchir. T'as vraiment attendu pour ce moment. Cours mais significatif. Beau. Simple, et pourtant...
Je ne suis pas prêt.
Ce n'est pas le bon moment.

Je préfère simplement raconter une histoire spatiale, avec calme et passion. Je te fais apprendre des choses, je te fais rire, des fois. Mais, la plupart du temps, on reste dans ce silence, qui n'est pas le même que dans la voiture, ou même celui du couloir. Mais un silence qui n'existe pas. Car on se parle toujours. Avec nos regards, avec des gestes, simples mais discrets. Ces petits rires qui nous échappent légèrement du cœur. Et tout ça, en quelques petites minutes, qui se référent à seulement quelques secondes pour nous, tant on est heureux.

Sa tête sur mon épaule, mon regard dans le vide. Ses jambes glissant lentement sur le sol, les miennes, de même. Tes yeux se referment légèrement sur eux même, laissant la fatigue t'emporter. Je souris à ceci, avant que la réalité ne vienne toquer à la tête et à la porte du vestiaire. De celle-ci sort la voix d'un homme, assez unique. Celle de Cyril, qui nous demande :

Cyril :"Les gars ? On commence, dépêchez vous !"

Je tourne mon regard vers le tien. Ce regard qui reste assoupi de tes dernières nuits agitées, légèrement voilé par tes petits rideaux violet logés sous tes yeux. Dans ces yeux que je connais si bien, je peux te lire. Je peux tout lire en toi. Tu es bien. Ou, en tout cas, tu l'essayes. Car, malgré ta joie extérieur, elle cache la misère qui reste blottie au fond de ton âme.

Le fait de ces mots que personne n'a entendu, sauf toi. Et je voulais que tout le monde l'entende sauf toi.

Jordan est parti en pleure dans la salle d'enregistrement, avec notre présence, à moi et Theo, dans le studio. Theo reste gêné, tout en commençant, étrangement, à s'assoupir. Tandis, qu'intrigué, je me rends vers la porte fermé de la salle d'enregistrement et toque à cette dernière, en perdant toute ma sérénité. J'accompagne mon toquement par ces mots :

Maxime :"Jordan? Je peux rentrer ?"

À ces mots, un silence de mort règne dans la pièce. Les respirations de Theo, presque inaudiblent, et les pleurs de Jordan, masqué par lui même. Dans ce silence, un nouveau bruit au niveau de la porte d'entrée du studio retentit. En l'ouvrant, Valentin se trouve derrière cette dernière et, sans s'attendre à me voir, me demande :

Raindrops [Joyxem] _Tome I_Où les histoires vivent. Découvrez maintenant