Les papillons

Partie 2

Auteures : Pauu_Aya & EpsilonSnape & AudeSnape

Partie II

- Quitte-le... déclara Bill d'une voix froide.

Le silence s'étendit entre eux. Harry regardait le briseur de sort alors que celui-ci regardait par la fenêtre, ne voulant pas affronter les orbes vertes encore une fois.

- Pardon ? demanda Harry d'une voix blanche.

- Quitte cet homme. Quitte-le, il ne te mérite pas !

- Tu... Tu n'es pas dans ton état normal. Ce n'est pas possible... Tu m'as pris dans tes bras. Tu as dit que c'était une grande nouvelle...

- Non. Mon frère t'a dit ça Harry... Je n'ai rien dit. Ecoute-moi s'il te plaît... Cet homme va te blesser, il te cache des choses. Va le voir...

Bill ferma les yeux. Il lui demandait de retourner à ses côtés mais il ne pouvait pas être celui qui allait lui avouer les activités de ce maudit Thorny.

- Demande-lui d'être sincère avec toi. Dis-lui qu'il doit tout t'avouer.

- Qu'est-ce que tu racontes ?

- Cet homme n'est pas net et il te doit la vérité.

Harry avait la bouche légèrement entrouverte et le regardait avec incompréhension, cherchant apparemment sur son visage des signes de mensonge, de trahison. Il déglutit avant de reprendre la parole.

- Vitus compte beaucoup pour moi... il m'aime et il ne m'a jamais blessé. Bordel Bill... depuis la guerre je survis à peine mais avec lui, je me sens enfin à ma place !

- Je suis désolé...

- Que me caches-tu ?

- Ce n'est pas moi qui te cache des choses...

Bill s'était de nouveau assis et regardait ses mains qui essayaient, sans son consentement, de se broyer l'une et l'autre. Il regrettait ce qu'il venait de révéler. Harry n'aurait pas dû l'apprendre de cette façon. Il releva soudainement la tête lorsqu'il entendit la porte claquer. Harry était parti sans lui adresser un seul mot. Il ne s'était jamais senti aussi seul qu'à cet instant, lorsque ses yeux se posèrent sur le fauteuil qu'avait occupé Harry.

A ce moment-là, un détail attira son attention : le jeune homme avait laissé sa cape qu'il avait posée sur l'accoudoir juste avant de s'asseoir. C'était une belle cape noire, doublée de rouge bordeau. Bill savait qu'Harry portait souvent les vêtements de son petit-ami, mais il était sûr que celle-ci était bien la sienne, car c'était celle qu'Arthur et Molly lui avaient offerte pour son dernier anniversaire. Il s'approcha lentement, ayant l'impression ridicule de devoir être discret, de faire une chose interdite et, sans vraiment y réfléchir, prit la cape pour la porter à son visage. Il resta là plusieurs minutes, s'enivrant de la délicieuse odeur qu'Harry avait laissée derrière lui sans même s'en apercevoir, avant d'aller directement dans son lit, emportant son précieux trésor avec lui. Il réfléchirait à tout ça. Mais... demain.

§ § §

Le lendemain, des coups frappés au loin réveillèrent Bill. Il savait qu'il devait ouvrir les yeux et voir d'où venait le bruit mais il ne pouvait se détacher de l'odeur qu'il avait auprès de lui : celle de Harry. La veille, il s'était endormi le nez dans la cape du brun. S'il s'était senti un peu honteux au début, il avait très vite oublié cela quand un sommeil paisible l'avait gagné.

- Merlin ! Bill, ouvre-moi la porte avant que je l'enfonce !

Ce fut ce qui termina de le réveiller. L'aîné des enfants Weasley avait reconnu la voix de son frère, Charlie. Et si celui-ci était là de bon matin, ce n'était pas bon signe.