Chapitre 11

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Point de vue Anna.

Je n'ai retrouvé mes esprits que le lendemain après mon admission à l'hôpital.

La réalité m'a frappé en pleine face, mon Dieu faites que tout ça ne soit qu'un rêve! Mais ce n'était ni un cauchemar ni une hallucination, Binta était bel et bien morte. Elle est partie, si jeune et si vulnérable. Que le paradis soit ta dernière demeure.

-vous êtes réveillées

Au pat de la porte se trouvait une infirmière. Elle affichait un grand sourire et dès son entrée fit ce qu'ils appellent les tests post coma. Elle me posait des tas de questions sur comment je me sens et sur mes capacités à faire ce que les autres humains font au quotidien. Soudain, je me suis rendue compte que toutes les choses qu'on prend pour acquis,c'est à dire marcher, parler, bouger et même sentir sont en fin de compte un cadeau de notre seigneur. J'avais passé tout les tests sauf un, mon pied droit ne répondait plus.

-    qu'est-ce qui se passe, jarrive pas à la bouger

-    ne vous inquiétez pas mademoiselle, votre pied est cassé, vous allez remarcher

Elle affichait toujours un sourire qui était supposé me rassurer mais qui au final n'a pas servi à grand-chose.

-    Je suis supposé avoir mal mais je ne la sens juste pas, est-ce normal?

-    Vous êtes sous anesthésie, bientôt vous prierez pour ne plus la sentir votre jambe.

Sa blague aurait été tellement plus drôle si les circonstances étaient différentes. Je lui ai souris pour la première fois depuis qu'elle est arrivée. Sourire qu'elle m'a rendue avant de me laisser seule. J'étais perdue, dans quel hôpital suis-je? L'infirmière avait mentionné une clinique mais laquelle? L'anesthésie me confisquait mes capacités intellectuelles. Pasteur!! Oui elle avait dit qu'on était à la clinique pasteur. Mais pourquoi? Comment? La porte s'est ouverte lentement , laissant entrer mes patrons.

-    Anna, tu nous a fait tellement peur

-    Je suis désolé Madame, en fait je....Binta nous a quitté

Je me suis effondrée.

-    Allahu Akbar!

Ils ce sont approchés, leur regards compatissaient à ma douleur. Ma patronne invoquait sans cesse la grandeur de Dieu pendant que son mari lui tenait la main. Moi aussi j'aurai aimé avoir quelqu'un pour me tenir la main et me consoler mais celle qui en avait la tâche allait bientôt se retrouver deux mètres sous terre. Éphémère est la vie, Binta venait de m'en faire un terrible rappel.

Point de vue Ami.

La vie a tellement de façon de nous surprendre et la dernière surprise qu'elle m'a faite a failli me couper le souffle. Je n'y croyais pas, vous d'ailleurs vous y croirez pas.

-    Bébé tu penses à quoi, ça fait plus de cinq minutes que je parle t'as rien capté.

Ces paroles? j'aurai jurer les entendre d'abord de la bouche du diable avant que Med me les adresses de nouveau. Oui Med, celui qui m'a lâchement trompé avant de jurer de me tuer après que je me sois venger sur ses couilles. Faut croire que le chien peu importe le nombre de kilomètres qu'il parcour, il finit toujours par revenir à son maître. Et dans l'histoire j'étais la maîtresse, celle vers qui il a accouru pour soulager sa douleur.

-    Ami je te parle non?

-    Oui désolé, j'étais ailleurs

-    Oui ça je l'ai remarqué

Il avait l'air agacé, depuis son retour il doute de tout, absolument tout et à mon tour cela m'agaçais.

-    Excuse moi mon cœur, tu disais?

Il m'expliqua une énièmes fois combien il était désolé de m'avoir fait du mal et comment il avait jamais aimé une autre femme que moi. Ce que je pense de tout ça? Tout ce que sais c'est qu'il s'est fait niker par une fille qu'il prétend avoir aimé qu'à moitié et qu'ensuite il s'est soudainement aperçu que je suis celle qu'il lui faut. Pour faire court, je n'avais pas confiance en Med! Il est trop bizarre et imprévisible et cela ne me laissait pas indifférente.

-    Moi aussi je t'aime t'inquiète pas, essaye juste de garder ton engin dans ton pantalon et tout ira bien

Il posa sa main sur la mienne.

-    La dernière fois que j'ai laissé échapper ma bite, t'as failli m'la casser donc je retiens la leçon.

J'ai éclaté de rire en me remémorant la scène. Il m'a ensuite prise dans ses bras et on s'est laissé aller dans les bras de morphée.

Deux semaines plus tard.

Point de vue Anna.

Les choses ont beaucoup changé depuis la mort de Binta. J'étais de plus en plus distraite et mes notes chutaient à l'école. Oui j'ai bien dis école! Dieu m'a envoyé dans cette famille en me faisant croire que j'y connaîtrai que humiliation et misère. Mais la grâce divine s'est abbatu sur moi et Dieu m'a montré à quel point il peut être grand. Mon patron, avec l'accord de sa femme m'avait inscrit dans un lycée privée. J'étais tellement heureuse ce jour que j'ai cru tomber dans les pommes. J'allais enfin pouvoir réaliser mes rêves! Obtenir le diplôme d'un lycée reconnu et par la suite, avec l'aide de Dieu poursuivre mes études dans l'une des plus grande université de Bamako. Tout cela allait être possible avec l'aide de mes petits anges. Alhamdulilah les traorés sont devenus ma plus grande bénédiction et jamais je ne remercierai assez le ciel pour ça.

-    Fait vite Anna, elle va bientôt arriver.

J'ai poser le dernier oreiller sur le lit avant de vérifier mon travail, la chambre était parfaitement nettoyée et aménagée. Aujourd'hui est un grand jour car on reçoit une personne très spéciale. Avec ma jambe cassée et ma dépression sévère , mener à bien les taches ménagères devenait compliqué. Ma patronne a donc décidé d'embaucher une autre domestique pour alléger mes épaules chargé. Ça m'a rendue folle de joie. Mon travail allait être divisé en deux, je pourrai me concentrer sur mes études et mon salaire fut augmenté d'un surplus de 10 mille franc. C'était l'extase totale, j'aurai aimé que Binta soit là pour pouvoir tout lui raconter.

-    Anna elle est là, viens voir

Je me suis précipité vers la terrasse et lorsque j'ai aperçu la nouvelle bonne, mon cœur a failli lâcher.

-    Surprise!!

Mes larmes coulaient à flot, je n'y croyais pas!

-    On sait par quoi tu passe depuis le décès de ton amie donc on fait tout pour que tu restes la personne exceptionnelle que tu es.

Dans ma tête c'était l'éclatement complet. Tout mes sens étaient éveillés et l'émotion était au dernier niveau. Je n'y croyais toujours pas, devant moi se trouvait ma sœur, mon sang. Je pleurai de plus en plus fort.

-    qu'est-ce que tu attends Anna? Va vite l'embrasser

Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase que je me suis jetée au cou de ma petite sœur. A son tour elle pleurait et ensemble on fondait en sanglots. Jamais je n'avais oser imaginer ce jour car cela représentait une prière que j'avais toujours eu peur de faire. Peur qu'elle ne se réalise jamais, peur d'imaginer ce que ma famille était devenue. Elle était là devant moi, j'arrivais à la toucher et à la sentir. Mon Dieu merci! Merci d'avoir lu dans mon cœur, merci de me montrer encore une fois ta grandeur.

La suite dans le prochain chapitre.

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