Quatre mois sont passés à présent et les deux amis planquent dans la taverne de Lest à Gredas depuis tout ce temps. Ils s'occupent en nettoyant la taverne pour remercier Lest.
Durant une nuit de grand froid, alors que Astal et Daeron nettoient frénétiquement le sol, Lest entre en furie dans la taverne.
— Vous devez partir ! Des gardes sont à Riversol et vous cherchent, ils ne vont pas tarder à débarquer ici.
— Allons chercher nos affaires et partons rapidement Astal... Dit Daeron en posant la serpillière qu'il tenait.
— Bien. Elle se lève et va prendre les mains de Lest dans les siennes. Merci pour tout Lest, on te revaudra tout ça.
— C'est pas nécessaire ma fille, c'était avec plaisir.Les deux amis se rendent dans la chambre qu'ils partageaient et récupèrent des sacs qu'ils avaient préparé en avance dès leur arrivé. Ils savaient qu'ils n'aurait pas pu couvé ici éternellement et ils y étaient préparés. Daeron accroche un arc à son dos et son épée à sa ceinture. Quant à Astal, elle accroche également une épée à sa ceinture.
Pendant ces longs mois, Daeron a durement entraîné Astal au combat à l'épée et au corps à corps. Elle a eu énormément de mal. Elle était très souvent courbaturée et souhaitait facilement abandonnée, mais le borgne ne lui laissait pas d'autre choix que de s'entraîner. Elle est loin d'être une combattante hors norme, mais elle est en capacité de se défendre seule face à des ennemis de sa taille.
Les deux camarades descendent, armés et leur sac à dos prêts, pour dire au revoir à leur nouvelle amie. Lorsque Astal s'apprête à parler, la porte de la taverne s'ouvre avec fracas pour laisser entre voir Nòmin accompagné de plusieurs gardes.
— Quelle douce coïncidence, je me demande pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt à venir vous chercher ici. Dit-il ironiquement.
— Pourquoi cela ne m'étonne pas de te voir à la tête de cet escadron ? Répond Daeron en posant sa main sur le manche de son arme.
— Attends, attends. N'en venons pas encore aux mains. Ton père a réussi à négocier ta totale liberté si tu nous livres Astal. Ça mérite d'y réfléchir au moins, tu ne penses pas ?
— Laisse moi réfléchir... Et si je te réponds : va te faire foutre ?
— Très bien, attrapez-les. Nòmin se met en retrait comme un lâche et laisse les gardes s'avançaient.
— Hé hé ! Si vous voulez vous battre c'est HORS de MA taverne ! S'écrit Lest en levant les bras.
— Il ne faudrait pas froisser la dame. S'exclame Daeron en proposant aux gardes de régler cela dehors.Ils se rendent tous à l'extérieur, y compris Lest qui donne l'impression de vouloir en découdre également. Les gardes sont au nombre de six. Le roi a l'air plutôt confiant pour envoyer si peu de personnes.
Astal dégaine son arme prête à l'attaque. Deux gardes sont sur elle. Elle n'attend pas et fonce tête baissée sur eux. Elle bloque leurs attaques et ne riposte pas pour le moment. Daeron lui a appris qu'il fallait qu'elle laisse ses adversaires se fatiguer pour pourvoir mieux les abattre par la suite. Au début, elle l'a traité de psychopathe en vue des termes qu'il employait, mais elle savait que ses conseils étaient les bons.
Les gardes enchaînent à tour de rôle des attaques de plus en plus puissantes. Elle manque plusieurs fois de ne pas contrer, mais malgré la difficulté, elle reste forte et debout.
Après plusieurs minutes d'acharnement, ils finissent par fatiguer et Astal attaque. Daeron lui a appris où se trouvait les trois points faibles des gardes : leur cou, leurs bras et leur ventre. C'est-à-dire, là où se trouve les ouvertures. D'un geste précis et minutieux, elle parvient à couper le bras fort d'un des gardes. Il tombe à terre en hurlant de douleur et la neige sous son corps commence à prendre une teinte rouge.
Elle a à peine le temps de reprendre ses esprits que l'autre garde fonce sur elle. Malheureusement, elle pare trop tard l'attaque et l'épée adverse vient entailler profondément son bras. Elle retient un crie de douleur et dans un excès de colère elle enlève sa garde et plante son épée dans le ventre du garde.
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Eveild [TERMINÉE]
FantasyAstal est une haut-elfe rongée par la solitude et la douleur incessante des rêves qui peuplent ses nuits. Lorsqu'on lui propose de quitter la région étouffante qu'est la sienne, elle voit sa liberté tant convoitée à porter de main. Elle va enfin pou...